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Méligèthes du colza

Du nouveau pour lutter

Même si les méligèthes peuvent s’avérer nuisibles dans un champ de
colza, leur présence très visible n’est pas systématiquement synonyme de
dégâts. De nouveaux insecticides permettent l’alternance des familles
chimiques. Cette alternance est indispensable pour la durabilité des
solutions mais ne change en rien la nécessité d’appliquer les principes
de la lutte raisonnée.
Par Publié par Cédric Michelin
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Les méligèthes sont facilement repérés et identifiés sur le haut des plantes et cette présence conduit souvent à les considérer comme un ravageur important du colza. Il faut relativiser par des comptages ne se bornant pas aux seuls sommets des plantes les plus hautes, ni aux seules bordures des parcelles. De plus, il faut tenir compte des capacités de compensation des cultures. Les pertes de boutons sont progressives, ce qui laisse dans tous les cas un peu de temps avant toute intervention : les arrivées se font par vagues et il vaut mieux faire "le plein" d'insectes avant une éventuelle intervention, et ne pas réagir trop rapidement après les premières arrivées. Les situations abritées ou à proximité de bois sont plus exposées.

Des seuils de nuisibilité à moduler selon l’état du colza



Si des dégâts graves sont constatés tous les ans, ils sont loin d’être systématiques. Il ne faut pas confondre pertes de boutons et pertes de rendement. Le colza peut supporter une pression d’autant plus forte que les plantes sont saines et vigoureuses. Si la culture est stressée (sécheresse, sol superficiel, attaque de charançons des tiges ou du bourgeon terminal…) ses capacités de compensation sont limitées et par conséquent les seuils de traitement revus à la baisse.


Les solutions insecticides




Dans notre région, les populations de méligèthes sont considérées résistantes à la plupart des pyréthrinoïdes actuelles (hormis Mavrik Flo et Trebon 30 EC).

Aux solutions déjà disponibles - Pyrinex ME (organophosporé), Proteus (pyréthrinoïde + néonicotinoïde), Nurelle D550, Geothion XL et DasKor 440 ( pyréthrinoïde + organophosporé) et Steward/Explicit EC (oxadiazines) – se sont ajoutées courant 2012, 3 solutions nouvelles :
• Suprême 20 SG (néonicotinoïde),
• Reldan 2M (organophosporé)
• Plenum 50WG (famille des pyridine-azométrine).


Stratégie




Les solutions disponibles aujourd’hui permettent d’alterner les modes d’actions et limiter les risques d’apparition de résistances.

La règlementation évoluant en permanence lire attentivement les étiquettes et la documentation disponible. Respecter les recommandations d’emploi en particulier vis-à-vis des abeilles.




L’utilisation d’associations insecticides contenant des pyréthrinoïdes pour le contrôle de méligèthes résistant aux pyréthrinoïdes n’est pas recommandée ; si l’association est utilisée, il est recommandé lors de l’application suivante de choisir un insecticide appartenant à une classe de matière active différente de celles de l’association (recommandation IRAC).

Si présence simultanée de charançons de la tige et méligèthes, il est préférable d’utiliser une pyrèthre associée à un organophosphoré ou un néonicotinoïde.




Avertissements sur Internet et BSV




Le Bulletin de santé du végétal contient chaque semaine la description de la situation phytosanitaire, l’analyse de risque, le résumé de la situation épidémiologique et les seuils de risque. Il est établi régionalement grâce aux observations hebdomadaires réalisées par les organismes économiques, chambres d’agriculture, CETA, GEDA, Fredon et Instituts techniques. Il s’appuie pour les insectes de printemps sur colza sur les relevés de pièges et sur proPlant Expert un outil de mise en alerte qui permet de prévoir les arrivées des insectes au jour le jour. proPlant Expert est consultable sur www.cetiom.fr. Vous trouverez le BSV sur le site de votre DRAAF ou de votre chambre régionale d’agriculture.






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