Jean-Pierre Michel à Viré-Clessé
Du plaisir en bouteille
Viticulteur en cave particulière, Jean-Pierre Michel est installé à Quintaine. Il produit et commercialise des vins blancs « en plein cœur » de la jeune appellation viré-clessé, AOC née en février 1999.
Bien installé dans sa nouvelle cuverie datant de 2007, Jean-Pierre Michel « exploite une huitaine d’ha de vignes », principalement en viré-clessé et mâcons-villages, « reposants sur des sous-sols argilo-calcaires ». Ce « terroir de prédilection » pour le cépage chardonnay le « pousse à ne vinifier que des vins blancs ». Et bien lui en prend, puisque ces vins ont été nommés dans la cave prestige du BIVB cette année.
Vigneron installé depuis la fin des années 80, il exerce son métier tout « en apprenant humblement tous les jours ». Son « cri du cœur » pour le métier de vigneron, il l’a eu à 17 ans alors qu’il passait son bac E. Il se dirigea alors à l’université de Dijon pour une année d’œnologie et ainsi « revenir sur l’aspect concret du métier ».
Ensuite, « d’anciens vignerons de Quintaine ont eu l’élégance et m’ont fait confiance – après métayage - pour me céder leurs parcelles » en 1983. Jeune, il se rend vite compte qu’on « débute un peu tous les ans » en viticulture puisqu’il faut respecter la vigne comme « depuis la nuit des temps » justement.
Par contre, ce chef d’entreprise n’hésite pas à incorporer les techniques modernes sur son exploitation. Ne serait-ce que pour exercer ses différents métiers, qui l’amènent à la vente de ses bouteilles. « Une complexité qui fait du métier tout son intérêt » aussi, « surtout, qu’on ne peut pas être bon partout », admet-il. En « chef d’orchestre », Jean-Pierre Michel est donc entouré au quotidien de 3 ou 4 personnes. « Et c’est un minimum » pour déléguer même s’il reconnaît refuser de le faire sur « certains domaines » et ce, dans le but de « conserver des vins avec une personnalité et ne pas fabriquer un produit banal ».
Simplifier le quotidien
Ayant effectué sa mise en bouteille « à la veille des vendanges », après les chaleurs de l’été, il a laissé à ses vins « le temps suffisant pour leurs process de fermentations (alcoolique et malolactique), correspondant à un an d’élevage au minimum ». Cela lui permet de « respecter le rythme du vin et libérer de la place dans la cuverie ». Une cuverie « inspirée de ce qui s’est toujours fait » : espace, bonne aération, des matériaux relativement isolant (briques), des ouvertures au nord et « beaucoup de simplicité pour y travailler au quotidien ». Une devise presque.
À l’heure de la récolte, Jean-Pierre Michel a fait en sorte que les vendangeurs « avancent tous dans le même sens, respectent les règles, dans la bonne humeur et ambiance pour que l’équipe gagne » : « À nous de savoir gérer les gens, gommer les pics d’activité et savoir fédérer. Et sur ce dernier point, nous avons la chance d’avoir le repas du midi qui est un moment convivial très important dans la journée », reconnaît-il.
Complexité de terroir intéressante
Ne ménageant pas son travail, il reconnaît « ne pas compter ses heures, parfois à tort ». Avec de « très bonnes concentrations et acidité » à quelques jours du début des vendanges (interview réalisé le 21 septembre), Jean-Pierre Michel n’hésitait pas à faire des suivis analytiques « pour ramasser un fruit à maturité et le plus sain possible ». Gérant les écarts de précocité des parcelles « au cas par cas », le « ramassage et le pressurage se doit d’être très soigneux pour un bon départ en fermentation, process qui se fait naturellement chez moi ». Une compréhension du vin par le biais de l’œnologie mais toujours « dans le sens du terroir » et dans le respect du millésime.
Il travaille ses vins soit dans des cuves inox, soit dans des fûts « à grains relativement fins ». Oxygénant le vin, le « chêne est intéressant tant pour le récipient que pour le matériau mais, il faut être très prudent avec, car la neutralité n’est pas la même ».
De mieux en mieux
Le reste de l’année, « la façon la plus longue reste la taille de la vigne, à queue du mâconnais », spécifique de cette région « permettant de gérer la vigueur de la vigne et la surface foliaire de la plante ». Ne faisant que du labour dans ses vignes et n’utilisant pas de désherbant chimique, « la charrue a aussi tendance à arracher les pieds faibles et accéléré leurs dépérissements ». Par contre, le labour « incite les racines à descendre pour s’alimenter », régulant mieux sécheresse et forte période hydrique. Au final, cela donne aussi « des vins avec une complexité de terroir intéressante ».
Pour lui aujourd’hui, « le consommateur n’a que l’embarra du choix pour acheter du vin. Donc, les viticulteurs ont tout intérêt à faire des produits de qualité digne de notre AOC ». Des vins « ouverts » avec « beaucoup de fruits et de complexité », les vins de Jean-Pierre Michel font honneurs effectivement à la qualité de la Bourgogne du Sud.
« La base de notre métier est de faire de mieux en mieux chaque année », concluait-il en débouchant un "Terroirs de Quintaine 2008". Un vin remplit de plaisir. Car, « le plaisir du consommateur » guide son travail et « renforce son intérêt pour le métier ». « Le jugement final est au fond de la bouteille. Voir un client repousser la porte de la cave est la plus belle des reconnaissances ». Nul doute…
Vigneron installé depuis la fin des années 80, il exerce son métier tout « en apprenant humblement tous les jours ». Son « cri du cœur » pour le métier de vigneron, il l’a eu à 17 ans alors qu’il passait son bac E. Il se dirigea alors à l’université de Dijon pour une année d’œnologie et ainsi « revenir sur l’aspect concret du métier ».
Ensuite, « d’anciens vignerons de Quintaine ont eu l’élégance et m’ont fait confiance – après métayage - pour me céder leurs parcelles » en 1983. Jeune, il se rend vite compte qu’on « débute un peu tous les ans » en viticulture puisqu’il faut respecter la vigne comme « depuis la nuit des temps » justement.
Par contre, ce chef d’entreprise n’hésite pas à incorporer les techniques modernes sur son exploitation. Ne serait-ce que pour exercer ses différents métiers, qui l’amènent à la vente de ses bouteilles. « Une complexité qui fait du métier tout son intérêt » aussi, « surtout, qu’on ne peut pas être bon partout », admet-il. En « chef d’orchestre », Jean-Pierre Michel est donc entouré au quotidien de 3 ou 4 personnes. « Et c’est un minimum » pour déléguer même s’il reconnaît refuser de le faire sur « certains domaines » et ce, dans le but de « conserver des vins avec une personnalité et ne pas fabriquer un produit banal ».
Simplifier le quotidien
Ayant effectué sa mise en bouteille « à la veille des vendanges », après les chaleurs de l’été, il a laissé à ses vins « le temps suffisant pour leurs process de fermentations (alcoolique et malolactique), correspondant à un an d’élevage au minimum ». Cela lui permet de « respecter le rythme du vin et libérer de la place dans la cuverie ». Une cuverie « inspirée de ce qui s’est toujours fait » : espace, bonne aération, des matériaux relativement isolant (briques), des ouvertures au nord et « beaucoup de simplicité pour y travailler au quotidien ». Une devise presque.
À l’heure de la récolte, Jean-Pierre Michel a fait en sorte que les vendangeurs « avancent tous dans le même sens, respectent les règles, dans la bonne humeur et ambiance pour que l’équipe gagne » : « À nous de savoir gérer les gens, gommer les pics d’activité et savoir fédérer. Et sur ce dernier point, nous avons la chance d’avoir le repas du midi qui est un moment convivial très important dans la journée », reconnaît-il.
Complexité de terroir intéressante
Ne ménageant pas son travail, il reconnaît « ne pas compter ses heures, parfois à tort ». Avec de « très bonnes concentrations et acidité » à quelques jours du début des vendanges (interview réalisé le 21 septembre), Jean-Pierre Michel n’hésitait pas à faire des suivis analytiques « pour ramasser un fruit à maturité et le plus sain possible ». Gérant les écarts de précocité des parcelles « au cas par cas », le « ramassage et le pressurage se doit d’être très soigneux pour un bon départ en fermentation, process qui se fait naturellement chez moi ». Une compréhension du vin par le biais de l’œnologie mais toujours « dans le sens du terroir » et dans le respect du millésime.
Il travaille ses vins soit dans des cuves inox, soit dans des fûts « à grains relativement fins ». Oxygénant le vin, le « chêne est intéressant tant pour le récipient que pour le matériau mais, il faut être très prudent avec, car la neutralité n’est pas la même ».
De mieux en mieux
Le reste de l’année, « la façon la plus longue reste la taille de la vigne, à queue du mâconnais », spécifique de cette région « permettant de gérer la vigueur de la vigne et la surface foliaire de la plante ». Ne faisant que du labour dans ses vignes et n’utilisant pas de désherbant chimique, « la charrue a aussi tendance à arracher les pieds faibles et accéléré leurs dépérissements ». Par contre, le labour « incite les racines à descendre pour s’alimenter », régulant mieux sécheresse et forte période hydrique. Au final, cela donne aussi « des vins avec une complexité de terroir intéressante ».
Pour lui aujourd’hui, « le consommateur n’a que l’embarra du choix pour acheter du vin. Donc, les viticulteurs ont tout intérêt à faire des produits de qualité digne de notre AOC ». Des vins « ouverts » avec « beaucoup de fruits et de complexité », les vins de Jean-Pierre Michel font honneurs effectivement à la qualité de la Bourgogne du Sud.
« La base de notre métier est de faire de mieux en mieux chaque année », concluait-il en débouchant un "Terroirs de Quintaine 2008". Un vin remplit de plaisir. Car, « le plaisir du consommateur » guide son travail et « renforce son intérêt pour le métier ». « Le jugement final est au fond de la bouteille. Voir un client repousser la porte de la cave est la plus belle des reconnaissances ». Nul doute…