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Concours d’Autun

Effectif en hausse

Cette année, le concours de reproducteurs d’Autun aura été l’un des rares rendez-vous de la saison à progresser en effectif. Une embellie qui tient en partie au rayonnement de la manifestation sur le Morvan, la Côte-d’Or et la Nièvre voisine. Mais ce sursaut serait à rapprocher aussi de la morosité commerciale qui frappe le marché des reproducteurs...
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Vendredi et samedi derniers, le concours d’Autun a rassemblé 220 reproducteurs charolais, ce qui en fait l’un des rares rendez-vous de la saison à progresser en termes de participation. Un succès qui donne un peu de baume au cœur aux membres de la Société d’Agriculture de l’arrondissement d'Autun. Après quelques années difficiles, le concours d’Autun semble en effet se refaire une santé. Il résiste en tout cas plutôt bien à la morosité qui règne cette année dans l’élevage. Prudent, le président de la Société d’Agriculture, Frédéric Brochot, attribuait cependant une partie de la bonne participation à la mévente qui sévit en ferme. « Depuis le printemps, des animaux ont été triés, des frais engagés, or les ventes ne sont pas au rendez-vous », expliquait-il. Dans les allées du concours, les exposants confirmaient pour la plupart l’atonie du marché. Les veaux de l’année semblant délaissés au profit de taureaux de 18 mois achetés en dernière minute au printemps.

Extrait du palmarès


Veaux mâles
Prix d’honneur : 1er Julu, EARL Dufraigne Daniel, La Tagnière ; 2è Jyraclès, EARL Pacaut, Laizy ; 3è Junior, EARL Bolâtre (21).
Prix de l’Ajec : Jupiter, Gaec Lally, Saint-Léger-du-Bois.
Prix de synthèse : Ivanohé, EARL Elevage Lamarre, Reclesne.
1ers prix d’ensemble : EARL Dufraigne Daniel, La Tagnière ; EARL Pacaut Jean-Marc, Laizy.
1er prix challenge viande : Gaec Poupon (58).
Veaux femelles
Prix d’honneur : 1er Elevage Brunel Serge et Christelle, Issy-l’Evêque ; 2è SCEA Les Plantes, Saint-Jean-de-Trézy.
1er prix d’ensemble : Gaec Lally, Saint-Léger-du-Bois.
Adultes mâles
Grand prix d’honneur et prix d’honneur sénior : Gipsy, Elevage Brunel Serge et Christelle, Issy-l’Evêque.
Prix d’honneur junior : Hermès, EARL Pacaut Jean-Marc, Laizy.
Prix de synthèse : Caporal, Jean Dufraigne, Mesvres.
1er prix de famille : EARL Pacaut Jean-Marc, Laizy.
Adultes femelles
Grand prix d’honneur et prix d’honneur junior : Irma, SCEA Les Plantes, Saint-Jean-de-Trézy.
Prix d’honneur sénior et prix de synthèse : Elsa, EARL de Beaumont (58).
Prix d’ensemble : SCEA Les Plantes, Saint-Jean-de-Trézy.


Jean-Marc et Valérie Terreau, Saint-Pantaléon
Des génisses et des vaux génétiquement sans corne


Au dernier concours d’Autun, Jean-Marc et Valérie Terreau présentaient un veau dépourvu de corne. L’élevage de Saint-Pantaléon s’est lancé dans la sélection d’animaux sans corne en utilisant des semences procurées par l’intermédiaire de leur association Charolais Evaluation 71.
« Avec Charolais Evaluation, nous avions acheté des doses de D’Angely, un taureau sans corne né dans l’élevage Riotte-Schrapfer (89). Pour faire naitre D’Angely, cet élevage avait accouplé une vache sans corne achetée au Danemark avec un fils de Joyaudel (souche Deloche), sans corne lui aussi », détaille Jean-Marc Terreau. L’élevage autunois a donc inséminé quelques-unes de ses vaches avec les doses de D’Angely. Ces accouplements ont donné des génisses sans corne qui ont à leur tour mis au monde des veaux sans corne. Jean-Marc et Valérie disposent à ce jour de dix femelles dont les cornes n’ont pas poussé. « Nous travaillons cette lignée », confient Jean-Marc et son fils Jean-Baptiste. Les deux éleveurs constatent une vraie demande parmi leur clientèle. L’écornage des animaux demeurant une tâche particulièrement ingrate pour les éleveurs. Jean-Marc et Valérie ont déjà vendu deux veaux sans corne en Côte-d’Or et dans le Rhône. La famille Terreau précise cependant ne pas pouvoir garantir que leurs produits donneront 100 % d’animaux sans corne. Pour cela, il faudrait que les reproducteurs soient homozygotes pour le gène sans corne. Or, seule une analyse d’ADN permettrait de le savoir. En attendant, les éleveurs autunois vont poursuivre leur travail de sélection. Comme d’autres, ils croient beaucoup au développement du charolais sans corne, lequel semble faire son chemin.



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