Elva Novia
Efficacité économique et innovation
Cette fois c’est fait. Coop’Evolia et Génésia ont bel et bien fusionné et la nouvelle entité coopérative s’appelle Elva Novia. Elle couvre une vaste zone d’élevage située en « centre France ». Pour réussir ce mariage ambitieux mais de raison, les responsables des deux structures d’origine sont partis d’une feuille blanche. Le résultat, c’est un bel outil coopératif où priment l’efficacité économique et l’innovation.
Le 21 décembre dernier, Paray-le-Monial était le théâtre de la naissance d’une nouvelle coopérative. C’est en effet là que les responsables de Coop’Evolia et de Génésia avaient choisi de sceller leur fusion. Un évènement solennel qui a réuni de nombreuses personnalités de l’élevage et notamment les dirigeants des principales unités de sélection collectives nationales, symboliquement rassemblés au sein de cette nouvelle entité coopérative. "Elva Novia" - c’est le nom de la nouvelle coopérative - est un peu un mariage entre l’Auvergne et la Bourgogne. La zone Coop’Evolia, qui couvrait la Côte-d’Or, la Saône-et-Loire ainsi que quelques zones limitrophes (Nièvre, Haute-Marne) se prolonge désormais en direction sud ouest avec l’Allier, le Puy-de-Dôme et même la Creuse qui formaient auparavant la zone Génésia. Un territoire « Centre France », dominé par l’élevage allaitant viande et notamment la race charolaise, bien que l’étendue de la zone touche aussi une partie du berceau limousin. Du Châtillonnais à la zone d’appellation Saint-Nectaire, en passant par la Bresse, c’est une grande diversité de races laitières qui caractérise également ce nouveau territoire. Diversité amplifiée encore avec les petits ruminants.
16 millions d’€ de chiffre d’affaires
En termes d’activité insémination artificielle (IAP), le charolais représente 49 % ; montbéliard et prim’holstein se partagent chacun 18 %. Viennent ensuite les limousins (5 %), les bruns (3 %), les simmentals (2 %) et quelques autres. Elva Novia équivaut à un groupe employant 125 salariés et réalisant un chiffre d’affaires de 16 millions d’€. Au cœur de ce groupe, la coopérative Elva Novia, elle-même avec un chiffre d’affaires de 11,6 millions d’€ réalisé dans l’activité reproduction (insémination, échographie, synchro…). Plusieurs « filiales » renforcent la coopérative à commencer par Généform, structure spécialisée dans la distribution de repro-fournitures dont le chiffre d’affaires en hausse dépasse 4 millions d’€. Une autre filiale Saphir assure une activité de dératisation, désinfection, désinsectisation. Généform et Saphir ont été initiées en Auvergne du temps de Génésia. Elva Novia, c’est aussi une activité énergie renouvelable avec 1.500 mètres carrés de panneaux photovoltaïques en production depuis un an à Fontaines (71). C’est aussi une activité équine avec 145 juments inséminées autour du haras de Sourcieux (42), Equi Diffusion.
Marmilhat (63) et Fontaines (71)
Elva Novia s’appuie sur deux sites régionaux hérités des deux coopératives d’origine. Près de Clermont-Ferrand (63), le site de Marmilhat héberge notamment la direction générale ainsi que la plate-forme logistique Généform d’où sont expédiés les quelque 3.000 produits de cette filiale en développement. En Saône-et-Loire, le site de Fontaines détient notamment l’équipe administrative, la taurellerie et le laboratoire de production de semences. 130 taureaux de cinq races différentes sont en production à Fontaines. Le laboratoire produit 1,5 millions de doses dont 90 % sont de race charolaise.
S’enrichir de la différence
Si Coop’Evolia et Génésia avaient chacune leur histoire, Elva Novia est née avec « la volonté profonde de construire d’une page vierge et de tout revisiter », confiait le président Guy Martin. En dépit de leurs passés respectifs, les deux entités ont ainsi accepté de repartir de zéro. Et s’il semble solide à présent, ce mariage de raison n’avait rien d’évident au départ. Historiquement, ce n’était pas du côté de l’Auvergne que la Bourgogne regardait. « Les couples issus d’origines différentes s’enrichissent de cette différence », commentait Guy Martin. Comme au temps de la fusion de la coopérative d'insémination artificielle de Verdun avec son homologue de Côte-d’Or en 2001, le pragmatisme et l’efficacité économique l’ont emporté sur les querelles de clochers. Les deux partenaires de cette fusion sont des coopératives qui ont su innover chacune à leur manière. Complémentaires, elles semblent apporter des compétences nouvelles à l’autre et créent un territoire à dominante herbagère finalement assez homogène.
Parée pour faire face aux nouveaux enjeux
La création d’Elva Novia permettra de répondre à plusieurs défis que, seules et isolées, les deux coopératives d’origine n’auraient pas su relever. Premier défi : « au sein d’une exploitation d’élevage, la conduite de la reproduction est aujourd’hui un élément majeur de gestion », estimait Guy Martin. Assistance à la gestion des accouplements, détection des chaleurs, des vêlages et suivi quotidien de la santé des animaux sont autant de domaines en développement qui nécessitent un accompagnement technique optimum et qui sont du ressort d’une coop d’IA et d’élevage.
Le défi génomique
L’essor de la sélection génomique et la nécessité de pouvoir compter sur des entreprises de sélection « ayant les capacités technologiques et économiques à conduire ces schémas » est un autre enjeu pour lequel Elva Novia entend se préparer. Couvrant tout le berceau de la race charolaise, la nouvelle coopérative se sent d’ailleurs une responsabilité particulière pour accompagner l’entrée de cette race à l’ère de la génomique. Un travail en ce sens est entamé depuis plusieurs années. Pour le président Guy Martin, « il est essentiel de préserver la cohésion raciale sur ce sujet de manière à pouvoir mobiliser une population de référence suffisante et utiliser le plus judicieusement possible les capacités d’investissement que nous pouvons mobiliser ».
Repro fournitures
Dans une zone dominée par l’élevage allaitant, la reproduction est une activité très saisonnière. L’essentiel des inséminations étant réalisé en trois mois de temps, Elva Novia dispose d’une activité complémentaire de distribution de repro fournitures avec sa filiale Généform. Se développant au rythme d’une croissance à deux chiffres, cette activité nouvelle a pour secret de reposer sur le réseau des inséminateurs. Initiée par Génésia, c’est elle qui est à l’origine du rapprochement entre les deux coopératives.
16 millions d’€ de chiffre d’affaires
En termes d’activité insémination artificielle (IAP), le charolais représente 49 % ; montbéliard et prim’holstein se partagent chacun 18 %. Viennent ensuite les limousins (5 %), les bruns (3 %), les simmentals (2 %) et quelques autres. Elva Novia équivaut à un groupe employant 125 salariés et réalisant un chiffre d’affaires de 16 millions d’€. Au cœur de ce groupe, la coopérative Elva Novia, elle-même avec un chiffre d’affaires de 11,6 millions d’€ réalisé dans l’activité reproduction (insémination, échographie, synchro…). Plusieurs « filiales » renforcent la coopérative à commencer par Généform, structure spécialisée dans la distribution de repro-fournitures dont le chiffre d’affaires en hausse dépasse 4 millions d’€. Une autre filiale Saphir assure une activité de dératisation, désinfection, désinsectisation. Généform et Saphir ont été initiées en Auvergne du temps de Génésia. Elva Novia, c’est aussi une activité énergie renouvelable avec 1.500 mètres carrés de panneaux photovoltaïques en production depuis un an à Fontaines (71). C’est aussi une activité équine avec 145 juments inséminées autour du haras de Sourcieux (42), Equi Diffusion.
Marmilhat (63) et Fontaines (71)
Elva Novia s’appuie sur deux sites régionaux hérités des deux coopératives d’origine. Près de Clermont-Ferrand (63), le site de Marmilhat héberge notamment la direction générale ainsi que la plate-forme logistique Généform d’où sont expédiés les quelque 3.000 produits de cette filiale en développement. En Saône-et-Loire, le site de Fontaines détient notamment l’équipe administrative, la taurellerie et le laboratoire de production de semences. 130 taureaux de cinq races différentes sont en production à Fontaines. Le laboratoire produit 1,5 millions de doses dont 90 % sont de race charolaise.
S’enrichir de la différence
Si Coop’Evolia et Génésia avaient chacune leur histoire, Elva Novia est née avec « la volonté profonde de construire d’une page vierge et de tout revisiter », confiait le président Guy Martin. En dépit de leurs passés respectifs, les deux entités ont ainsi accepté de repartir de zéro. Et s’il semble solide à présent, ce mariage de raison n’avait rien d’évident au départ. Historiquement, ce n’était pas du côté de l’Auvergne que la Bourgogne regardait. « Les couples issus d’origines différentes s’enrichissent de cette différence », commentait Guy Martin. Comme au temps de la fusion de la coopérative d'insémination artificielle de Verdun avec son homologue de Côte-d’Or en 2001, le pragmatisme et l’efficacité économique l’ont emporté sur les querelles de clochers. Les deux partenaires de cette fusion sont des coopératives qui ont su innover chacune à leur manière. Complémentaires, elles semblent apporter des compétences nouvelles à l’autre et créent un territoire à dominante herbagère finalement assez homogène.
Parée pour faire face aux nouveaux enjeux
La création d’Elva Novia permettra de répondre à plusieurs défis que, seules et isolées, les deux coopératives d’origine n’auraient pas su relever. Premier défi : « au sein d’une exploitation d’élevage, la conduite de la reproduction est aujourd’hui un élément majeur de gestion », estimait Guy Martin. Assistance à la gestion des accouplements, détection des chaleurs, des vêlages et suivi quotidien de la santé des animaux sont autant de domaines en développement qui nécessitent un accompagnement technique optimum et qui sont du ressort d’une coop d’IA et d’élevage.
Le défi génomique
L’essor de la sélection génomique et la nécessité de pouvoir compter sur des entreprises de sélection « ayant les capacités technologiques et économiques à conduire ces schémas » est un autre enjeu pour lequel Elva Novia entend se préparer. Couvrant tout le berceau de la race charolaise, la nouvelle coopérative se sent d’ailleurs une responsabilité particulière pour accompagner l’entrée de cette race à l’ère de la génomique. Un travail en ce sens est entamé depuis plusieurs années. Pour le président Guy Martin, « il est essentiel de préserver la cohésion raciale sur ce sujet de manière à pouvoir mobiliser une population de référence suffisante et utiliser le plus judicieusement possible les capacités d’investissement que nous pouvons mobiliser ».
Repro fournitures
Dans une zone dominée par l’élevage allaitant, la reproduction est une activité très saisonnière. L’essentiel des inséminations étant réalisé en trois mois de temps, Elva Novia dispose d’une activité complémentaire de distribution de repro fournitures avec sa filiale Généform. Se développant au rythme d’une croissance à deux chiffres, cette activité nouvelle a pour secret de reposer sur le réseau des inséminateurs. Initiée par Génésia, c’est elle qui est à l’origine du rapprochement entre les deux coopératives.