Elevage Giroux à Saint-Bérain-sous-Sanvignes : pionnier des portes ouvertes !
Chaque derniers vendredi et samedi d'octobre depuis 26 ans, Virginie et Jean Giroux organisent des portes ouvertes dans leur élevage. Ce choix commercial précurseur leur a permis de vendre, à la ferme, plus de mille reproducteurs et de susciter la fidélité de leurs clients.

A Saint-Bérain-sous-Sanvignes, Jean Giroux fut l’un des tout premiers éleveurs charolais de Saône-et-Loire à organiser, dès 1992, des portes ouvertes dans son élevage. De retour d’un stage au Québec, le jeune éleveur s’était alors installé avec cette ambition d’assurer la commercialisation de ses reproducteurs lors d’une vente annuelle à la ferme.
Le cheptel familial a été inscrit pour la première fois dans les années 60. Le père de Jean avait été parmi les premiers acheteurs de la vente de la station d’évaluation de Jalogny et cinq « très bons taureaux de la station » ont ainsi été en service dans l’élevage. L’un d’eux dénommé Amoureux, acheté en 1986 à Jalogny, fut un taureau fondateur de l’élevage Giroux. « Il a eu jusqu’à 75 filles dans le troupeau ! », fait valoir Jean. A son tour, Jean a acquis Hollywood (né chez Bernard Andriot), record de la vente de station dans les années 90 et qui accouplé massivement sur les filles d’Amoureux s’est révélé le premier « raceur » de l’élevage. « Ses produits étaient très homogènes avec du grain de viande, du dos. C’est ce que les éleveurs recherchent : des taureaux qui donnent des veaux qui se ressemblent avec le meilleur pourcentage possible de bons veaux », explique Jean. Un autre taureau marquant de l’élevage Giroux fut Rufian (né chez Jean-Marc Pacaut). « Aujourd’hui, nous avons toujours des filles, petites-filles ou arrière-petites-filles de Rufian », confie Jean. « Ce taureau allait sur tout ! Il était très correcteur ».
L’élevage de Saint-Bérain a aussi beaucoup utilisé les taureaux de l’association Charolais Evaluation dont il est adhérent depuis le début. Les filles de Rufian ont été accouplées avec Turbo, Bobino, Cristal, Don Juan… Autant de très bons taureaux que l’élevage n’aurait pas pu acquérir seul, fait remarquer Jean qui estime que Charolais Evaluation lui a été un précieux outil dans son travail d’amélioration et de création génétique.
Montrer un maximum de femelles
L’élevage compte aujourd’hui un peu plus de 120 vaches charolaises. Jean a eu jusqu’à 170 vêlages, mais il a choisi de décharger son troupeau pour tendre vers plus d’autonomie et de confort de travail. Aidé de son épouse Virginie, d’un apprenti et d’un salarié à quart de temps, Jean exploite 210 hectares dont 60 ha de cultures. Tout ce qui n’est pas vendu en reproducteur est engraissé sur l’exploitation (taurillons, génisses, réformes). L’élevage commercialise des femelles pleines et des vaches suitées. La plupart des mâles sont valorisés en reproducteurs à raison d’une cinquantaine par an. S’il a, dès le départ, privilégié la vente en ferme, Jean explique que c’était notamment pour ne pas tomber dans l’excès de soin, souvent compromettant pour l’avenir des jeunes reproducteurs.
Tous les ans fin octobre, l’élevage organise une véritable expo-vente. L’intérêt d’une telle « porte ouverte » est d’y présenter un maximum de femelles. Pour ces deux jours, l’élevage se met sur son 31. Tous les animaux d’élevage sont lavés. Les veaux et leurs mères dressés. Le jour J, la plupart des animaux sont présentés à l’attache. Une partie est exposée en parcs à l’extérieur. Jean aménage même un ring de présentation à l’intérieur d’une étable. Ce ring fait office de salle de vente là où se termine souvent les négociations, confie l’éleveur. Tous les animaux exposés sont accompagnés d’une affiche avec leurs pédigrés, leurs fiches carrière… Et les animaux vendus sont signalés au fur et à mesure des transactions.
Le sens de l’accueil
Ces deux jours se doivent d’être animés, estime Jean qui tient à leur donner un « esprit foire ». En ce sens, l’accueil des clients est très important. Aussi chaque année, l’élevage Giroux fait venir un vigneron du Brouilly ainsi qu’un producteur de Comté. Sur place, les visiteurs peuvent même se restaurer. L’élevage distribue plus de mille invitations. Ne négligeant rien, Jean fait éditer une plaquette d’invitation sur carton glacé, imprimé en couleur et truffée de photos mettant en valeur la production de l’élevage. Un document que nombre de clients conservent, confie l’éleveur. Depuis quelques années, Jean fait réaliser des vidéos diffusées sur internet.
Chaque année, l’élevage commercialise en moyenne une vingtaine de reproducteurs pour ses portes ouvertes. En 26 ans d’existence, ce sont plus de mille reproducteurs qui ont ainsi été valorisés, fait valoir Jean qui ajoute que plus de cent élevages ont acheté au moins trois animaux au cours de ces 26 ventes et qu’ils sont 15 à avoir acquis plus de 8 reproducteurs auprès de l’élevage Giroux. Une marque de fidélité à laquelle tient beaucoup l’éleveur. « Il faut être à l’écoute des attentes des éleveurs et le service après-vente est très important », conclut Jean Giroux.
Elevage Giroux à Saint-Bérain-sous-Sanvignes : pionnier des portes ouvertes !

A Saint-Bérain-sous-Sanvignes, Jean Giroux fut l’un des tout premiers éleveurs charolais de Saône-et-Loire à organiser, dès 1992, des portes ouvertes dans son élevage. De retour d’un stage au Québec, le jeune éleveur s’était alors installé avec cette ambition d’assurer la commercialisation de ses reproducteurs lors d’une vente annuelle à la ferme.
Le cheptel familial a été inscrit pour la première fois dans les années 60. Le père de Jean avait été parmi les premiers acheteurs de la vente de la station d’évaluation de Jalogny et cinq « très bons taureaux de la station » ont ainsi été en service dans l’élevage. L’un d’eux dénommé Amoureux, acheté en 1986 à Jalogny, fut un taureau fondateur de l’élevage Giroux. « Il a eu jusqu’à 75 filles dans le troupeau ! », fait valoir Jean. A son tour, Jean a acquis Hollywood (né chez Bernard Andriot), record de la vente de station dans les années 90 et qui accouplé massivement sur les filles d’Amoureux s’est révélé le premier « raceur » de l’élevage. « Ses produits étaient très homogènes avec du grain de viande, du dos. C’est ce que les éleveurs recherchent : des taureaux qui donnent des veaux qui se ressemblent avec le meilleur pourcentage possible de bons veaux », explique Jean. Un autre taureau marquant de l’élevage Giroux fut Rufian (né chez Jean-Marc Pacaut). « Aujourd’hui, nous avons toujours des filles, petites-filles ou arrière-petites-filles de Rufian », confie Jean. « Ce taureau allait sur tout ! Il était très correcteur ».
L’élevage de Saint-Bérain a aussi beaucoup utilisé les taureaux de l’association Charolais Evaluation dont il est adhérent depuis le début. Les filles de Rufian ont été accouplées avec Turbo, Bobino, Cristal, Don Juan… Autant de très bons taureaux que l’élevage n’aurait pas pu acquérir seul, fait remarquer Jean qui estime que Charolais Evaluation lui a été un précieux outil dans son travail d’amélioration et de création génétique.
Montrer un maximum de femelles
L’élevage compte aujourd’hui un peu plus de 120 vaches charolaises. Jean a eu jusqu’à 170 vêlages, mais il a choisi de décharger son troupeau pour tendre vers plus d’autonomie et de confort de travail. Aidé de son épouse Virginie, d’un apprenti et d’un salarié à quart de temps, Jean exploite 210 hectares dont 60 ha de cultures. Tout ce qui n’est pas vendu en reproducteur est engraissé sur l’exploitation (taurillons, génisses, réformes). L’élevage commercialise des femelles pleines et des vaches suitées. La plupart des mâles sont valorisés en reproducteurs à raison d’une cinquantaine par an. S’il a, dès le départ, privilégié la vente en ferme, Jean explique que c’était notamment pour ne pas tomber dans l’excès de soin, souvent compromettant pour l’avenir des jeunes reproducteurs.
Tous les ans fin octobre, l’élevage organise une véritable expo-vente. L’intérêt d’une telle « porte ouverte » est d’y présenter un maximum de femelles. Pour ces deux jours, l’élevage se met sur son 31. Tous les animaux d’élevage sont lavés. Les veaux et leurs mères dressés. Le jour J, la plupart des animaux sont présentés à l’attache. Une partie est exposée en parcs à l’extérieur. Jean aménage même un ring de présentation à l’intérieur d’une étable. Ce ring fait office de salle de vente là où se termine souvent les négociations, confie l’éleveur. Tous les animaux exposés sont accompagnés d’une affiche avec leurs pédigrés, leurs fiches carrière… Et les animaux vendus sont signalés au fur et à mesure des transactions.
Le sens de l’accueil
Ces deux jours se doivent d’être animés, estime Jean qui tient à leur donner un « esprit foire ». En ce sens, l’accueil des clients est très important. Aussi chaque année, l’élevage Giroux fait venir un vigneron du Brouilly ainsi qu’un producteur de Comté. Sur place, les visiteurs peuvent même se restaurer. L’élevage distribue plus de mille invitations. Ne négligeant rien, Jean fait éditer une plaquette d’invitation sur carton glacé, imprimé en couleur et truffée de photos mettant en valeur la production de l’élevage. Un document que nombre de clients conservent, confie l’éleveur. Depuis quelques années, Jean fait réaliser des vidéos diffusées sur internet.
Chaque année, l’élevage commercialise en moyenne une vingtaine de reproducteurs pour ses portes ouvertes. En 26 ans d’existence, ce sont plus de mille reproducteurs qui ont ainsi été valorisés, fait valoir Jean qui ajoute que plus de cent élevages ont acheté au moins trois animaux au cours de ces 26 ventes et qu’ils sont 15 à avoir acquis plus de 8 reproducteurs auprès de l’élevage Giroux. Une marque de fidélité à laquelle tient beaucoup l’éleveur. « Il faut être à l’écoute des attentes des éleveurs et le service après-vente est très important », conclut Jean Giroux.