En alimentation hivernale, il existe des pistes pour s’adapter…
A la veille de rentrer les animaux, la majorité des éleveurs de Saône-et-Loire sont de nouveau face au dilemme de savoir comment passer l’hiver avec des stocks fourragers amputés par la sécheresse. Si la situation est hétérogène de l’ouest à l’est du département, une grande partie des exploitations sera contrainte de rationner ou d’acheter de la marchandise. Pour anticiper ce nouvel hiver compliqué sur le plan alimentaire, il est encore temps de réaliser un bilan fourrager assorti d’un plan d’alimentation par catégories d’animaux. Pour ce faire, les conseillers de la Chambre d’agriculture proposent un accompagnement individuel et des formations collectives. Pour ceux qui en doutaient encore, 2018 et 2019 aura fini de convaincre qu’il allait désormais falloir composer avec le réchauffement climatique. Coincées dans un ciseau économique résultant de prix de vente trop bas et de charges trop lourdes, les exploitations vont devoir viser plus d’autonomie. Avec un climat déréglé, l’essentiel va se jouer au printemps où il faudra savoir prendre ce que la nature voudra bien donner. Au gré des fenêtres météo, il faut aussi savoir faire jouer les rotations pour profiter de mélanges prairiaux, de céréales, de dérobées… Les travaux menés par la ferme expérimentale de Jalogny depuis 2011 le démontrent : il existe des marges de manœuvre encourageantes pour continuer à produire en étant moins dépendants des achats extérieurs. Et ce avec des systèmes plus résistants face à la sécheresse.
