En pleine évolution
approvisionnements, ce n’est pas pour le seul amour du monde viticole
mais bien surtout parce que le consommateur a évolué. Comment ? Eléments
de réponse.
Mais attention, l’acte d’achat en grande surface a ses particularités. Car l’acheteur de vin tranquille est « différent » du reste de la clientèle des enseignes. ¾ des achats de vins sont faits par des hommes. Le consommateur retourne pour 34 % dans le rayon tous les 15 jours. La moitié des acheteurs a plus de 45 ans. 89 % vont prendre part à la consommation des vins achetés. Une consommation qui sera immédiate ou le week-end suivant. D’ailleurs, 46 % des ventes sont réalisées le week-end sur le rayon liquide.
Un achat plaisir qui fait peur !
« Le plat accompagnant est la clé d’entrée ». Sauf que les consommateurs se sentent « gênés » devant « un mur » de choix. Particularité, le Français a peur de se tromper et il va donc chercher des informations. Il erre alors en moyenne 1 minute 26 secondes « perdu et frustré ». Il attend des signalétiques plus claires et par défaut, se repère par rapport au prix !
Prise en main (83 %), la lecture du packaging permet alors la recherche d’informations, si tant est que l’étiquette ait permis auparavant de véhiculer les codes du vin recherchés. Les mentions rassurent « même si elles ne sont pas comprises ».
D’ailleurs, les réponses de 500 clients (CSP+) montrent que la Bourgogne est la région viticole avec la plus forte notoriété mais derrière, ce « taux tombe vite, même sur des saint-véran, pourtant fréquemment vendus, d’où l’intérêt de rattacher le mot bourgogne », rappel Frédéric Dupray, surtout dans les bassins de vie éloignés (Sud-Ouest, Nord).
Du BIVB, Dominique Lambry rappelait que sur 100 bouteilles de Bourgogne achetées, 82 % de ces achats étaient prévus avant « donc 18 % n’étaient pas prévu », insistait-il, soit 5,76 millions de cols.
Etiquettes 2.0
Avec sa hiérarchie et ses signes de qualités collectifs, « il est difficile en Bourgogne de changer l’habillage de ses bouteilles », confirmait Thierry Gaudillère d’EcriVin qui rappelait que « déguster le même vin dans deux packaging différents fait que les consommateurs en trouve un meilleur » pourtant.
Pour le rédacteur en chef du magazine Rayon Boisson, Benoit Moreau voit se dessiner un « merchandising digital ». « Même si rien ne remplacera le contact humain, la réalité économique et les avancées technologiques avec les applications smartphone/tablette (Franprix, Intermarché, Casino…) continuent leur déploiement dans les rayons des magasins (Casino, Carrefour…) sur bornes interactives (System U, Auchan…) ». 80 % des français seront équipés d’un smartphone en 2016 selon les prévisions et déjà 38 % des clients équipés l’utilisent en magasin pour chercher des informations…ou comparer les prix et acheter en ligne.