En pleine négociation avec l'Europe, mais aussi les Etats-Unis et la Russie, le Brésil cherche à redorer son blason en matière de viandes...
Alors que les eurodéputés "agricoles" du Parlement européen envisagent la création d’une commission spéciale sur la situation et les contrôles sanitaires de la viande au Brésil, Brasília vient d’annoncer le lancement d’un programme national destiné à rétablir la réputation du secteur auprès de ses clients sur le marché international.

En collaboration avec la Confédération nationale de l’agriculture (CNA), le gouvernement brésilien a lancé un programme visant à garantir que le secteur - frappé en mars dernier par le scandale de la viande avariée - se conforme bien aux règles anti-corruption, environnementales et autres.
En mars dernier, une opération de la police brésilienne - sous le nom de code "Weak Flesh" ("Chair faible") - avait en effet permis de déceler que certains établissements de conditionnement de la viande soudoyaient des inspecteurs pour vendre des produits périmés et contaminés. Étaient visés de grands groupes comme BRF, le premier exportateur mondial de viande de volaille, et JBS, le numéro un de la viande bovine. Un scandale qui, bien entendu, a pesé sur les exportations du pays, même si celles-ci sont ensuite reparties à la hausse et elles devraient même progresser encore en 2018 (voir encadré).
Un "certificat d’intégrité"
En juin, le ministère de l’agriculture a annoncé l’embauche de 1.600 inspecteurs supplémentaires, une augmentation de +50 %, pour renforcer les contrôles des établissements du secteur de la viande.
Le nouveau programme que viennent de lancer le gouvernement et la CNA prévoit l’octroi d’un "certificat d’intégrité" aux entreprises qui se conforment aux réglementations nationales. « Ce certificat montrera aux consommateurs nationaux et internationaux que l’entreprise produit des aliments selon les normes de qualité les plus élevées », a mis en avant le vice-ministre de l’agriculture, Eumar Novacki. Une commission composée de représentants des pouvoirs publics, des entreprises et de la société civile va ainsi être créée et sera chargée d’octroyer ces certificats de conformité, après un examen des établissements concernés qui devrait durer six mois.
Après ce scandale, « nous avons appris que nous devions agir de façon ferme et transparente pour réaffirmer au monde la qualité de notre inspection alimentaire », a commenté Eumar Novacki.
Discussions « très positives » avec Washington
Depuis mars, le Brésil a certes récupéré la plupart de ses marchés à l’exportation pour la viande, mais les États-Unis maintiennent depuis juin un embargo sur sa viande fraîche alors que des abcès et des corps étrangers non identifiés ont été décelés dans des livraisons de viande bovine en provenance de ce pays.
Le vice-ministre brésilien de l’agriculture a dénoncé des pressions protectionnistes exercées par les producteurs de viande américains, mais il assure aujourd’hui qu’après des discussions « très positives » avec Washington, cette interdiction devrait être bientôt levée.
De son côté, la Russie a suspendu depuis le 1er décembre toutes les importations de viandes de bœuf et de porc brésiliens après la découverte dans cette viande de plusieurs substances interdites, notamment de la ractopamine et autres hormones de croissance…
De son côté et sur fond de négociations de libre-échange entre l’Union européenne (UE) et le Mercosur, la commission de l’agriculture du Parlement européen a précisé qu’elle entendait envoyer en avril prochain au Brésil une mission d’information sur la situation et les contrôles sanitaires de la viande dans ce pays, avant la création éventuelle d’une commission spéciale - et probablement pas d’une commission d’enquête.
En pleine négociation avec l'Europe, mais aussi les Etats-Unis et la Russie, le Brésil cherche à redorer son blason en matière de viandes...

En collaboration avec la Confédération nationale de l’agriculture (CNA), le gouvernement brésilien a lancé un programme visant à garantir que le secteur - frappé en mars dernier par le scandale de la viande avariée - se conforme bien aux règles anti-corruption, environnementales et autres.
En mars dernier, une opération de la police brésilienne - sous le nom de code "Weak Flesh" ("Chair faible") - avait en effet permis de déceler que certains établissements de conditionnement de la viande soudoyaient des inspecteurs pour vendre des produits périmés et contaminés. Étaient visés de grands groupes comme BRF, le premier exportateur mondial de viande de volaille, et JBS, le numéro un de la viande bovine. Un scandale qui, bien entendu, a pesé sur les exportations du pays, même si celles-ci sont ensuite reparties à la hausse et elles devraient même progresser encore en 2018 (voir encadré).
Un "certificat d’intégrité"
En juin, le ministère de l’agriculture a annoncé l’embauche de 1.600 inspecteurs supplémentaires, une augmentation de +50 %, pour renforcer les contrôles des établissements du secteur de la viande.
Le nouveau programme que viennent de lancer le gouvernement et la CNA prévoit l’octroi d’un "certificat d’intégrité" aux entreprises qui se conforment aux réglementations nationales. « Ce certificat montrera aux consommateurs nationaux et internationaux que l’entreprise produit des aliments selon les normes de qualité les plus élevées », a mis en avant le vice-ministre de l’agriculture, Eumar Novacki. Une commission composée de représentants des pouvoirs publics, des entreprises et de la société civile va ainsi être créée et sera chargée d’octroyer ces certificats de conformité, après un examen des établissements concernés qui devrait durer six mois.
Après ce scandale, « nous avons appris que nous devions agir de façon ferme et transparente pour réaffirmer au monde la qualité de notre inspection alimentaire », a commenté Eumar Novacki.
Discussions « très positives » avec Washington
Depuis mars, le Brésil a certes récupéré la plupart de ses marchés à l’exportation pour la viande, mais les États-Unis maintiennent depuis juin un embargo sur sa viande fraîche alors que des abcès et des corps étrangers non identifiés ont été décelés dans des livraisons de viande bovine en provenance de ce pays.
Le vice-ministre brésilien de l’agriculture a dénoncé des pressions protectionnistes exercées par les producteurs de viande américains, mais il assure aujourd’hui qu’après des discussions « très positives » avec Washington, cette interdiction devrait être bientôt levée.
De son côté, la Russie a suspendu depuis le 1er décembre toutes les importations de viandes de bœuf et de porc brésiliens après la découverte dans cette viande de plusieurs substances interdites, notamment de la ractopamine et autres hormones de croissance…
De son côté et sur fond de négociations de libre-échange entre l’Union européenne (UE) et le Mercosur, la commission de l’agriculture du Parlement européen a précisé qu’elle entendait envoyer en avril prochain au Brésil une mission d’information sur la situation et les contrôles sanitaires de la viande dans ce pays, avant la création éventuelle d’une commission spéciale - et probablement pas d’une commission d’enquête.
En pleine négociation avec l'Europe, mais aussi les Etats-Unis et la Russie, le Brésil cherche à redorer son blason en matière de viandes...

En collaboration avec la Confédération nationale de l’agriculture (CNA), le gouvernement brésilien a lancé un programme visant à garantir que le secteur - frappé en mars dernier par le scandale de la viande avariée - se conforme bien aux règles anti-corruption, environnementales et autres.
En mars dernier, une opération de la police brésilienne - sous le nom de code "Weak Flesh" ("Chair faible") - avait en effet permis de déceler que certains établissements de conditionnement de la viande soudoyaient des inspecteurs pour vendre des produits périmés et contaminés. Étaient visés de grands groupes comme BRF, le premier exportateur mondial de viande de volaille, et JBS, le numéro un de la viande bovine. Un scandale qui, bien entendu, a pesé sur les exportations du pays, même si celles-ci sont ensuite reparties à la hausse et elles devraient même progresser encore en 2018 (voir encadré).
Un "certificat d’intégrité"
En juin, le ministère de l’agriculture a annoncé l’embauche de 1.600 inspecteurs supplémentaires, une augmentation de +50 %, pour renforcer les contrôles des établissements du secteur de la viande.
Le nouveau programme que viennent de lancer le gouvernement et la CNA prévoit l’octroi d’un "certificat d’intégrité" aux entreprises qui se conforment aux réglementations nationales. « Ce certificat montrera aux consommateurs nationaux et internationaux que l’entreprise produit des aliments selon les normes de qualité les plus élevées », a mis en avant le vice-ministre de l’agriculture, Eumar Novacki. Une commission composée de représentants des pouvoirs publics, des entreprises et de la société civile va ainsi être créée et sera chargée d’octroyer ces certificats de conformité, après un examen des établissements concernés qui devrait durer six mois.
Après ce scandale, « nous avons appris que nous devions agir de façon ferme et transparente pour réaffirmer au monde la qualité de notre inspection alimentaire », a commenté Eumar Novacki.
Discussions « très positives » avec Washington
Depuis mars, le Brésil a certes récupéré la plupart de ses marchés à l’exportation pour la viande, mais les États-Unis maintiennent depuis juin un embargo sur sa viande fraîche alors que des abcès et des corps étrangers non identifiés ont été décelés dans des livraisons de viande bovine en provenance de ce pays.
Le vice-ministre brésilien de l’agriculture a dénoncé des pressions protectionnistes exercées par les producteurs de viande américains, mais il assure aujourd’hui qu’après des discussions « très positives » avec Washington, cette interdiction devrait être bientôt levée.
De son côté, la Russie a suspendu depuis le 1er décembre toutes les importations de viandes de bœuf et de porc brésiliens après la découverte dans cette viande de plusieurs substances interdites, notamment de la ractopamine et autres hormones de croissance…
De son côté et sur fond de négociations de libre-échange entre l’Union européenne (UE) et le Mercosur, la commission de l’agriculture du Parlement européen a précisé qu’elle entendait envoyer en avril prochain au Brésil une mission d’information sur la situation et les contrôles sanitaires de la viande dans ce pays, avant la création éventuelle d’une commission spéciale - et probablement pas d’une commission d’enquête.