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Aviculture

En Saône-et-Loire, des opportunités existent encore en production avicole

Le 19 avril, la section avicole de la FDSEA 71 organisait la visite d’un élevage de canards sur la commune de Vérosvres. Pour elle, le message est clair : les éleveurs sont invités à saisir toutes les nouvelles opportunités.

En Saône-et-Loire, des opportunités existent encore en production avicole

Les membres du conseil d’administration de la section avicole de la FDSEA 71 s’étaient donné rendez-vous, le 19 avril, à Vérosvres pour y découvrir les opportunités offertes par la filière "Canards". En présence d’Etienne Haie, technicien de la CPASL (Coopérative des productions avicoles de Saône-et-Loire), un échange riche avait ainsi lieu sur l’exploitation de Michel et Isabelle Carrette. Ces derniers ont débuté en fin d’année 2017 un atelier complémentaire de leur élevage allaitant au travers d’un atelier "Canards". La mise en place de cet atelier s’est intégrée dans une réflexion visant à permettre le retour d’Isabelle Carrette sur l’exploitation.

La visite a permis de donner quelques données chiffres sur la filière Canards dans notre département. Une filière en plein développement avec la présence à Trambly de l’abattoir Palmid’Or au sein duquel sont abattus chaque année près de 2,8 millions de canards. D’où les opportunités pour la mise en place d’élevages sur le département.

De fait, si les investissements sont importants (de l’ordre de 430.000 € pour un bâtiment), des aides existent néanmoins, avec notamment des subventions dans le cadre du PCAE et de son volet Bâtiments (aides de l’ordre de 48.000 €/associé).

L’atout Palmid’Or

Au final, sur une canardière accueillant quatre lots chaque année de 15.000 canards chacun, un revenu annuel de l’ordre de 30.000 € (avant MSA et impôts) est possible. Même si ces chiffres sont à prendre avec précaution car chaque situation est différente, on voit que cela peut être un atelier complémentaire à envisager, notamment pour permettre l’installation d’un conjoint, comme dans le cas d’Isabelle Carrette.

Et avec la présence sur le territoire de l’abattoir Pamlid’Or à Trambly, « il y a encore de la place pour de nouveaux projets de bâtiments en élevage de canards », comme le soulignait Etienne Haie de la CPASL.

Eleveur de volailles à Versaugues et représentant de la Saône-et-Loire à la Confédération française des Aviculteurs (CFA), Louis Accary rappelait « la forte demande des consommateurs en canards, en poulets standards et en pintades ». De plus, les élevages des canards intégrant dans le projet un "jardin d’hiver" sont particulièrement en phase avec les attentes des clientèles du nord de l’Europe, très demandeuses de ce type d’élevage.

D’autres rendez-vous

Autant d’opportunités d’ateliers complémentaires ou d’ateliers principaux dont nous reparlerons dans les colonnes de L’Exploitant Agricole de Saône-et-Loire dans les mois à venir.

Il est à noter que, sur des ateliers complémentaires, l’élevage de canards peut être mieux adapté que l’élevage de poulets. En effet, la durée de chaque bande étant plus longue en élevage de canards, cet atelier est plus facile à gérer en complément d’un autre atelier, en élevage allaitant par exemple.

Autre enjeu important pour la filière avicole, tant en poulets qu’en canards, il s’agit de la consommation d’énergie. A titre d’exemple, sur les ateliers "Canards", le besoin thermique très important puisqu’il faut maintenir une température au sol de 32°C. Du fait de la surface importante des bâtiments en élevage de volailles, la réflexion mérite d’être menée en ce qui concerne l’implantation de panneaux photovoltaïque, et cela que ce soit pour répondre aux besoins énergétiques du bâtiment en autoconsommation, ou pour de la revente.

Pour mieux cerner les enjeux et les possibilités, Thomas Gontier, ingénieur spécialiste des énergies renouvelables à la chambre d’Agriculturede Saône-et-Loire, était présent lors de cette visite. Un temps d’échange spécifiquement dédié à l’implantation de panneaux photovoltaïques en production avicole sera d’ailleurs organisé cet automne par la section avicole de la FDSEA.

Thibault Laugâa

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