En terme de nutrition, le petit-déjeuner est un repas à préserver
Depuis 2014, le Comité Français du Petit-Déjeuner à la Française s’active pour remettre le petit-déjeuner au cœur de l’alimentation des Français. Considéré comme le repas le plus important de la journée il est une source importante d’apport en nutriments essentiels et notamment en calcium.

De nombreux nutritionnistes s’accordent sur ce point : le petit-déjeuner est le repas le plus important de la journée. Pourtant, un Français sur cinq saute au moins un petit-déjeuner par semaine. Arriver à jeun à l’école n’est pas sans conséquences ; perte d’attention, fatigue, etc. Créé en 2014, le Collectif du Petit-Déjeuner à la Française, composé d’Unijus, du Cniel, des Boulanger du Grand Paris et du CSFL (syndicat représentant les producteurs de levures français), s’active pour remettre le petit-déjeuner au cœur de l’alimentation.
Un petit-déjeuner doit être constitué de quatre familles de produits incontournables. ; des fruits, ou des jus de fruits, un produit céréalier, une boisson et enfin un produit laitier. Pour ces derniers, le petit-déjeuner reste bien souvent le dernier moment de consommation dans la journée, dans un contexte où les Français consomment de moins en moins de lait, en 2015 la consommation a reculé de 2,5 % (source Syndilait). Un petit-déjeuner bien fourni, avec la présence de ces quatre familles d’aliments, doit apporter 30 % des apports de glucides simples, 15 % des apports en fibres, 26 % des apports en vitamine B, C et D et enfin 28 % des apports en calcium. Pour revaloriser le petit-déjeuner, le comité a principalement misé sur les jeunes générations.
Un repas d’apprentissage
Pour Thierry Hanh, médecin nutritionniste et membre du comité d’orientation, les enfants « sont une cible importante car les apports du petit-déjeuner sont essentiels à leur développement et ils sont en phase d’apprentissage et ont aussi la possibilité de faire changer les habitudes alimentaires de leurs parents ». Le petit-déjeuner est aussi selon, Jean-Pierre Corbeau, sociologue spécialiste de l’alimentation, « un lieu privilégier pour forger ses préférences culinaires, c’est un repas qui a une forte connotation affective et qui laisse souvent le choix entre différents produits contrairement aux autres repas de la journée ».
En conséquence, les filières, et notamment la filière laitière, misent donc sur ce repas pour éduquer les plus jeunes à la consommation de produits laitiers afin qu’ils en apprécient le goût et les intérêts nutritionnels. Le comité soutient donc des actions pour la promotion du petit-déjeuner en milieu scolaire et principalement chez les collégiens, il appelle notamment à clarifier les consignes nationales d’éducation à l’alimentation avec, notamment, la diffusion dans les structures scolaires d’un document précisant les recommandations en matière de sensibilisation des élèves au petit-déjeuner. Le mardi 13 septembre la Comité du petit-déjeuner à la Française, a publié son livre blanc des meilleures initiatives de promotion du petit-déjeuner et a remis le 1er trophée du petit-déjeuner en milieu scolaire récompensant les trois meilleures initiatives.
Le 1er prix a été remis au collège Maurice Barrès, à Charmes (Vosges). Depuis cinq ans, le collège invite environ 150 élèves de 6ème à prendre un petit-déjeuner. L’action est organisée par le Club Santé et l’événement est préparé par les élèves du club plusieurs mois à l’avance. Le jury a été séduit par la volonté d’impliquer les élèves dans cette sensibilisation. Le deuxième prix a été remis au Lycée Georges Braque d’Argenteuil (Val-d'Oise) qui tout au long de l’année sert des petits déjeuners à une cinquantaine d’élèves. Cette action a été mise en place suite au constat fait que de nombreux lycées ne prenaient pas de petit-déjeuner soit par manque de temps, soit par manque de moyens. Ce lycée public accueille de nombreux élèves venant de milieux plutôt défavorisés.