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L’INAO

« En total inadéquation » ?

Lors de Vinosciences, Yves Le Fur revenait pour savoir si le jugement de typicité est une « affaire de subjectivité ». Ses conclusions étaient pour le moins inattendues pour l'INAO...
Par Publié par Cédric Michelin
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« Une AOC répond à un espace produit », à l’opposé de l’espace sensoriel qui peut se « raisonner sur un cépage, une zone géographique… ou une AOC » justement. Il prenait alors « un cas d’école », celui entre vins jaunes et vins "typés" vins jaunes. Des professionnels - « qui comptent » - arrivent à les différencier lors de dégustations à l’aveugle. On peut alors dire que « les représentations vont dans le même sens » et les professionnels ont « une vision commune » pour définir un vin jaune. Par contre, son travail sur l’AOC Fleurie - avec 100 vins, dont 50 fleuries contre 50 non fleuries (25 autres crus et 25 beaujolais villages) -, montre que « la prise de risque existe alors ». Résultat, l’avis des professionnels « se focalise » mais « le faisceau de convergence est plus éclaté », en raison de la nature des échantillons « quasi-identiques ». Dans ce cas, les fleuries ont un espace sensoriel qui se superpose avec celui des non fleuries. Les conclusions de Yves Le Fur tombaient alors brutalement sur le CAC (Conseil des agréments et contrôles) de l’INAO : « est-il raisonnable de choisir cinq membres ? De présenter des échantillons choisis ?… Les objectifs et les moyens (pour définir un espace produit AOC, ndlr) sont en total inadéquation ».