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La Guiche

Entre château et sanatorium à La Guiche

Chef lieu de canton situé à 412 m d'altitude et comptant un peu moins de 700 habitants, le village de La Guiche est un joli bourg blotti dans la verdure où il fait bon vivre.

Entre château et sanatorium à La Guiche

Lorsque l’on se balade dans le village, on découvre l’église, Cette ancienne église du couvent des Minimes de Saint-François-de-Paule est un édifice qui renferme, notamment, le tombeau de Louis de Valois, duc d'Angoulême (1596-1653). Dans son clocher se trouve une cloche ayant été fondue en 1905 à partir du métal de la précédente cloche qui s'était fêlée quelques mois plus tôt.

Traiter les soldats malades

Centre d’une paroisse dont le chef lieu fut transféré à La Guiche après la Révolution, Champvent fut au dixième siècle le siège d'une viguerie. Ce fief semble avoir été doté d'une maison-forte au début du treizième siècle. Guillaume de Corgeron et de Chaumont acheta en 1404 la maison forte à Jean de Virizet. En 1433 elle était encore « tenable, spacieuse et défendable » contre les ennemis du duc qui couraient le pays. Girard de La Guiche fit décider que les habitants y devaient guet et garde. Elle semble avoir ensuite été laissée à l'abandon, les La Guiche ayant fait du château de Chaumont leur résidence habituelle. En 1646, on note la construction du logis principal du nouveau château. Cette date figure sur le fronton d’une des lucarnes du logis avec l’inscription François Martel, l’entrepreneur et maître tailleur de pierres.

La tuberculose était un lourd tribut pour les soldats se battant dans les tranchées lors du premier conflit mondial. De retour du front, ils sont alors soignés à l’asile de Semur-en-Brionnais. Contrairement à d’autres départements qui se lancent dans la lutte anti-tuberculeuse avec des stations sanitaires provisoires, la Saône-et-Loire souhaite investir dans une construction d’importance pour traiter ses soldats malades et, une fois la guerre finie, l’ensemble de ses habitants. Dans sa séance du 23 août 1916, le Conseil Général vote à l’unanimité la construction d’un sanatorium pour remplir ces deux objectifs. La construction est réalisée en deux ans, principalement par des prisonniers de guerre ou des internés civils. Composé d’un pavillon central et de deux ailes, il présente une façade de 125 m. Le 1er septembre 1918, le sanatorium de la Guiche est inauguré par le ministre de l’Intérieur, Jules Pams, devant une foule venue en nombre.