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Chambilly

Et au milieu coule un fleuve

Membre de la communauté de communes du canton de Marcigny, Chambilly a vu son histoire marquée par la Loire, le fleuve...
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Avant la construction des barrages qui ont participé à la régulation de son cours, la Loire, lors de ss crues, devenait souvent un torrent impétueux emportant tout sur son passage et creusant de profonds ravins dans les terres qu’elle submergeait. Une fois le fleuve rentré dans son lit, ces cavités ne s’asséchaient plus et constituaient alors de véritables étangs. La Riole, bien connue des pêcheurs, n’a pas d’autre origine : c’est une longue pièce d’eau, creusée comme une rivière, et située à mi-chemin entre Marcigny et le port d’Artaix. D’autres fois, le fleuve changeait son cours et demeurait dans le nouveau lit qu’il s’était créé. C’est ainsi que, dès le début du XIIIe siècle, la Loire s’éloigna peu à peu de Marcigny pour aller, en 1638, occuper précisément le lit de la Riole actuelle : elle y demeura 55 ans, de 1638 à 1693. À cette dernière date, à l’occasion d’une formidable crue, elle quitta Marcigny pour toujours et vint se retirer aux abords immédiats de Chambilly, là où elle coule encore aujourd’hui.

Pont atypique


Avant 1838, lorsqu’on ne la traversait pas dans les gués, on franchissait la Loire dans des bacs, reliés par une corde à un câble métallique tendu entre les deux rives du fleuve. Ces bacs, de forme plate, étaient suffisamment vastes pour recevoir deux chariots à la fois. Dans la région, il y en avait un au port d’Artaix et un autre à Chambilly. Suite à la publication le 13 mai 1836 du décret royal autorisant sa construction, le pont suspendu à péage fut inauguré à Chambilly et mis en service le 17 septembre 1838. Premier pont à être construit sur la Loire, il comportait plusieurs arches. Son tablier de bois était supporté par de gros câbles métalliques réunis en faisceaux. À l’extrémité ouest du pont, du côté de Chambilly, s’élevait une petite maisonnette où logeait le gardien chargé de percevoir les redevances fixées pour la traversée. La concession du pont en fil de fer fut rachetée par l’Etat en 1891. Cet ouvrage fut détruit dans la deuxième décennie du XXe siècle.
Aux environs de 1885-1890, les lavandières étaient nombreuses à Marcigny. La Loire avait leurs faveurs. Elles allaient alors s’installer commodément près du pont de Chambilly, sur les bords du fleuve aux eaux claires, d’où le linge revenait d’une éclatante blancheur.