Et on remue le problème…
et sa consommation passe de plus en plus vers des actions visant à faire
culpabiliser le consommateur. Et on ne s’y prend pas mieux pour offrir à
L214 et à leurs alliés les plus belles tribunes…

Il est à noter qu’avec bon sens, un éleveur faisait récemment remarquer que l’émotion avait une fois de plus pris le pas sur la raison dans la gestion de ce dossier. Et cela tant au ministère qu’à l’Assemblée nationale où une commission ad-hoc a été mise sur pied pour, soit disant, « traiter le problème », dans les faits pour offrir une tribune médiatique que jamais les "abolitionnistes" de la consommation de viande n’auraient espéré dans leurs plus beaux rêves… Voici maintenant plusieurs mois que les "auditions" se succèdent, offrant aux opposants l’occasion de communiquer, de livrer quelques nouvelles vidéos, toutes plus horribles les unes que les autres, et finalement bénéficiant ainsi d’une tribune exceptionnel et d’un écho maximal.
Alors, osons le dire, tuer un animal n’est pas un acte ni agréable, ni facile, mais il est indispensable. Alors ne confondons pas sensibilité et sensiblerie. Ne confondons pas plus actes de tuerie et actes de cruauté, lesquels sont à condamner sans réserves.
Mais quand donc, dans ce pays, saura-t-on enfin traiter sereinement les problèmes ? On ne tire jamais de leçons du passé, c’est incroyable !
Toujours sur l’antenne de RTL le 1er juillet, le ministre de l’Agriculture a par ailleurs réagi à la lettre que lui avait adressé Brigitte Bardot qui le qualifiait de "ministre de la Souffrance". « Je ne peux pas accepter cette pression morale », a-t-il lâché. Il s'en est par ailleurs pris à l'association L214 : « que veulent ces gens ? Ils veulent faire disparaître ce qu'a été l'histoire de l'agriculture avec l'élevage. Ils ne veulent plus d'élevage, ils ne veulent plus qu'on mange de la viande ». C’est tout simplement juste. L214 et ses militants ne veulent que ça, il ne veulent aucunement l’amélioration des conditions d’abattage, mais la fin des abattages. Reste que cette commission parlementaire et ses travaux nourrissent indirectement le discours des détracteurs de la filière. Et semble finir par leur donner raison.
On le sait peu…
En sur-réagissant sur la plupart des sujets, les médias minimisent souvent les contre-réactions… Ainsi, en a-t-il été de la Pologne qui avait avec grands bruits mis fin aux abattages rituels juifs et musulmans dans ses abattoirs. Rapidement, pourtant, la même Cour constitutionnelle qui avait rendu un arrêté en faveur de l’interdiction a levé cet arrêt ! Là, on n’évoque plus le bien-être animal, mais la loi fondamentale qui affirme la liberté de religion, un argument qui avait alors été plaidé. Plus prosaïquement, la fermeture de certains marchés et la perte de débouchés ont aussi joué un rôle en la matière…