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Productions avicoles

Et puis quoi encore !

En mai 2011, après de longues et difficiles négociations entre producteurs, coopératives de production, abatteurs et la grande distribution un accord était trouvé sur une méthode commune pour fixer les prix en prenant compte de la volatilité des matières premières. La référence est fournie par l’Itavi, l’institut technique, qui collecte les prix avec deux références : basse et haute.
La méthode acceptée par tous était que, lorsque les prix restaient entre les deux curseurs - ou qu’ils ne sortaient pas plus de trois mois consécutifs de ces zones basses et hautes -, les prix restaient inchangés, sans négociations.
Pourtant, fin décembre, le blé a alors légèrement baissé, pendant seulement deux semaines au cours desquels tous les spécialistes étaient d’accord pour souligner que cette baisse était conjoncturelle et ne serait ainsi pas durable. En dépit de cela, la grande distribution a immédiatement saisi ce prétexte pour exiger une baisse de 4 % du prix des produits avicoles de la part des abattoirs.
De peur de se faire déréférencer, tous les metteurs en marché ont accepté "ce marché de dupes" !
Et maintenant, on fait quoi ?
Comme prévu, les céréales sont reparties à la hausse, tout comme les autres matières premières (soja, colza, maïs…). Certains groupes d’abatteurs auraient la tentation de répercuter cette baisse de 4 % à nous, les éleveurs ! Une baisse injustifiée de 4 % de nos marges !
Il ne faut même pas y penser ! Nous avons déjà subi les hausses de gaz, du prix de la main-d’œuvre… lesquelles ne sont encore pas prises en compte.
Alors, puisqu’ils ont accepté de "baisser leur culotte" face à la grande distribution, alors même que l’accord obtenu en mai dernier à l’arraché leur permettait de résister, d’attendre plus de recul avant d’agir, et bien que les metteurs en marché gardent pour eux seuls cette baisse !
Il y en a marre de tout ceux qui ne respectent pas même leur signature !
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