Installation
Et si je m'installais en société avec un tiers
Les résultats du dernier recensement agricole marquent une nouvelle diminution du nombre d'exploitants agricoles et une augmentation
de la taille des exploitations. Ce phénomène induit des changements pour les exploitants et leurs exploitations : augmentation
de la charge de travail, augmentation des capitaux à reprendre, augmentation de l'apport personnel et garanties financières nécessaires
pour les candidats souhaitant réaliser leur projet d'installation.
de la taille des exploitations. Ce phénomène induit des changements pour les exploitants et leurs exploitations : augmentation
de la charge de travail, augmentation des capitaux à reprendre, augmentation de l'apport personnel et garanties financières nécessaires
pour les candidats souhaitant réaliser leur projet d'installation.
Dans ce contexte, l'installation sociétaire paraît une solution adaptée pour faire face à ces évolutions. Une enquête d'opinion a été réalisée auprès de candidats en recherche d'exploitation pour leur installation, pour mieux connaître leur point de vue sur ce thème.
S'installer en société, la solution idéale ?
Les candidats contactés évoquent spontanément les nombreux atouts de l'installation en société. Pour Alban, s'installer à plusieurs permet d'être plus performant en mettant en commun les idées pour prendre les bonnes décisions. Pour Nicolas (en projet d'installation en élevage bovins charolais), l'association apporte plus de souplesse, plus de temps libre permettant de passer davantage de temps avec sa famille, et faire à certains moments des coupures avec le travail. Plus globalement, l'association apporte une sécurité, l'investissement pour le JA est plus limité, les financeurs peuvent s'appuyer sur l'antériorité des résultats économiques pour décider d'un accord bancaire, la reprise du capital peut s'envisager progressivement. Sur l'aspect foncier, au cœur des préoccupations des jeunes agriculteurs, le remplacement d'un associé n'implique pas de recherche de foncier.
Au vu de ces atouts, comment se fait-il que seul un candidat sur cinq (données Répertoire à l'Installation 2011) recherche une place d'associé ?
Les craintes des candidats sont fortes et unanimes. Elles portent sur les aspects relationnels et humains. La crainte de la mésentente est la plus citée par les candidats : « le manque de communication avec les autres associés me fait peur (Cédric) » ; « lorsque l'on rentre dans une société familiale, on ne se sentira jamais chez soi » ; « je me sentirai ouvrier toute ma carrière (Christophe) » ; « je n'ai pas le tempérament pour travailler et décider à plusieurs (élisabeth) ». En prenant de la hauteur sur ces échanges, nous noterons que la motivation prioritaire pour les candidats est « être son propre patron ». Une nouvelle question se pose alors : est-il possible de réaliser pleinement son projet professionnel et son projet de vie au sein d'un groupe ?
Ce n'est pas parce que les choses sont difficiles que nous n'osons pas. C'est parce que nous n'osons pas qu'elles sont difficiles (Les sept plumes de l'aigle, Henri Gonaud).
à 34 ans, Sébastien Vidale, rencontré et interviewé sur ce thème lors d'une mise en relation au Gaec de la Montbéliarde (en recherche d'associé), apporte son témoignage. « L'association est une évidence aujourd'hui », après une première installation individuelle en 2003 et l'impossibilité de développer et pérenniser sa structure en Haute-Savoie malgré un premier projet de regrouper deux exploitations voisines, il s'est réorienté vers du salariat dans le domaine de la construction métallique. La passion pour l'élevage laitier l'amène à envisager une nouvelle installation en société. Selon ses mots, « l'installation individuelle permet de se faire un acquis, prendre ses repères et jauger ses capacités ». Aujourd'hui, avec plus de recul et de maturité, il voit l'association comme un moyen d'être chef d'entreprise tout en décidant à plusieurs et, pour cela, « il faut se sentir libre et s'assurer que toute l'information circule entre les associés ». La période de test qu'ils ont décidé sera importante ; pour Sébastien, « il faudra s'impliquer comme si l'installation est déjà faite et s'assurer d'une transparence complète dès le départ ».
Le choix de l'association est une décision réfléchie et assumée, et non une orientation par défaut…
Pour toute information sur la recherche d'exploitation, contacter Gaël Pellenz.
Gaël Pellenz
S'installer en société, la solution idéale ?
Les candidats contactés évoquent spontanément les nombreux atouts de l'installation en société. Pour Alban, s'installer à plusieurs permet d'être plus performant en mettant en commun les idées pour prendre les bonnes décisions. Pour Nicolas (en projet d'installation en élevage bovins charolais), l'association apporte plus de souplesse, plus de temps libre permettant de passer davantage de temps avec sa famille, et faire à certains moments des coupures avec le travail. Plus globalement, l'association apporte une sécurité, l'investissement pour le JA est plus limité, les financeurs peuvent s'appuyer sur l'antériorité des résultats économiques pour décider d'un accord bancaire, la reprise du capital peut s'envisager progressivement. Sur l'aspect foncier, au cœur des préoccupations des jeunes agriculteurs, le remplacement d'un associé n'implique pas de recherche de foncier.
Au vu de ces atouts, comment se fait-il que seul un candidat sur cinq (données Répertoire à l'Installation 2011) recherche une place d'associé ?
Les craintes des candidats sont fortes et unanimes. Elles portent sur les aspects relationnels et humains. La crainte de la mésentente est la plus citée par les candidats : « le manque de communication avec les autres associés me fait peur (Cédric) » ; « lorsque l'on rentre dans une société familiale, on ne se sentira jamais chez soi » ; « je me sentirai ouvrier toute ma carrière (Christophe) » ; « je n'ai pas le tempérament pour travailler et décider à plusieurs (élisabeth) ». En prenant de la hauteur sur ces échanges, nous noterons que la motivation prioritaire pour les candidats est « être son propre patron ». Une nouvelle question se pose alors : est-il possible de réaliser pleinement son projet professionnel et son projet de vie au sein d'un groupe ?
Ce n'est pas parce que les choses sont difficiles que nous n'osons pas. C'est parce que nous n'osons pas qu'elles sont difficiles (Les sept plumes de l'aigle, Henri Gonaud).
à 34 ans, Sébastien Vidale, rencontré et interviewé sur ce thème lors d'une mise en relation au Gaec de la Montbéliarde (en recherche d'associé), apporte son témoignage. « L'association est une évidence aujourd'hui », après une première installation individuelle en 2003 et l'impossibilité de développer et pérenniser sa structure en Haute-Savoie malgré un premier projet de regrouper deux exploitations voisines, il s'est réorienté vers du salariat dans le domaine de la construction métallique. La passion pour l'élevage laitier l'amène à envisager une nouvelle installation en société. Selon ses mots, « l'installation individuelle permet de se faire un acquis, prendre ses repères et jauger ses capacités ». Aujourd'hui, avec plus de recul et de maturité, il voit l'association comme un moyen d'être chef d'entreprise tout en décidant à plusieurs et, pour cela, « il faut se sentir libre et s'assurer que toute l'information circule entre les associés ». La période de test qu'ils ont décidé sera importante ; pour Sébastien, « il faudra s'impliquer comme si l'installation est déjà faite et s'assurer d'une transparence complète dès le départ ».
Le choix de l'association est une décision réfléchie et assumée, et non une orientation par défaut…
Pour toute information sur la recherche d'exploitation, contacter Gaël Pellenz.
Gaël Pellenz