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Accueil de travailleurs handicapés

Être accompagné pour accueillir des travailleurs handicapés

Du côté de Prissé, un domaine viticole, qui fait aussi des céréales et des prairies, accueille depuis plusieurs années maintenant deux jeunes hommes porteurs de handicap. Une présence dont peuvent être fiers les associés car chacun a su trouver sa place.

Être accompagné pour accueillir des travailleurs handicapés

C’est « presque naturellement » que le Gaec des Verpillières, situé à Prissé, s’est mis à accueillir des travailleurs handicapés. « En 2009, nous étions à la recherche de main d’œuvre, et l’une de mes sœurs, travaillant dans un Esat, m’a parlé d’un jeune, Julien, qui avait déjà un peu travaillé dans les vignes et elle m’a proposé de faire un essai avec lui », se rappelle aujourd’hui Dominique Burdeau, l’un des associés du Gaec.
Après trois semaines de mission pendant les travaux d’automne, l’essai se révèle concluant et la collaboration avec Julien, 27 ans à l’époque, débute. Pendant les premières années, il sera « mis à disposition » par l’Esat d’Urigny dont il dépend, puis cela se concrétise par un CDI en septembre 2014. « Son contrat est de 35 h hebdomadaires, détaille son patron, selon une annualisation déterminée chaque année avec ses accompagnateurs ».
Car le jeune homme reste suivi par plusieurs structures. Au niveau personnel tout d’abord, il a un tuteur et un organisme qui l’accompagne. Sur le plan professionnel, Julien et Dominique peuvent faire appel à un interlocuteur du Pôle départemental d’insertion professionnelle, le PDIP71. 

Aide compensatrice

Depuis décembre 2015, le domaine viticole travaille également avec un second travailleur handicapé, Franck. « À cette époque, le besoin de main d’œuvre s’est fait à nouveau sentir et on nous a présenté Franck ».
Ce travailleur qui avait déjà participé à des vendanges est lui aussi suivi par plusieurs accompagnateurs, une aide non négligeable pour Dominique Burdeau.
« À chaque fois, ils nous ont été d’un précieux soutien pour constituer les dossiers de demandes de Reconnaissance de lourdeur de handicap, la RLH. De toute façon, de notre côté, l’embauche de ces travailleurs était conditionnée à l’obtention de cette aide ».
Cette aide, calculée en fonction des capacités de travail de chacun et de leur activité dans l’exploitation, « vient compenser la perte de productivité et le temps d’accompagnement de l’encadrant », et se monte pour les employés du domaine à 40 % et 53 % de leurs salaires respectifs. Elle n’intervient cependant qu’au bout d’un an alors que ces travailleurs restent atypiques : « il faut vraiment être fait pour les accueillir, reconnaît l’associé. Ils demandent une attention spéciale et un rappel permanent des consignes !  ».
En revanche, aucun aménagement spécifique n’a été nécessaire, « nous avons juste eu à investir dans des sécateurs électriques sécurisés pour lesquels nous avons eu une aide », précise encore l’exploitant.

Valorisés

Ces salariés interviennent essentiellement dans les travaux manuels dans les vignes : l’entretien des bordures, le décrochage, le relevage, le remondage, etc. « Il n’y a que pour le dévrillage et le mouchage où ils sont moins efficaces, car ces opérations demandent de la précision ». Mais chaque associé du domaine s’est adapté : « on le sait, on fait avec ! ».
Après avoir suivi une formation de conduite d’engins agricoles, Julien a fait une demande pour pouvoir conduire tout véhicule, lui qui est déjà titulaire du permis pour voiture automatique. L’été dernier, il a même emménagé dans un appartement, seul. « Il a beaucoup progressé et s’est beaucoup dépouponné », souligne aujourd’hui son patron.
Julien et Franck nécessitent malgré tout un suivi spécifique : « ils ont des moments d’absence et partent vite dans la lune… ». Mais ils sont par ailleurs des travailleurs plus que ponctuels, très peu malades, toujours contents de venir et heureux de gagner un salaire grâce à leur travail à eux.

Être accompagné pour accueillir des travailleurs handicapés

Être accompagné pour accueillir des travailleurs handicapés

C’est « presque naturellement » que le Gaec des Verpillières, situé à Prissé, s’est mis à accueillir des travailleurs handicapés. « En 2009, nous étions à la recherche de main d’œuvre, et l’une de mes sœurs, travaillant dans un Esat, m’a parlé d’un jeune, Julien, qui avait déjà un peu travaillé dans les vignes et elle m’a proposé de faire un essai avec lui », se rappelle aujourd’hui Dominique Burdeau, l’un des associés du Gaec.
Après trois semaines de mission pendant les travaux d’automne, l’essai se révèle concluant et la collaboration avec Julien, 27 ans à l’époque, débute. Pendant les premières années, il sera « mis à disposition » par l’Esat d’Urigny dont il dépend, puis cela se concrétise par un CDI en septembre 2014. « Son contrat est de 35 h hebdomadaires, détaille son patron, selon une annualisation déterminée chaque année avec ses accompagnateurs ».
Car le jeune homme reste suivi par plusieurs structures. Au niveau personnel tout d’abord, il a un tuteur et un organisme qui l’accompagne. Sur le plan professionnel, Julien et Dominique peuvent faire appel à un interlocuteur du Pôle départemental d’insertion professionnelle, le PDIP71. 

Aide compensatrice

Depuis décembre 2015, le domaine viticole travaille également avec un second travailleur handicapé, Franck. « À cette époque, le besoin de main d’œuvre s’est fait à nouveau sentir et on nous a présenté Franck ».
Ce travailleur qui avait déjà participé à des vendanges est lui aussi suivi par plusieurs accompagnateurs, une aide non négligeable pour Dominique Burdeau.
« À chaque fois, ils nous ont été d’un précieux soutien pour constituer les dossiers de demandes de Reconnaissance de lourdeur de handicap, la RLH. De toute façon, de notre côté, l’embauche de ces travailleurs était conditionnée à l’obtention de cette aide ».
Cette aide, calculée en fonction des capacités de travail de chacun et de leur activité dans l’exploitation, « vient compenser la perte de productivité et le temps d’accompagnement de l’encadrant », et se monte pour les employés du domaine à 40 % et 53 % de leurs salaires respectifs. Elle n’intervient cependant qu’au bout d’un an alors que ces travailleurs restent atypiques : « il faut vraiment être fait pour les accueillir, reconnaît l’associé. Ils demandent une attention spéciale et un rappel permanent des consignes !  ».
En revanche, aucun aménagement spécifique n’a été nécessaire, « nous avons juste eu à investir dans des sécateurs électriques sécurisés pour lesquels nous avons eu une aide », précise encore l’exploitant.

Valorisés

Ces salariés interviennent essentiellement dans les travaux manuels dans les vignes : l’entretien des bordures, le décrochage, le relevage, le remondage, etc. « Il n’y a que pour le dévrillage et le mouchage où ils sont moins efficaces, car ces opérations demandent de la précision ». Mais chaque associé du domaine s’est adapté : « on le sait, on fait avec ! ».
Après avoir suivi une formation de conduite d’engins agricoles, Julien a fait une demande pour pouvoir conduire tout véhicule, lui qui est déjà titulaire du permis pour voiture automatique. L’été dernier, il a même emménagé dans un appartement, seul. « Il a beaucoup progressé et s’est beaucoup dépouponné », souligne aujourd’hui son patron.
Julien et Franck nécessitent malgré tout un suivi spécifique : « ils ont des moments d’absence et partent vite dans la lune… ». Mais ils sont par ailleurs des travailleurs plus que ponctuels, très peu malades, toujours contents de venir et heureux de gagner un salaire grâce à leur travail à eux.