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Euroforest

Euroforest : 42.000 visiteurs à Saint-Bonnet-de-Joux !

Durant trois jours à Saint-Bonnet-de-Joux, Euroforest a été le carrefour des tendances en matière de filière bois et forêt. Avec pas moins de 365 exposants sur une surface plus que doublée par rapport à l’édition 2014, Euroforest 2018 a offert un immense salon à ciel ouvert, parcouru par un flot ininterrompu de visiteurs. Près de 42.000 personnes se sont rendues sur place. Un record depuis la création d’Euroforest.

Euroforest : 42.000 visiteurs à Saint-Bonnet-de-Joux !

A la vue de l’immense plateau de stands côté entrée principale, ou encore en parcourant les longues allées bordées d’innombrables machines et divers équipements forestiers en démonstration, le public ne pouvait qu’être impressionné en arrivant à Euroforest. Si les colossales abatteuses et autres porteurs, débusqueurs - dont certains spécimens dépassaient allègrement les 500.000 € - attiraient indiscutablement l’œil, la manifestation réunissait aussi tous les maillons de la filière. Ainsi découvrait-on que, comme en agriculture, le bois s’est organisé en coopératives ; qu’il existe des certifications vertueuses et durables ; du conseil pour les petits propriétaires, que la filière est source de formations et d’emplois ; que Région et Départements soutiennent la forêt, etc… Toute une économie verte en somme avec ses organisations, son tissu d’entreprises locales et même un développement croissant dans la construction et les énergies.

Dans ce patchwork aux accents internationaux, la Saône-et-Loire et la Bourgogne faisaient bonne figure. Au coeur d’une grande forêt de douglas, semblable à celles du Morvan ou de la montagne beaujolaise au sud du département, Euroforest était là pour rappeler l’essor pris par la filière sylvicole ces dernières années. « Dans le Morvan, le parc de machines (abatteuses et porteurs) a été multiplié par trois ou quatre », illustrait un mécanicien forestier. Un essor qui saute aux yeux dans les massifs et qui trahit tout un dynamisme d’affaires en machinisme, main-d’oeuvre, négoce de bois…

Activité florissante mais trésoreries tendues

Cette activité florissante a cependant son revers, témoignait-on dans les allées d’Euroforest. Comme ailleurs, les prestataires peinent à se faire payer. « On vient de vivre une saison difficile du fait des pluies abondantes. Depuis, 2008, on tape dans les trésoreries. Les prix sont à peine assez élevés. La matière première est de plus en plus chère. Les marges se réduisent », confiait un prestataire. Le rythme des coupes forestières en douglas interroge aussi. Si les associations écologistes sont les premières à dénoncer les coupes rases en accélérées, les professionnels eux-mêmes avouent leur crainte de voir la source se tarir d’ici quelques années. Certains avancent que la filière préfère les douglas de petits diamètres aux vieux arbres à gros fûts. Au point d’ailleurs que le prix de ces douglas flambe. Une demande qui pourtant ne semble guère durable mais dont l’explication est sans doute à rechercher du côté de grosses scieries industrielles à capitaux étrangers venues s’implanter à proximité du Morvan pour le seul profit. A noter aussi, la présence croissante de chauffeurs d’engins étrangers qui succèdent désormais aux bûcherons venus des pays de l’Est.

Des équipements en veux-tu en voilà !

Néanmoins, l’activité bois durable promet de belles perspectives en Bourgogne. D’abord, les 550 marques représentées à Saint-Bonnet-de-Joux traduisent la grande diversité des fabricants et fournisseurs de la filière. Avec des grands concessionnaires mondiaux côtoyant une multitude de fabricants semi-industriels ou artisanaux. Si la technologie des grandes abatteuses hydrauliques en met plein la vue, l’univers des petits équipements forestiers se montre très vivants avec nombre de combinés pour la confection de bois-bûches, fendeuses, bans de scie mobile, grues forestières pour tracteurs, grapins diverses, broyeurs…. On remarque aussi l’essor sans précédent du matériel de déchiquetage pour le bois énergie. Avec un marché de 3,5 milliards d’euros et plus de 10.000 emplois locaux, la filière bois énergie est désormais bien installée en France. Elle emploie trois à quatre fois plus de personnes que les énergies fossiles.

Bois plaquettes : une opportunité pour l’agriculture

Dans ce domaine, l’agriculture compte bien écrire sa partition en exploitant le potentiel des bois de haie bocagère. Tel était le message délivré sur un stand commun aux Cuma, à l’association Cultivons Nos Campagnes, à la Chambre d’agriculture et à la Fédération départementale des Chasseurs. Tous étaient là pour promouvoir la valorisation du bois de haie en plaquettes. En Saône-et-Loire, la Cuma Compost 71 a lancé un volet plaquettes en s’équipant d’un grapin coupeur. L’outil est confié à un prestataire qui fournit sa pelleteuse et le déchiquetage en plaquettes est réalisé par la Cuma Terr'Eau de la Nièvre. « Aujourd’hui, la Cuma Compost compte près de 25 adhérents qui coupent et font fabriquer des plaquettes », confiait Marie-Jo Beauchamps, l’animatrice. Au total, ce sont une quarantaine d’agriculteurs qui adhèrent pour l’activité bois de la Cuma. De 3.700 mètres cubes (MAP) en 2016, l’activité est passée à 6.400 MAP en 2017. Dans la Nièvre, au bout de onze ans d’existence, la Cuma Terre Eau compte aujourd’hui une centaine d’adhérents pour 13.000 MAP dans le département plus 13.000 dans les territoires limitrophes. Un exemple encourageant pour Compost 71 qui aimerait convaincre davantage d’éleveurs en faisait tomber leurs a priori. Car, outre le fait d’être une excellente ressource durable pour le chauffage, les plaquettes sont également une alternative très intéressante à la paille en litière. Avec une paille à plus de cent euros/tonne, c’est tout de même dommage de ne pas exploiter ce bois perdu que toute haie peut fournir. En plus, la conduite durable du bocage que cela induit pourrait représenter un formidable argument de conciliation avec le grand public. Aux Cuma, à Cultivons nos Campagnes, à la Chambre, à la fédération des chasseurs, on en est intimement convaincus.

Euroforest : 42.000 visiteurs à Saint-Bonnet-de-Joux !

Euroforest : 42.000 visiteurs à Saint-Bonnet-de-Joux !

A la vue de l’immense plateau de stands côté entrée principale, ou encore en parcourant les longues allées bordées d’innombrables machines et divers équipements forestiers en démonstration, le public ne pouvait qu’être impressionné en arrivant à Euroforest. Si les colossales abatteuses et autres porteurs, débusqueurs - dont certains spécimens dépassaient allègrement les 500.000 € - attiraient indiscutablement l’œil, la manifestation réunissait aussi tous les maillons de la filière. Ainsi découvrait-on que, comme en agriculture, le bois s’est organisé en coopératives ; qu’il existe des certifications vertueuses et durables ; du conseil pour les petits propriétaires, que la filière est source de formations et d’emplois ; que Région et Départements soutiennent la forêt, etc… Toute une économie verte en somme avec ses organisations, son tissu d’entreprises locales et même un développement croissant dans la construction et les énergies.

Dans ce patchwork aux accents internationaux, la Saône-et-Loire et la Bourgogne faisaient bonne figure. Au coeur d’une grande forêt de douglas, semblable à celles du Morvan ou de la montagne beaujolaise au sud du département, Euroforest était là pour rappeler l’essor pris par la filière sylvicole ces dernières années. « Dans le Morvan, le parc de machines (abatteuses et porteurs) a été multiplié par trois ou quatre », illustrait un mécanicien forestier. Un essor qui saute aux yeux dans les massifs et qui trahit tout un dynamisme d’affaires en machinisme, main-d’oeuvre, négoce de bois…

Activité florissante mais trésoreries tendues

Cette activité florissante a cependant son revers, témoignait-on dans les allées d’Euroforest. Comme ailleurs, les prestataires peinent à se faire payer. « On vient de vivre une saison difficile du fait des pluies abondantes. Depuis, 2008, on tape dans les trésoreries. Les prix sont à peine assez élevés. La matière première est de plus en plus chère. Les marges se réduisent », confiait un prestataire. Le rythme des coupes forestières en douglas interroge aussi. Si les associations écologistes sont les premières à dénoncer les coupes rases en accélérées, les professionnels eux-mêmes avouent leur crainte de voir la source se tarir d’ici quelques années. Certains avancent que la filière préfère les douglas de petits diamètres aux vieux arbres à gros fûts. Au point d’ailleurs que le prix de ces douglas flambe. Une demande qui pourtant ne semble guère durable mais dont l’explication est sans doute à rechercher du côté de grosses scieries industrielles à capitaux étrangers venues s’implanter à proximité du Morvan pour le seul profit. A noter aussi, la présence croissante de chauffeurs d’engins étrangers qui succèdent désormais aux bûcherons venus des pays de l’Est.

Des équipements en veux-tu en voilà !

Néanmoins, l’activité bois durable promet de belles perspectives en Bourgogne. D’abord, les 550 marques représentées à Saint-Bonnet-de-Joux traduisent la grande diversité des fabricants et fournisseurs de la filière. Avec des grands concessionnaires mondiaux côtoyant une multitude de fabricants semi-industriels ou artisanaux. Si la technologie des grandes abatteuses hydrauliques en met plein la vue, l’univers des petits équipements forestiers se montre très vivants avec nombre de combinés pour la confection de bois-bûches, fendeuses, bans de scie mobile, grues forestières pour tracteurs, grapins diverses, broyeurs…. On remarque aussi l’essor sans précédent du matériel de déchiquetage pour le bois énergie. Avec un marché de 3,5 milliards d’euros et plus de 10.000 emplois locaux, la filière bois énergie est désormais bien installée en France. Elle emploie trois à quatre fois plus de personnes que les énergies fossiles.

Bois plaquettes : une opportunité pour l’agriculture

Dans ce domaine, l’agriculture compte bien écrire sa partition en exploitant le potentiel des bois de haie bocagère. Tel était le message délivré sur un stand commun aux Cuma, à l’association Cultivons Nos Campagnes, à la Chambre d’agriculture et à la Fédération départementale des Chasseurs. Tous étaient là pour promouvoir la valorisation du bois de haie en plaquettes. En Saône-et-Loire, la Cuma Compost 71 a lancé un volet plaquettes en s’équipant d’un grapin coupeur. L’outil est confié à un prestataire qui fournit sa pelleteuse et le déchiquetage en plaquettes est réalisé par la Cuma Terr'Eau de la Nièvre. « Aujourd’hui, la Cuma Compost compte près de 25 adhérents qui coupent et font fabriquer des plaquettes », confiait Marie-Jo Beauchamps, l’animatrice. Au total, ce sont une quarantaine d’agriculteurs qui adhèrent pour l’activité bois de la Cuma. De 3.700 mètres cubes (MAP) en 2016, l’activité est passée à 6.400 MAP en 2017. Dans la Nièvre, au bout de onze ans d’existence, la Cuma Terre Eau compte aujourd’hui une centaine d’adhérents pour 13.000 MAP dans le département plus 13.000 dans les territoires limitrophes. Un exemple encourageant pour Compost 71 qui aimerait convaincre davantage d’éleveurs en faisait tomber leurs a priori. Car, outre le fait d’être une excellente ressource durable pour le chauffage, les plaquettes sont également une alternative très intéressante à la paille en litière. Avec une paille à plus de cent euros/tonne, c’est tout de même dommage de ne pas exploiter ce bois perdu que toute haie peut fournir. En plus, la conduite durable du bocage que cela induit pourrait représenter un formidable argument de conciliation avec le grand public. Aux Cuma, à Cultivons nos Campagnes, à la Chambre, à la fédération des chasseurs, on en est intimement convaincus.

Euroforest : 42.000 visiteurs à Saint-Bonnet-de-Joux !

Euroforest : 42.000 visiteurs à Saint-Bonnet-de-Joux !

A la vue de l’immense plateau de stands côté entrée principale, ou encore en parcourant les longues allées bordées d’innombrables machines et divers équipements forestiers en démonstration, le public ne pouvait qu’être impressionné en arrivant à Euroforest. Si les colossales abatteuses et autres porteurs, débusqueurs - dont certains spécimens dépassaient allègrement les 500.000 € - attiraient indiscutablement l’œil, la manifestation réunissait aussi tous les maillons de la filière. Ainsi découvrait-on que, comme en agriculture, le bois s’est organisé en coopératives ; qu’il existe des certifications vertueuses et durables ; du conseil pour les petits propriétaires, que la filière est source de formations et d’emplois ; que Région et Départements soutiennent la forêt, etc… Toute une économie verte en somme avec ses organisations, son tissu d’entreprises locales et même un développement croissant dans la construction et les énergies.

Dans ce patchwork aux accents internationaux, la Saône-et-Loire et la Bourgogne faisaient bonne figure. Au coeur d’une grande forêt de douglas, semblable à celles du Morvan ou de la montagne beaujolaise au sud du département, Euroforest était là pour rappeler l’essor pris par la filière sylvicole ces dernières années. « Dans le Morvan, le parc de machines (abatteuses et porteurs) a été multiplié par trois ou quatre », illustrait un mécanicien forestier. Un essor qui saute aux yeux dans les massifs et qui trahit tout un dynamisme d’affaires en machinisme, main-d’oeuvre, négoce de bois…

Activité florissante mais trésoreries tendues

Cette activité florissante a cependant son revers, témoignait-on dans les allées d’Euroforest. Comme ailleurs, les prestataires peinent à se faire payer. « On vient de vivre une saison difficile du fait des pluies abondantes. Depuis, 2008, on tape dans les trésoreries. Les prix sont à peine assez élevés. La matière première est de plus en plus chère. Les marges se réduisent », confiait un prestataire. Le rythme des coupes forestières en douglas interroge aussi. Si les associations écologistes sont les premières à dénoncer les coupes rases en accélérées, les professionnels eux-mêmes avouent leur crainte de voir la source se tarir d’ici quelques années. Certains avancent que la filière préfère les douglas de petits diamètres aux vieux arbres à gros fûts. Au point d’ailleurs que le prix de ces douglas flambe. Une demande qui pourtant ne semble guère durable mais dont l’explication est sans doute à rechercher du côté de grosses scieries industrielles à capitaux étrangers venues s’implanter à proximité du Morvan pour le seul profit. A noter aussi, la présence croissante de chauffeurs d’engins étrangers qui succèdent désormais aux bûcherons venus des pays de l’Est.

Des équipements en veux-tu en voilà !

Néanmoins, l’activité bois durable promet de belles perspectives en Bourgogne. D’abord, les 550 marques représentées à Saint-Bonnet-de-Joux traduisent la grande diversité des fabricants et fournisseurs de la filière. Avec des grands concessionnaires mondiaux côtoyant une multitude de fabricants semi-industriels ou artisanaux. Si la technologie des grandes abatteuses hydrauliques en met plein la vue, l’univers des petits équipements forestiers se montre très vivants avec nombre de combinés pour la confection de bois-bûches, fendeuses, bans de scie mobile, grues forestières pour tracteurs, grapins diverses, broyeurs…. On remarque aussi l’essor sans précédent du matériel de déchiquetage pour le bois énergie. Avec un marché de 3,5 milliards d’euros et plus de 10.000 emplois locaux, la filière bois énergie est désormais bien installée en France. Elle emploie trois à quatre fois plus de personnes que les énergies fossiles.

Bois plaquettes : une opportunité pour l’agriculture

Dans ce domaine, l’agriculture compte bien écrire sa partition en exploitant le potentiel des bois de haie bocagère. Tel était le message délivré sur un stand commun aux Cuma, à l’association Cultivons Nos Campagnes, à la Chambre d’agriculture et à la Fédération départementale des Chasseurs. Tous étaient là pour promouvoir la valorisation du bois de haie en plaquettes. En Saône-et-Loire, la Cuma Compost 71 a lancé un volet plaquettes en s’équipant d’un grapin coupeur. L’outil est confié à un prestataire qui fournit sa pelleteuse et le déchiquetage en plaquettes est réalisé par la Cuma Terr'Eau de la Nièvre. « Aujourd’hui, la Cuma Compost compte près de 25 adhérents qui coupent et font fabriquer des plaquettes », confiait Marie-Jo Beauchamps, l’animatrice. Au total, ce sont une quarantaine d’agriculteurs qui adhèrent pour l’activité bois de la Cuma. De 3.700 mètres cubes (MAP) en 2016, l’activité est passée à 6.400 MAP en 2017. Dans la Nièvre, au bout de onze ans d’existence, la Cuma Terre Eau compte aujourd’hui une centaine d’adhérents pour 13.000 MAP dans le département plus 13.000 dans les territoires limitrophes. Un exemple encourageant pour Compost 71 qui aimerait convaincre davantage d’éleveurs en faisait tomber leurs a priori. Car, outre le fait d’être une excellente ressource durable pour le chauffage, les plaquettes sont également une alternative très intéressante à la paille en litière. Avec une paille à plus de cent euros/tonne, c’est tout de même dommage de ne pas exploiter ce bois perdu que toute haie peut fournir. En plus, la conduite durable du bocage que cela induit pourrait représenter un formidable argument de conciliation avec le grand public. Aux Cuma, à Cultivons nos Campagnes, à la Chambre, à la fédération des chasseurs, on en est intimement convaincus.

Euroforest : 42.000 visiteurs à Saint-Bonnet-de-Joux !

Euroforest : 42.000 visiteurs à Saint-Bonnet-de-Joux !

A la vue de l’immense plateau de stands côté entrée principale, ou encore en parcourant les longues allées bordées d’innombrables machines et divers équipements forestiers en démonstration, le public ne pouvait qu’être impressionné en arrivant à Euroforest. Si les colossales abatteuses et autres porteurs, débusqueurs - dont certains spécimens dépassaient allègrement les 500.000 € - attiraient indiscutablement l’œil, la manifestation réunissait aussi tous les maillons de la filière. Ainsi découvrait-on que, comme en agriculture, le bois s’est organisé en coopératives ; qu’il existe des certifications vertueuses et durables ; du conseil pour les petits propriétaires, que la filière est source de formations et d’emplois ; que Région et Départements soutiennent la forêt, etc… Toute une économie verte en somme avec ses organisations, son tissu d’entreprises locales et même un développement croissant dans la construction et les énergies.

Dans ce patchwork aux accents internationaux, la Saône-et-Loire et la Bourgogne faisaient bonne figure. Au coeur d’une grande forêt de douglas, semblable à celles du Morvan ou de la montagne beaujolaise au sud du département, Euroforest était là pour rappeler l’essor pris par la filière sylvicole ces dernières années. « Dans le Morvan, le parc de machines (abatteuses et porteurs) a été multiplié par trois ou quatre », illustrait un mécanicien forestier. Un essor qui saute aux yeux dans les massifs et qui trahit tout un dynamisme d’affaires en machinisme, main-d’oeuvre, négoce de bois…

Activité florissante mais trésoreries tendues

Cette activité florissante a cependant son revers, témoignait-on dans les allées d’Euroforest. Comme ailleurs, les prestataires peinent à se faire payer. « On vient de vivre une saison difficile du fait des pluies abondantes. Depuis, 2008, on tape dans les trésoreries. Les prix sont à peine assez élevés. La matière première est de plus en plus chère. Les marges se réduisent », confiait un prestataire. Le rythme des coupes forestières en douglas interroge aussi. Si les associations écologistes sont les premières à dénoncer les coupes rases en accélérées, les professionnels eux-mêmes avouent leur crainte de voir la source se tarir d’ici quelques années. Certains avancent que la filière préfère les douglas de petits diamètres aux vieux arbres à gros fûts. Au point d’ailleurs que le prix de ces douglas flambe. Une demande qui pourtant ne semble guère durable mais dont l’explication est sans doute à rechercher du côté de grosses scieries industrielles à capitaux étrangers venues s’implanter à proximité du Morvan pour le seul profit. A noter aussi, la présence croissante de chauffeurs d’engins étrangers qui succèdent désormais aux bûcherons venus des pays de l’Est.

Des équipements en veux-tu en voilà !

Néanmoins, l’activité bois durable promet de belles perspectives en Bourgogne. D’abord, les 550 marques représentées à Saint-Bonnet-de-Joux traduisent la grande diversité des fabricants et fournisseurs de la filière. Avec des grands concessionnaires mondiaux côtoyant une multitude de fabricants semi-industriels ou artisanaux. Si la technologie des grandes abatteuses hydrauliques en met plein la vue, l’univers des petits équipements forestiers se montre très vivants avec nombre de combinés pour la confection de bois-bûches, fendeuses, bans de scie mobile, grues forestières pour tracteurs, grapins diverses, broyeurs…. On remarque aussi l’essor sans précédent du matériel de déchiquetage pour le bois énergie. Avec un marché de 3,5 milliards d’euros et plus de 10.000 emplois locaux, la filière bois énergie est désormais bien installée en France. Elle emploie trois à quatre fois plus de personnes que les énergies fossiles.

Bois plaquettes : une opportunité pour l’agriculture

Dans ce domaine, l’agriculture compte bien écrire sa partition en exploitant le potentiel des bois de haie bocagère. Tel était le message délivré sur un stand commun aux Cuma, à l’association Cultivons Nos Campagnes, à la Chambre d’agriculture et à la Fédération départementale des Chasseurs. Tous étaient là pour promouvoir la valorisation du bois de haie en plaquettes. En Saône-et-Loire, la Cuma Compost 71 a lancé un volet plaquettes en s’équipant d’un grapin coupeur. L’outil est confié à un prestataire qui fournit sa pelleteuse et le déchiquetage en plaquettes est réalisé par la Cuma Terr'Eau de la Nièvre. « Aujourd’hui, la Cuma Compost compte près de 25 adhérents qui coupent et font fabriquer des plaquettes », confiait Marie-Jo Beauchamps, l’animatrice. Au total, ce sont une quarantaine d’agriculteurs qui adhèrent pour l’activité bois de la Cuma. De 3.700 mètres cubes (MAP) en 2016, l’activité est passée à 6.400 MAP en 2017. Dans la Nièvre, au bout de onze ans d’existence, la Cuma Terre Eau compte aujourd’hui une centaine d’adhérents pour 13.000 MAP dans le département plus 13.000 dans les territoires limitrophes. Un exemple encourageant pour Compost 71 qui aimerait convaincre davantage d’éleveurs en faisait tomber leurs a priori. Car, outre le fait d’être une excellente ressource durable pour le chauffage, les plaquettes sont également une alternative très intéressante à la paille en litière. Avec une paille à plus de cent euros/tonne, c’est tout de même dommage de ne pas exploiter ce bois perdu que toute haie peut fournir. En plus, la conduite durable du bocage que cela induit pourrait représenter un formidable argument de conciliation avec le grand public. Aux Cuma, à Cultivons nos Campagnes, à la Chambre, à la fédération des chasseurs, on en est intimement convaincus.

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