Expansion ou régression ?

La prospective de l’Inra et de l’IFC à l’horizon 2030 met en lumière, à travers notamment ses scénarios, l’incertitude de l’avenir de la filière équine. Les hypothèses tablent en effet sur une expansion possible si le pouvoir d’achat des classes moyennes s’améliore, ou sur une régression si l’érosion des classes moyennes se poursuit. Si cette filière (au chiffre d’affaires de 12,3 milliards d’€, dont 1,5 milliard provenant des activités agricoles) prospère, elle contribuera à valoriser des espaces délaissés par l’agriculture, par l’élevage de chevaux de loisirs à herbe. Mais à court terme, les importations de chevaux de selle, déjà en augmentation, s’élèveront, avant de recéder la place à la prédominance de l’approvisionnement national. Si au contraire la baisse du pouvoir d’achat des classes moyennes se poursuit, la filière se recentrera sur les élites, avec une forte baisse d’activité dans les zones non spécialisées. Les exportations de chevaux haut de gamme s’en trouveraient dynamisées.