Faciliter l’exercice vétérinaire

En 2012, le GTVB entend rester à la disposition de ses adhérents vétérinaires pour les aider à faciliter la technicité de leur exercice en milieu rural. Il se fixe un certain nombre d’objectifs majeurs. Apporter une formation continue de qualité avec en point d’orgue une 27e journée technique qui aura lieu le 25 octobre à Autun.
Au programme également pour 2012, et en relation avec l’actualité sanitaire du moment, les essais que le GTVB conduit avec ses laboratoires partenaires. Ces deux dernières années ont été consacrées à une étude de terrain visant à « comparer deux stratégies vaccinales de Bovilis bovigrip® vis-à-vis des infections respiratoires bovines ». « Il s’agit d’une étude mise en place par MSD Santé animale, en collaboration avec le GTV Bourgogne, Oniris et le SNGTV (commission vaches allaitantes) », détaille Liliane Rehby, présidente du GTV Bourgogne. Autre essai conduit : l’étude "Virus entérites néonatales", mise en place par Mérial en collaboration avec le GTVB, LDCO 21. « Commencée tardivement en 2011, elle a déjà fourni des résultats et devra se poursuivre en 2012 », confie la présidente.

Responsabilité des éleveurs

Parmi les objectifs du GTV figurent aussi « la mise à disposition d’outils et de moyens facilitant l’exercice des "confrères" ainsi que la représentation constante des bénévoles du GTVB auprès des partenaires que sont l’administration, les laboratoires départementaux et les organisations professionnelles agricoles ».
Tout ceci se construit en lien étroit avec la fédération nationale (SNGTV) « qui, par son implication dans de gros dossiers nationaux, renforce la légitimité des vétérinaires dans l’environnement sanitaire bourguignon ».
« 2012 s’annonce cruciale pour la réglementation nouvelle de la gestion des maladies. Interviennent les notions de risques et de facteurs économiques, le tout accompagné d’un certain désengagement de l’Etat et de la mise en avant de la responsabilité des éleveurs », indique Liliane Rehby.

Pression sanitaire

« A cela vont s’ajouter des dossiers sanitaires d’actualité avec la tuberculose et des cas de brucellose confortant dans l’idée qu’il n’y a pas de maladie du passé. Nous ne devons pas baisser la garde vis-à-vis de la FCO, ne pas négliger la vaccination et nous familiariser avec le nouveau virus de Schmallenberg en attendant d’autres possibles surprises ! », estime la présidente.
« Pour toutes ces raisons, il est important de favoriser l’installation de jeunes confrères pour maintenir un maillage vétérinaire suffisant. Ces nouvelles forces vives viendront renforcer le GTV pour être au rendez-vous des futurs défis », conclut Liliane Rehby.

Exercice vétérinaire


Applications des Etats généraux du sanitaire

Président de la SNGTV, Christophe Brard est intervenu lors de l'assemblée générale du GTVB. Il est notamment revenu sur les conséquences des Etats généraux du sanitaire, lesquels vont influer fortement sur le futur exercice du vétérinaire de la santé animale à la santé publique.


Sur « la gouvernance sanitaire », le président a confié que le remaniement prévu pouvait être remis en question par le nouveau Gouvernement… Donc, affaire à suivre.
Concernant « la certification pour l’exportation », il ne reste plus qu’à définir la tarification et la responsabilité du vétérinaire certificateur, sachant que c’est de la part de l’Etat, une délégation de service publique. Sur « le médicament vétérinaire », le président a fait part de l’importance de sécuriser la prescription et la délivrance. Pour ce faire, un guide des bonnes pratiques a été réalisé et est disponible sur le site www.sngtv.org. Il est également important d’insister auprès des éleveurs sur l’usage raisonné des antibiotiques pour lutter contre l’antibiorésistance.
A propos du « médicament vétérinaire » toujours, il est important d’être irréprochable (ordonnances dûment complétées, remplir le carnet sanitaire, réaliser les BSE…). Le SNGTV précise aussi qu’il est important dans ce dossier de recadrer le contexte technique et de ne pas rentrer dans des notions commerciales. « La nouvelle visite sanitaire » reste au rythme de tous les deux ans, pour des questions de budget. Son contenu a été totalement remanié. Les deux sujets abordés seront l’utilisation des antibiotiques et la tuberculose. Elle est disponible à partir du 1er juillet. Des formations spécifiques seront proposées prochainement aux ASV travaillant dans les cabinets ruraux ou mixtes (organisation de la pharmacie rurale, gestion des urgences…).