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Forestiers privés de Saône-et-Loire

Faire évoluer l'image du sylviculteur

Signe de la qualité du travail réalisé depuis plusieurs années, le syndicat des forestiers privés de Saône-et-Loire ne cesse de voir croître le nombre de ses adhérents. Une force pour une structure qui doit faire face à un marché pas forcément très rémunérateur.
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Après Cluny et Montchanin, le syndicat des forestiers privés de Saône-et-Loire a poursuivi sa visite du département au moment de tenir son assemblée générale le 23 avril dernier. C’est donc à Marnay que s’étaient donnés rendez-vous les adhérents, de plus en plus nombreux. Ce dont s’est félicité le président Patrice de Fromont. « Au 31 décembre 2015, notre syndicat comptait 806 adhérents, représentant 47.585 hectares de forêt, ce qui représente près de 30 % de la surface boisée privée du département. C'était 33 adhérents de plus qu'en 2014, alors même que l'on constate depuis dix ans une hausse totale de 347 adhérents… Pour cette année 2016, 31 nouveaux adhérents nous ont rejoints pour une surface de 1.193 hectares. 28 % de la forêt de Saône-et-Loire est certifiée PEFC, soit 49.940 hectares. »

Faire évoluer l’image du sylviculteur


Regrettant la situation générale difficile depuis 2008 avec des cours du bois en chute libre, le président estime que la situation ne peut que s’améliorer. « Le cours du bois est essentiellement lié au niveau de l’activité économique mondiale », rappelait-il. Et s'il évoquait le rapport de la Cour des comptes qui critique la politique forestière française menée depuis des décennies avec une absence de stratégie, de pilote et de résultat, Patrice de Fromont notait, via ce rapport, que le modèle économique est dénoncé comme celui d’un pays en voie de développement avec exportation de bois bruts et importation de produits transformés à plus forte valeur ajoutée !
Aujourd’hui, la filière Bois représente 440.000 emplois au national, mais aussi 10 % du déficit de la balance commerciale. Au niveau départemental, Patrice de Fromont estime qu’il faut non seulement continuer à s’engager dans la production, mais aussi mieux communiquer auprès des pouvoirs publics et du grand public, promouvoir le patrimoine forestier des propriétaires privés, augmenter le nombre d’adhérents et faire évoluer l’image du sylviculteur.

Apparition des dégâts de castors


Lorsque l’on se penche sur les cours des bois, Daniel Lauvernier, expert forestier, a présenté une situation qui donne quelques signes encourageants. Alors que les chênes se renchérissent à un niveau inégalé depuis 2001, en particulier pour les petits bois, le hêtre poursuit son redressement sans pour autant beaucoup remonter. Le douglas s’est, quant à lui, mieux négocié malgré un petit repli au premier semestre 2015. Tout comme l’épicéa qui connaît un bon maintien pour les petits bois. Quant aux peupliers, la dégradation entamée lors des ventes de printemps s’amplifie.
Enfin, au niveau de la chasse, peu de dégâts ont été constatés. Néanmoins, une nouvelle problématique est en cours d’apparition, à savoir les dégâts de castors sur peupliers. Ce qui suppose d’avoir une grande vigilance sur le sujet.



Visite d'une plantation de chênes et d'une peupleraie


Malgré des conditions climatiques rendues difficiles par les fortes pluies des jours précédents et les inondations inhérentes, les visites d’une forêt de chênes sur la commune de Saint-Christophe-en-Bresse et d’une peupleraie à Epervans étaient organisées dans la foulée de l'assemblée générale.
D’une surface de 77 hectares, la plantation de chênes a permis de s’intéresser aux coûts d’un repeuplement effectué en 1984, mais aussi d’envisager la problématique de l’entretien, des éclaircies. L’actuelle première éclaircie est essentielle puisqu’il s’agit d’évaluer les arbres ayant le plus de potentiel.
Du côté d’Epervans, les quinze hectares de peupliers regroupent différents essais de cultivars, qu’il s’agisse de koster, de soligo, de taro, de hees et de I214. A travers plusieurs mesures relatives à la circonférence et à la hauteur, il est possible de constater qu’en huit années, d’importantes différences sont à noter. Avec, pour l’instant, koster et soligo comme variétés intéressantes en terme de croissance et de forme.

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