Faire respecter la loi contre la violation de propriété privée des anti-viandes !
Le vice-président de la FDSEA pour le Pays du Charolais-Brionnais et le président des JA de Saône-et-Loire, respectivement Jean-François Lacroix et Joffrey Beaudot, avaient invité la députée, Josiane Corneloup à venir échanger avec les agriculteurs de sa circonscription sur les problématiques qui touchent l’agriculture de son territoire.

Le 19 octobre à Poisson, chez Jean-Paul et Maël Brivet du Gaec éponyme, cette rencontre fut surtout l’occasion d’aborder la problématique du revenu en agriculture et de lsensibiliser la députée sur les sujets d’actualité qui affectent nos différentes productions (EGAlim, PAC, conjoncture, environnement, etc...). La profession en a profité pour dénoncer l’accumulation de normes et de contraintes administratives de tous ordres. Josiane Corneloup a assuré les agriculteurs de sa circonscription, et au delà, de son plein soutien. Elle est repartie avec une liste de doléances à faire remonter au national qui peut se résumer ainsi : les agriculteurs ont en simplement « ras le bol ». Les raisons sont nombreuses.
Au-delà de la simplification administrative, toujours promise, jamais réalisée, les agriculteurs ont également dénoncé les « lourdeurs » pour exporter. « A ce jour, les documents – et délais – administratifs ne sont pas les mêmes d’un département à l’autre. Le gouvernement doit homogénéiser et surtout doit rendre - le tout - plus réactif ». La balance commerciale du pays en bénéficierait. Faute de ces « lenteurs », des opportunités marchandes continueront d’échapper aux acteurs économiques.
Concernant justement et l’export et le marché intérieur, l’organisation des filières est actuellement débattue lors des Etats Généraux de l’alimentation. Les agriculteurs veulent en tout cas « reprendre la main sur la commercialisation de leurs produits ». La filière élevage soulevait néanmoins aussi un besoin de financement pour l’« encourager » à passer les nombreux obstacles qui se dressent sur son chemin.
Et en cela, ils ne sont pas aidés pour innover ou développer de nouvelles stratégies avec des trésoreries, souvent tendues, en raison des crises à répétition mais aussi des retards des soutiens Pac. « Il est inconcevable que tant de retard se soit accumulé dans les versements. Les fournisseurs ne peuvent plus jouer le rôle de banquier. Chacun est arrivé à ses limites et plus largement, celles donc de ce système ». Une problématique qui touche particulièrement les jeunes installés. Changeante “tous les quatre matins”, la Pac ne fixe plus un cap clair, dénonçaient les agriculteurs. « La politique agricole doit être plus visionnaire et donner les moyens aux jeunes générations de conduire une agriculture durable et rentable, avec au moins une vision à l’horizon 5 ans ». Ce n’est pas beaucoup demander mais les polémiques injustes minent le moral des paysans, accusés à tort « d’empoisonner » l’environnement. Et que dire des "anti-viandes" qui ne reculent devant rien pour médiatiser leur idéologie. « Pourquoi ne sont-ils pas sanctionnés par la loi ? », questionnaient Jean-Paul et Maël Brivet. Un éleveur témoignait avoir surpris « la visite » - où plutôt la violation d’une propriété privée - de « personnes qui se sont introduites dans son poulailler pour prendre les photos et les diffuser sur Internet », sans aucune autorisation ! La plainte contre les contrevenants ayant abouti à un… simple rappel à la loi. Autant dire une incitation à enfreindre encore et encore la loi plutôt qu’une vraie dissuasion pour eux et pour d’autres.
Surtout que « nul ne tient compte des évolutions spectaculaires que nous avons réalisées ces dix dernières années en termes de bien-être animal et respect de l’environnement ». La solution est de plus dialoguer avec les consommateurs, par le biais de démarches telles que Eleveurs & Engagés ou via les filières courtes, pour restaurer la confiance, là où elle s’est perdue… et ainsi retrouver de justes prix pour les produits de qualité de nos terroirs.
Sensible à ces nombreux témoignages, Josiane Corneloup a proposé de demander que soit organisée une table ronde avec le préfet. FDSEA et JA représenteront les intérêts de la profession.