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Désherbage colza

Faites les bons choix

Les stratégies de désherbage du colza d’hiver doivent satisfaire un
double enjeu. D’une part, il faut maitriser la concurrence des
adventices pour assurer le potentiel de production de la culture. Et
d’autre part, il faut gérer les graminées pour maitriser la pression
dans les céréales et limiter le risque d’apparition de résistance. Le
désherbage de pré-levée reste une base sécurisante pour maitriser
l’enherbement. Toutefois, l’arrivée de solutions de post-levée permet
d’imaginer de nouvelles stratégies de lutte plus performantes avec un
coût maitrisé. Il convient donc d'adapter son programme en fonction de la flore attendue.
Par Publié par Cédric Michelin
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Dans notre région, la concurrence exercée par les adventices est généralement forte compte tenu de la fréquence de retour du colza et des cultures d’hiver en général. Dans ces situations, il convient d’allier raisonnement agronomique (rotation, travail du sol…) et haute performance des désherbages qu’ils soient basés uniquement sur la chimie ou sur des stratégies mixtes associant le désherbage mécanique.
Concernant les fortes infestations de géraniums, une prélevée efficace doit être la base du programme, qu’il convient de sécuriser avec une application de napropamide en pré-semis ou, dans les parcelles qui recevront un antigraminée racinaire, d’intégrer la nouvelle solution de Dow AgroSciences : IELO (propyzamide + aminopyralide).
Pour lutter contre les gaillets, on composera un programme avec au moins 90 g de clomazone et du quinmérac. Des applications de Novall à dose modulée en post-précoce peuvent être intéressantes pour gérer des levées échelonnées. La napropamide en présemis apporte également un plus.

Innover avec les solutions de post-levée



Le désherbage en prélevée peut être plus ou moins modulé grâce aux relais des applications en post-levée.
Au-delà de l’intérêt d’intégrer la propyzamide (antigraminée racinaire type Kerb Flo) dans le coût du désherbage colza, Ielo apporte un bon complément d’efficacité sur certaines dicotylédones (bleuet, géraniums, coquelicot, matricaire) grâce à l’aminopyralide. Dans les situations sans problème particulier, des économies peuvent être réalisées en modulant la dose de pré-levée ou en choisissant comme partenaire une substance active générique à large spectre comme le métazachlore. Mais attention ! Ielo ne fait pas de miracle et la spécialité ne pourra pas rattraper un échec de la prélevée. Pour les flores difficiles - fortes infestations géraniums, gaillets, crucifères – le choix du produit de prélevée le plus efficace reste stratégique. Ielo s’applique en post-levée tardive dès que la température du sol requise pour la propyzamide (<10°C) est atteinte, sans trop attendre sous peine de voir l’efficacité sur dicotylédones décroitre.


Extension d’usage d’Atic Aqua en post levée sur colza



Le 6 juillet dernier, la spécialité Atic Aqua de la société BASF a reçu une extension d’usage sur crucifères oléagineuses pour lutter contre le coquelicot en post-levée à la dose maximum de 2 l/ha. Les surfaces concernées par ce type de rattrapage sont faibles. Toutefois les intéressés seront contents de trouver une solution de secours à un coût raisonnable. Une application entre 4 et 6 feuilles est un bon compromis entre efficacité et sélectivité. Avant 4 feuilles, le risque de phytotoxicité est réel. Au-delà, les efficacités décroissent avec le développement des adventices. La spécialité est également efficace sur pensées.