Feder organisait une journée sur la filière Viande pour rechercher une meilleure efficience
Feder organisait le 3 mai une journée professionnelle et technique dans la Nièvre. Les principales thématiques abordées sous forme d’ateliers ont réuni éleveurs et techniciens dans une même recherche d’efficience. Retour.

C’était une "journée de cohésion et de sensibilisation" à l’adresse des adhérents, des clients et des techniciens, tous professionnels de l’élevage. Elle se déroulait sur le site de la Ferme de La Bussière à Rix dans la Nièvre, site d’allotement et d’engraissement appartenant au groupe Feder, dont plusieurs bâtiments sont en bonne voie d’achèvement. Elle était organisée en lien avec Axéréal. Le contexte de la consommation de viande bovine évolue en effet rapidement : la tendance est à la déconsommation et à l’attente de plus de goût, de naturalité, de transparence tout au long de la filière et bien sûr de bien-être animal. Face à cette évolution rapide des tendances, la filière se doit de réagir, quitte à opérer un « renversement de pensée », c’était là tout l’objet de cette journée.
Une carte à jouer
L’intervention - par vidéo d’Olivier Mevel - n’a laissé aucun doute quant à la nécessité de devoir séduire le consommateur « en répondant à ses envies ». Envie de naturalité, de sécurité alimentaire et envie de voir reconnaître de nouvelles valeurs associées à la consommation de la viande. Face à cette dynamique des villes, le local a une carte à jouer. « La production locale devient même un signe de qualité à part entière » à condition d’être associée à une alimentation à l’herbe et à une conduite de troupeau au pâturage, en plein air. Ce sont là des cartes maîtresses et de nouveaux standards qui soutiennent une consommation de viande axée sur la qualité bien davantage que sur la quantité.
Les différents ateliers organisés ont permis de répondre à ces nouvelles exigences. Une herbe de qualité suppose un choix d’espèces et de variétés adaptées au contexte pédoclimatique. Une bonne production d’herbe dépend aussi de la qualité et de l’efficacité de la fertilisation. La récolte ensuite ne doit pas être négligée.
L’engraissement, dont beaucoup d’éleveurs se sont éloignés, devient une pratique plus accessible et la complémentation s’adapte aux nouvelles attentes des consommateurs.
Enfin, le bien-être animal, indissociable du confort de travail de l’éleveur, suppose une réflexion aboutie sur le bâtiment, son environnement, son accessibilité, son ergonomie repensée à l’échelle de l’animal. Quelques rudiments d’éthologie facilitent ainsi grandement la circulation des animaux et de sécurisent l’ensemble de l’activité, de l’arrivée, au pansage et jusqu’au départ en camion.
De l’importance de la communication
A mesure que la consommation de viande se fait plus "consciente", les pratiques d’élevage et les modes de production prennent de plus en plus d’importance pour le consommateur. Un consommateur souvent mal informé, d’où l’importance de communiquer largement sur ces pratiques. L’état d’un bâtiment et son environnement en disent souvent plus long que tous les discours. C’est d’autant plus important que, comme le rappelait Olivier Mevel, « pendant des décennies, les liens se sont distendus entre le consommateur et l’éleveur » du fait, notamment, que la filière Viande est une filière longue. Au travers de son engouement pour les circuits courts, le consommateur cherche à réduire cette distance avec des éleveurs auxquels il conserve toute sa confiance.
Pour Feder, il est important de rappeler comment une organisation et ses partenaires peuvent accompagner les éleveurs et leur apporter des réponses en termes de pratiques, de matériels, de conseil et de communication. Les différents ateliers présentés visaient ainsi à promouvoir cette orientation complémentaire et à démontrer que l’engraissement pouvait représenter un complément de revenu intéressant, sans rien sacrifier à la santé, la sécurité et à l’environnement pour les hommes comme pour les animaux.
A.-M. K.