« Fini de jouer, au boulot », disent les agriculteurs au Ministre (démissionnaire)
Le Secrétaire-général de la FDSEA de Saône-et-Loire, Anton Andermatt fait le point sur la rentrée syndicale. Les sujets sont aussi nombreux que l’attente de solutions est grande du côté des agriculteurs, éreintés par une campagne culturale, sonnés par l’arrivée brutale de la FCO-3, harassés par les attaques à répétition du loup et surtout inquiets et lassés par des trésoreries plombées par les charges, alors que les promesses après les manifestations de cet hiver ont été dissoutes avec l’Assemblée nationale en juin dernier. Interview.

Après la visite vendredi du Ministre démissionnaire et après un été chargé, quelles sont l’ambiance et la conjoncture en Saône-et-Loire ? Anton Andermatt : Entre prix de vente faibles, trésoreries exsangues et charges en hausse, c’est serré du côté des revenus, les agriculteurs sont à cran. Car, les récoltes ont été dramatiques. Par endroits, les récoltes ont été divisées par deux. Les fourrages ne sont vraiment pas homogènes en qualité non plus. Cela joue sur le moral de tous. D’autant plus que les indices de pousses via satellites ne voient pas cette dégradation générale qualitative, notamment dans les champs et prés humides et inondés ce printemps/été. Il n’y aura peut-être pas d’assurance possible. Avec la FNSEA, on se bat donc pour retrouver des marges (EGALim4…), des prêts garantis ou encore des dégrèvements de TFNB et revoir le système assurantiel. Heureusement...
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