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Union des producteurs du cru Saint-Véran

Flavescence dorée et dossier 1ers crus au cœur des préoccupations

L’assemblée générale ordinaire de l’Union des producteurs du cru Saint-Véran n’a pas mobilisé les foules le 16 juillet dernier. Pourtant, ce rendez-vous était l’occasion de faire le point sur plusieurs sujets d’actualité comme la flavescence dorée et le dossier "1ers crus".
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Il régnait comme une douce atmosphère de vacances en ce mardi 16 juillet. Une explication, peut-être, à la participation, plutôt éparse, lors de l’assemblée générale de l’Union des producteurs du cru Saint-Véran qui se tenait au lycée de Davayé. Une occasion, pour le président de l’ODG, Thierry Nouvel, et son équipe de rétablir quelques vérités jugées indispensables à leurs yeux au niveau technico-économique. Aujourd’hui, l’AOC, c’est très précisément, en 2012, 715 hectares implantés sur sept communes. Ces 715 hectares sont répartis de la manière suivante : 429 hectares en caves particulières et 286 hectares en apport à des caves coopératives. Ont été produits, cette même année, 40.000 hectolitres. Sur les 366 adhérents, on dénombre 242 caves particulières. Enfin, côté cours, force est de constater leur grande stabilité depuis 2003.

Lutter efficacement contre la flavescence dorée


Lors de son rapport moral, Thierry Nouvel soulignait combien la flavescence dorée pouvait inquiéter les producteurs. « C’est le plus grand péril aujourd’hui ». Un sujet délicat qui a donné lieu à un vote. Ainsi, sur la récolte 2012 a été actée une cotisation Flavescence dorée de 6 € par hectare. Au cours de cette assemblée, Charles Chambin, représentant la Fredon Bourgogne, a présenté la démarche réalisée en Saône-et-Loire pour mener la lutte face à l'extension de la maladie. Il s’agit aujourd’hui d’empêcher le développement de la flavescence dorée que l’on observe depuis 2011 sur le Nord Mâconnais. L’idée est de disposer d’un correspondant par commune. Il aura notamment en charge de surveiller et de collecter les analyses sur la flavescence dorée. Il est également impératif de créer des zones tampons pour que cela ne se propage pas au-delà du département. Au début du mois de septembre, des journées de détection seront organisées avec des prélèvements sur un tiers des surfaces. L’objectif est simple : repérer, marquer et arracher. Dans le sud de la Saône-et-Loire, il y aura sept équipes de prospection pendant 25 jours avec 380 analyses programmées. Sur les autres communes, il y aura un ciblage par parcelle en direction des zones suspectes. A noter qu’il est possible de retrouver une multitude d’informations relatives à la flavescence dorée sur le site ww.stop-flavescence-bourgogne.fr. Néanmoins, une interrogation demeure : que fait-on des vignes laissées à l’abandon ?

La longue route du dossier "1ers crus"


L’autre sujet important abordé concernait le dossier des premiers crus. Président de la commission en charge de ce travail de très longue haleine, Pierre Beaubernard a fait état de l’avancement des travaux. Le 10 juin dernier, une commission d’experts s’est ainsi déplacée à Davayé. Elle s’est ensuite rendue à Prissé le 20 juin. Puis, le lendemain, du côté de Chânes, Chasselas et Leynes. Lors de ces journées, la commission a pu rencontrer un historien tout en participant à une dégustation et en s’imprégnant du terroir dans le cadre de visites. Avec, au final, des membres plutôt enthousiastes. Par contre, il n’y a encore aucune trace sur le terrain de la commission d’enquête. En outre, il reste en suspend de nombreuses questions. Comme, par exemple, les problèmes d’homonymie qui existent aujourd’hui avec certaines AOC et des lieux-dits comme "Pommard" ou "Côte Rôtie". En outre, il est plus que jamais essentiel de revendiquer au maximum un nom de climat.
Le rapport d’orientation 20013-2014 de Thierry Nouvel a également été l’occasion de rappeler qu’il convenait de se mobiliser pour trouver le plus grand nombre possible de documents historiques pour rendre ce dossier "1ers crus" solide. Il est aussi impératif de bien distinguer, en terme de prix, un Saint-Véran d’un Saint-Véran avec nom de climat. Le tout en insistant sur l’impérieuse obligation de continuer à produire un vin de qualité. Et de conclure en indiquant qu’en décembre prochain, devrait voir le jour, sur Lyon, une opération de communication visant à permettre d’apporter plus encore de valeur ajoutée à l’appellation.