Le Beaujolais se mobilise (aussi)
Dans les vignes du Beaujolais, une menace invisible refait surface chaque été : la flavescence dorée. Insidieuse et coûteuse, cette maladie sans remède s’étend de souche en souche, portée par un petit insecte dévastateur. Alors que la vigne traverse sa dernière ligne droite avant la récolte, vignerons et techniciens ont entamé une campagne de lutte sans relâche pour protéger nos vignobles.

La flavescence dorée n’a rien d’une nouveauté. Détectée pour la première fois en France dans les années 50, cette jaunisse de la vigne s’est insidieusement installée au fil des décennies. Elle est provoquée par un phytoplasme : une bactérie particulière, microscopique, invisible à l’œil nu, qui circule dans la sève et finit par condamner le cep.Lorsque la maladie frappe, la plante ralentit sa croissance, son feuillage vire au rouge ou au jaune, les grappes flétrissent, les rameaux ne durcissent plus. À terme, la vigne dépérit et meurt. Malheureusement, sans lutte collective, un seul foyer peut décimer une exploitation en quelques années à peine. Le vecteur qui saute de rang en rang L’arme fatale de ce fléau ? La cicadelle Scaphoideus titanus. D’apparence inoffensive, cet insecte longiligne de 6 à 7 mm vit exclusivement sur la vigne. À l’automne, la femelle pond ses œufs sous l’écorce du bois. Après l&r...
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