Experts fonciers de Saône-et-Loire
Formés et au fait des actualités
Le 25 novembre à Louhans-Châteaurenaud, les Experts fonciers,
agricoles et forestiers de Saône-et-Loire se réunissaient en assemblée générale pour
faire le point sur leurs activités mais également pour se former, pour
se tenir informer mutuellement et l’après-midi pour étudier sur le
terrain concrètement en quoi consiste précisément la charte "Zone
Humide", avec la chambre d’agriculture.
agricoles et forestiers de Saône-et-Loire se réunissaient en assemblée générale pour
faire le point sur leurs activités mais également pour se former, pour
se tenir informer mutuellement et l’après-midi pour étudier sur le
terrain concrètement en quoi consiste précisément la charte "Zone
Humide", avec la chambre d’agriculture.
Si la chambre départementale des experts fonciers et agricoles se réunit à Joncy habituellement, une quinzaine d’entre eux –titulaires ou stagiaires– se sont retrouvés à Châteaurenaud pour faire le point sur l’activité 2014. Ces acteurs locaux ont pour missions de réaliser des expertises foncières, immobilières, en cas notamment d’expropriation, de ventes ou de reprises d’entreprises, d’éventuels dommages etc. Bref, tout ce qui touche en réalité à l’aménagement du territoire est dans leurs compétences propres, y compris en matière d’agronomie ou d’environnement. Leur président, Xavier Couzon, rappelait donc toute l’importance pour eux de se former régulièrement, pour être indépendants, rigoureux et méthodiques sur le terrain ensuite. La chambre départementale s’évertue ainsi à organiser des formations comme prochainement sur l’impact d’une couverture amiante dans la valeur d’un bâtiment ou les travaux de désamiantage par exemple. « Des coûts bien souvent supérieurs à la valeur résiduelle du bâtiment », notaient les experts. Nécessitant donc pléthore de savoirs en droits foncier, rural et urbain, la chambre départementale avait ce jour également invité Jean-Livier Cabocel à parler des évolutions relatives à la nouvelle Loi d’Avenir.
Communiquer sur le métier
Mais auparavant, Xavier Couzon rappelait l’importance de « communiquer » « pour se faire connaître » et des relations que la chambre départementale consolide avec les notaires, la chambre d’Agriculture, les comptables, les avocats, les banques, les propriétaires ruraux ou encore les services publics, aussi bien localement qu’au niveau de la région. En effet, la Saône-et-Loire fait partie de l’Union Centre Franche-Comté pour la Confédération nationale, découpée en quatorze unions régionales.
Avec 600 adhérents, la profession a toutefois du mal à être « reconnue ». Pour augmenter le nombre d’experts, des discussions sont en cours pour faire peut-être évoluer la Cnefaf (Conseil national de l’expertise foncière agricole et forestière) vers la délivrance de deux agréments distincts, un pour le foncier agricole et un autre pour le foncier immobilier. Rien n’est arrêté pour l’heure car cela pourrait également « reléguer les experts agricoles en seconde zone » et avoir pour conséquence une domination des experts en immobilier. Certains experts sur notre département exercent en double activité, « même si le métier à tendance à se professionnaliser » à plein temps. Pour preuve, la nécessité de réaliser trois ans ou sept ans de stages sur le terrain, suivant son niveau de formation, et de passer un examen pour prétendre être titularisé. Le trésorier, Jean Loudot, a enregistré 19 cotisations titulaires et 10 en tant que stagiaires cette année. Une situation stable et saine pour les finances. « L’objectif est que la liste des titulaires grandissent » toutefois, notait-il. Et pour cela, les experts stagiaires, qui ont achevé la formation de base et qui ne demandent pas leur titularisation, devront justifier de 24 heures de formation par an.
Pas la joie, côté agricole
Bien ancrés sur leurs territoires et terroirs, avec des présences lors de concours (Gueugnon, Luzy) ou lors de salons professionnels comme Cournon, les onze experts présents faisaient alors un point sur les cours des denrées agricoles. Mais honneur aux forestiers. Basé à Etang-sur-Arroux, Philippe Bouvier indiquait que pour les feuillus, les cours des chênes « ont fait un bon remarqué enfin » (+20 à +30 %), ce qui n’est pas le cas encore pour les hêtres qui connaissent un « mieux » certes, mais dont les cours demeurent encore « médiocres ». Idem pour les frênes. Le merisier vit une « catastrophe depuis 10 ans ». Les cours des peupliers repartent. Dans les résineux, les douglas baissent « depuis juin », « avec moins de demande en raison d’un manque de bancs de scie » dans la région.
Cécile Laferrère de Lugny et Jean Loudot d’Etrigny poursuivaient sur l’activité viticole. Actuellement, peu de transactions s’effectuent, avec pourtant un bon niveau de production, qualitatif et quantitatif. « Ce qui veut dire qu’on accumule de la baisse, surtout au niveau des vins génériques en Bourgogne et encore pire pour les beaujolais, avec un blocage du marché des primeurs. Le négoce a pris la trouille et va certainement repartir en dessous des 200 €/pièce ». Suite aux faibles quantités des millésimes précédents, la situation reste donc fragile côté trésorerie. Résultat, les experts constatent de plus en plus de vignes « pas terribles », avec des manquants dûs notamment aux maladies. En revanche, dans les vignes sous AOC, « plus c’est cher et plus cela se vend ! », avec une « déconnexion entre rentabilité économique et valeur du foncier » mais qui pour l’heure « ne rejailli pas encore sur la valeur vénale des terres ».
La situation était ensuite vite résumé pour l’élevage et les grandes cultures : « sinistrose » cette année, avec partout des cours en baisse. « La baisse frappe aussi les reproducteurs ». Seules bonnes nouvelles, la belle récolte en colza et une forte demande en soja non-OGM qui dope les cours.
Communiquer sur le métier
Mais auparavant, Xavier Couzon rappelait l’importance de « communiquer » « pour se faire connaître » et des relations que la chambre départementale consolide avec les notaires, la chambre d’Agriculture, les comptables, les avocats, les banques, les propriétaires ruraux ou encore les services publics, aussi bien localement qu’au niveau de la région. En effet, la Saône-et-Loire fait partie de l’Union Centre Franche-Comté pour la Confédération nationale, découpée en quatorze unions régionales.
Avec 600 adhérents, la profession a toutefois du mal à être « reconnue ». Pour augmenter le nombre d’experts, des discussions sont en cours pour faire peut-être évoluer la Cnefaf (Conseil national de l’expertise foncière agricole et forestière) vers la délivrance de deux agréments distincts, un pour le foncier agricole et un autre pour le foncier immobilier. Rien n’est arrêté pour l’heure car cela pourrait également « reléguer les experts agricoles en seconde zone » et avoir pour conséquence une domination des experts en immobilier. Certains experts sur notre département exercent en double activité, « même si le métier à tendance à se professionnaliser » à plein temps. Pour preuve, la nécessité de réaliser trois ans ou sept ans de stages sur le terrain, suivant son niveau de formation, et de passer un examen pour prétendre être titularisé. Le trésorier, Jean Loudot, a enregistré 19 cotisations titulaires et 10 en tant que stagiaires cette année. Une situation stable et saine pour les finances. « L’objectif est que la liste des titulaires grandissent » toutefois, notait-il. Et pour cela, les experts stagiaires, qui ont achevé la formation de base et qui ne demandent pas leur titularisation, devront justifier de 24 heures de formation par an.
Pas la joie, côté agricole
Bien ancrés sur leurs territoires et terroirs, avec des présences lors de concours (Gueugnon, Luzy) ou lors de salons professionnels comme Cournon, les onze experts présents faisaient alors un point sur les cours des denrées agricoles. Mais honneur aux forestiers. Basé à Etang-sur-Arroux, Philippe Bouvier indiquait que pour les feuillus, les cours des chênes « ont fait un bon remarqué enfin » (+20 à +30 %), ce qui n’est pas le cas encore pour les hêtres qui connaissent un « mieux » certes, mais dont les cours demeurent encore « médiocres ». Idem pour les frênes. Le merisier vit une « catastrophe depuis 10 ans ». Les cours des peupliers repartent. Dans les résineux, les douglas baissent « depuis juin », « avec moins de demande en raison d’un manque de bancs de scie » dans la région.
Cécile Laferrère de Lugny et Jean Loudot d’Etrigny poursuivaient sur l’activité viticole. Actuellement, peu de transactions s’effectuent, avec pourtant un bon niveau de production, qualitatif et quantitatif. « Ce qui veut dire qu’on accumule de la baisse, surtout au niveau des vins génériques en Bourgogne et encore pire pour les beaujolais, avec un blocage du marché des primeurs. Le négoce a pris la trouille et va certainement repartir en dessous des 200 €/pièce ». Suite aux faibles quantités des millésimes précédents, la situation reste donc fragile côté trésorerie. Résultat, les experts constatent de plus en plus de vignes « pas terribles », avec des manquants dûs notamment aux maladies. En revanche, dans les vignes sous AOC, « plus c’est cher et plus cela se vend ! », avec une « déconnexion entre rentabilité économique et valeur du foncier » mais qui pour l’heure « ne rejailli pas encore sur la valeur vénale des terres ».
La situation était ensuite vite résumé pour l’élevage et les grandes cultures : « sinistrose » cette année, avec partout des cours en baisse. « La baisse frappe aussi les reproducteurs ». Seules bonnes nouvelles, la belle récolte en colza et une forte demande en soja non-OGM qui dope les cours.