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Gaec Landreveaux à Saint-Martin de Commune

Gaec Landreveaux à Saint-Martin de Commune : "la sécheresse nous a fait tester des alternatives à la paille"

Manquant déjà de paille hors sécheresse, la famille Landreveaux a eu l’occasion de tester d’autres produits en litière cet hiver. Une expérience concluante qu’ils entendent pérenniser grâce à leur groupement.

Gaec Landreveaux à Saint-Martin de Commune : "la sécheresse nous a fait tester des alternatives à la paille"

Comme nombre d’éleveurs, la famille Landreveaux a été contrainte de rechercher des alternatives à la paille pour la litière de ses animaux cet hiver. Associés en Gaec, Marie-Claire, Justin et Michel Landreveaux élèvent un troupeau charolais d’environ 180 mères à Saint-Martin de Commune. Cela représente près de 470 gros bovins à hiverner dans un parc de bâtiments tout en aire paillée. La paille entre aussi dans la ration mélangée des animaux, « pour diluer des enrubannages riches en azote », informe Michel. En temps normal, le Gaec a besoin de plus de mille bottes de paille de 330 kg chacune. 220 sont fournies par la vingtaine d’hectares de cultures céréalières de l’exploitation. Le reste (800 bottes), la famille Landreveaux l’achète sur pied auprès d’un céréalier de Côte-d’Or. En hiver, l’élevage consomme six bottes de paille par jour. « Dans nos stabulations de plus vingt ans d’âge, nos cases sont assez chargées. Du coup, nous sommes toujours un peu juste en paille et dès le mois de février 2018, nous avions été contraints d’en recommander », explique Michel. Sans la sécheresse, le Gaec avait déjà besoin de deux camions de paille supplémentaire. Une paille dont le prix livré cour de ferme s’est emballé au fil des mois. Si bien qu’à la fin de l’été, quand les associés ont commencé à distribuer de la paille mélassée à leurs bovins, le besoin d’alternatives à la paille s’est imposé. D’autant qu’ils voyaient bien que leurs prairies artificielles n’allaient rien donner comme regain cet automne.

Dolomie, sciure, balle de riz

Courant septembre, leur coopérative Charolais Horizon leur a proposé de faire un bilan et leur a suggéré plusieurs solutions pour la litière. Pour le Gaec, ce fut l’occasion de tester trois produits différents : la dolomie, la sciure de bois et la balle de riz. Une couche de dix centimètres de dolomie a été épandue directement sur le sol en terre battue des cases de stabulation. « Les génisses ont tenu trois semaines sans paille », fait valoir Michel. Un constat similaire a été fait avec des vaches. Dans une autre case, les associés ont étalé une couche de sciure trois semaines avant l’arrivée des animaux. Grâce à cette sous-couche, les bovins ont été tenus au sec tout au long de leur séjour en bâtiment. Un troisième essai a été mené avec de la balle de riz. Ce produit a même été utilisé pour le renouvellement de la litière.

Excellent pouvoir absorbant

Globalement, les trois matières ont montré un excellent pouvoir absorbant. En sous-couche, la dolomie et la sciure nécessitent moins de paille pour renouveler la litière. « Deux bottes au lieu de six », font valoir Michel et Justin. Si à l’œil, la litière peut sembler sale, la propreté des animaux surprend. L’autre avantage de l’usage de ces produits de substitution, c’est de donner un fumier sans jus, plus sec, témoigne Michel. « Avec la dolomie ou la balle de riz, on dirait même que le fumier a été composté. Il devrait être plus facile à épandre », complète l’éleveur.

Comme la dolomie, la sciure doit cependant être étalée au sol dès livraison, prévient Michel. En effet, la famille Landreveaux a eu la mésaventure de voir chauffer un tas de sciure qu’ils n’avaient pas utilisée immédiatement. Provenant du sciage de résineux encore verts, cette sciure est humide et il lui faut subir un temps de ressuyage pour éviter une fermentation.

Au total, le Gaec a dépensé 8.800 euros de litière et paille pour passer l’automne et l’hiver. Cela équivaut à seulement 80 tonnes de paille à 110 €/tonne, font remarquer les éleveurs, ce équivaut à de substantielles économies. Cette première expérience les encourage donc à pérenniser l’usage de ces alternatives à la paille sur leur exploitation.

Gaec Landreveaux à Saint-Martin de Commune : "la sécheresse nous a fait tester des alternatives à la paille"

Gaec Landreveaux à Saint-Martin de Commune : "la sécheresse nous a fait tester des alternatives à la paille"

Comme nombre d’éleveurs, la famille Landreveaux a été contrainte de rechercher des alternatives à la paille pour la litière de ses animaux cet hiver. Associés en Gaec, Marie-Claire, Justin et Michel Landreveaux élèvent un troupeau charolais d’environ 180 mères à Saint-Martin de Commune. Cela représente près de 470 gros bovins à hiverner dans un parc de bâtiments tout en aire paillée. La paille entre aussi dans la ration mélangée des animaux, « pour diluer des enrubannages riches en azote », informe Michel. En temps normal, le Gaec a besoin de plus de mille bottes de paille de 330 kg chacune. 220 sont fournies par la vingtaine d’hectares de cultures céréalières de l’exploitation. Le reste (800 bottes), la famille Landreveaux l’achète sur pied auprès d’un céréalier de Côte-d’Or. En hiver, l’élevage consomme six bottes de paille par jour. « Dans nos stabulations de plus vingt ans d’âge, nos cases sont assez chargées. Du coup, nous sommes toujours un peu juste en paille et dès le mois de février 2018, nous avions été contraints d’en recommander », explique Michel. Sans la sécheresse, le Gaec avait déjà besoin de deux camions de paille supplémentaire. Une paille dont le prix livré cour de ferme s’est emballé au fil des mois. Si bien qu’à la fin de l’été, quand les associés ont commencé à distribuer de la paille mélassée à leurs bovins, le besoin d’alternatives à la paille s’est imposé. D’autant qu’ils voyaient bien que leurs prairies artificielles n’allaient rien donner comme regain cet automne.

Dolomie, sciure, balle de riz

Courant septembre, leur coopérative Charolais Horizon leur a proposé de faire un bilan et leur a suggéré plusieurs solutions pour la litière. Pour le Gaec, ce fut l’occasion de tester trois produits différents : la dolomie, la sciure de bois et la balle de riz. Une couche de dix centimètres de dolomie a été épandue directement sur le sol en terre battue des cases de stabulation. « Les génisses ont tenu trois semaines sans paille », fait valoir Michel. Un constat similaire a été fait avec des vaches. Dans une autre case, les associés ont étalé une couche de sciure trois semaines avant l’arrivée des animaux. Grâce à cette sous-couche, les bovins ont été tenus au sec tout au long de leur séjour en bâtiment. Un troisième essai a été mené avec de la balle de riz. Ce produit a même été utilisé pour le renouvellement de la litière.

Excellent pouvoir absorbant

Globalement, les trois matières ont montré un excellent pouvoir absorbant. En sous-couche, la dolomie et la sciure nécessitent moins de paille pour renouveler la litière. « Deux bottes au lieu de six », font valoir Michel et Justin. Si à l’œil, la litière peut sembler sale, la propreté des animaux surprend. L’autre avantage de l’usage de ces produits de substitution, c’est de donner un fumier sans jus, plus sec, témoigne Michel. « Avec la dolomie ou la balle de riz, on dirait même que le fumier a été composté. Il devrait être plus facile à épandre », complète l’éleveur.

Comme la dolomie, la sciure doit cependant être étalée au sol dès livraison, prévient Michel. En effet, la famille Landreveaux a eu la mésaventure de voir chauffer un tas de sciure qu’ils n’avaient pas utilisée immédiatement. Provenant du sciage de résineux encore verts, cette sciure est humide et il lui faut subir un temps de ressuyage pour éviter une fermentation.

Au total, le Gaec a dépensé 8.800 euros de litière et paille pour passer l’automne et l’hiver. Cela équivaut à seulement 80 tonnes de paille à 110 €/tonne, font remarquer les éleveurs, ce équivaut à de substantielles économies. Cette première expérience les encourage donc à pérenniser l’usage de ces alternatives à la paille sur leur exploitation.

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