Pac 2014
Gare aux distorsions de concurrence !
Les producteurs de grandes cultures s’inquiètent des conséquences que
pourrait avoir la réforme de la Pac sur le niveau des paiements directs
et les distorsions de concurrence que cela pourrait engendrer avec nos
partenaires européens, notamment l’Allemagne. Réunis en assemblée
générale au sein d’Orama, le 27 novembre, ils « insistent sur la
nécessité de fixer les aides aux producteurs selon les règles de niveau
européen pour garantir l’absence de toute distorsion entre producteurs
de grains français et leurs homologues européens ».
pourrait avoir la réforme de la Pac sur le niveau des paiements directs
et les distorsions de concurrence que cela pourrait engendrer avec nos
partenaires européens, notamment l’Allemagne. Réunis en assemblée
générale au sein d’Orama, le 27 novembre, ils « insistent sur la
nécessité de fixer les aides aux producteurs selon les règles de niveau
européen pour garantir l’absence de toute distorsion entre producteurs
de grains français et leurs homologues européens ».
Contrairement à la France, l’Allemagne a fait converger les montants des aides à l’hectare dès 2005. Sur la base actuelle des propositions de la Commission européenne, leurs scopeurs ne seront exposés après 2013 qu’à une diminution de l’enveloppe des paiements directs accordée à leur pays et à l’obligation d’en affecter 2 % à des paiements spécifiques pour les jeunes agriculteurs. La France n’est pas du tout dans la même situation. Elle devra ainsi en plus faire converger ses paiements découplés, comme le souhaite la Commission européenne. En outre, ajoute Orama, « notre pays sera certainement tenté d’utiliser au maximum les options de paiements couplés pour certaines cultures ou ciblés vers les zones défavorisées par exemple. Ces paiements, qui ne bénéficieront quasiment pas aux scopeurs, seront financés par une minoration des paiements découplés comme les paiements aux JA ». Et l’écart pourrait encore se creuser si la future Pac devait supprimer les 50 premiers hectares comme l’a évoqué le ministre de l’Agriculture, ce qui amènerait à sous-primer les suivants. Selon les calculs effectués par Orama, le doublement du paiement de base sur les 50 premiers hectares aboutirait à ce que les hectares suivants ne soient pas primés ! Bref « avec des décalages de paiements directs aussi importants, notre capacité de résistance à des baisses de prix et hausses de charge serait bien moindre que celle de nos voisins. Et ces derniers, nos plus grands concurrents en Europe, seraient excellemment armés pour passer à moindre prix que nous sur les marchés des grains et sur ceux de la viande blanche », met en garde Orama.