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Syndicats de race montbéliard et prim’holstein

Génétique, quand tu nous tiens !

Bien que de plus en plus minoritaires sur leurs terres, les éleveurs laitiers du département n’en demeurent pas moins très attachés à la technicité et à la génétique de leur troupeau. Cela vaut au département de très bonnes performances de production et une contribution aux schémas génétiques nationaux plus qu’honorable.
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Le 29 mars dernier, l’association Lait'lite 71 et les syndicats de race montbéliard et prim’holstein tenaient leurs assemblées générales respectives à Fontaines. C’est le syndicat des éleveurs holstein qui a ouvert le ban. Une assemblée un peu particulière puisque par manque de mobilisation, le syndicat n’a plus de président et aucune activité n’est à recenser de ce fait.
Les vaches de race holstein représentent pourtant un peu plus du quart des laitières en production du département. Cela équivaut à environ 4.500 vaches détenues par quelque 80 élevages. Sur le plan technique, les holsteins saône-et-loiriennes progressent encore cette année en termes de production à 9.299 kg de lait par vache toutes lactations confondues. Un chiffre qui se rapproche de la moyenne nationale à 9.400 kg. La progression en lait est toutefois corrélée à une baisse chronique des taux : 38,7 pour le taux butyreux et 31,9 pour le taux protéique. « On ne s’attend pas à une hausse de production similaire pour 2013 », prévenait d’ores et déjà le directeur de Saône-et-Loire Conseil Elevage, Michel Place. Sur le plan de la génétique, le nombre de vaches holstein inséminées poursuit son érosion. Les semences de taureaux génomiques représentent 70 % des inséminations. C’est le "Pack Equilibre" mélangeant des taureaux génomiques améliorateurs sur la santé et la mamelle qui est le plus utilisé. Les semences sexées ont, quant à elles, plus de mal à percer qu’en race montbéliarde, indiquait encore Pascal Quignard d’Elva Novia.

600 kg de plus que la moyenne nationale !


Trois fois plus nombreuses en Saône-et-Loire (13.600), les vaches montbéliardes suscitent davantage d’activité au sein de leur syndicat de race. Mais ce dynamisme n’empêche pas de constater - comme en holstein - une baisse significative des inséminations. A l’échelon national, Pascal Quignard signalait même que la race connaissait sa première baisse d’effectifs cette année.
Sur le plan strictement technique, comme la Holstein, la Montbéliarde progresse en production (à 7.600 kg de lait toutes lactations confondues), mais diminue en taux (38,9 de TB et 33 de TP). A noter que les Montbéliardes du département comptent parmi les plus performantes de la race avec une moyenne de production dépassant tout de même de 600 kg le chiffre national !
Cette bonne productivité du cheptel montbéliard départemental est assortie d’un niveau génétique particulièrement élevé. En témoigne le retentissement national de la vente du troupeau du Gaec de la Natouze à Boyer début 2012. Cet élevage qui avait fait naître quelques uns des fleurons de la race, dont l’excellente lignée Upas, n’a pas eu de mal à trouver des acquéreurs et à valoriser son travail de sélection. Une vente rondement menée qui avait d’ailleurs été organisée par le syndicat des éleveurs montbéliards de Saône-et-Loire. Quatre éleveurs du syndicat s’y étaient groupés pour acquérir une des génisses à haute valeur génétique.

La procréation s’intensifie


Par le biais de la coopérative d’insémination Elva Novia, la Saône-et-Loire est toujours un gros contributeur au programme collectif montbéliard Umotest. Et avec l’avènement de la génomique, le travail de procréation semble même s’intensifier.
A l’heure actuelle, une montbéliarde sur trois est inséminée avec un taureau génomique, indiquait Pascal Quignard. Dans le même temps, le taux d’utilisation des semences sexées progresse. Il est de plus de 7 % aujourd’hui et devrait atteindre 10 % d’ici peu. Dans le cadre du schéma Umotest, la Saône-et-Loire développe la transplantation embryonnaire pour « démultiplier les bonnes souches ». Le génotypage permet une « grosse prospection sur le terrain », indiquait Pascal Quignard. 22 mâles ont été acceptés sur les 116 génotypés en Saône-et-Loire. Le génotypage gagne aussi les femelles. Toujours dans le cadre du schéma Umotest, le programme « Génumo Intense » se met en place dans le département. Il s’agit « d’accentuer la pression de sélection et l’intervalle de génération sur quelques animaux exceptionnels ». Ce travail intensif s’applique sur génisses et fait appel aux techniques de « biopsie, amplification et typage » dès l’embryon.

Des jeunes très actifs


Au terme de cette présentation très technique, le président du syndicat montbéliard, Cédric Galoche, se félicitait de la mobilisation des jeunes au sein d'Avenir, Génétique Passion (AGP). Ces derniers organisent une journée de formation au « lavage, dressage et tonte » des animaux à Fontaines. Les jeunes d’AGP proposeront également une soirée destinée à financer leur "Show Open Génisses" (lire encadré ci-dessous). Le président du syndicat montbéliard faisait également état d’une réflexion sur la vente de génisses prêtes avec le groupement coopératif Global.


Lait'lite 71

Des prix à Paris, Besançon, Cournon, Saint-Etienne…


L’année 2012 aura débuté pour Lait-Lite par un premier prix remporté au Salon de l’agriculture. Il s’agissait de Chartreuse, une fille de Ralban, appartenant au Gaec d’Amont de Pierre-de-Bresse. En mai, six vaches de Saône-et-Loire participaient au "Montbéliard Prestige" à Besançon. C’est à nouveau Chartreuse qui a obtenu le meilleur classement (2e), devant Flora, du Gaec Galoche de Chatenoy-le-Royal (3e). Début septembre, Lait'lite participait à un concours organisé dans le Rhône "Cultivateurs de couleurs". En Holstein, la meilleure place a été remportée par Chance, appartenant à l’EARL de Massan de Dompierre-les-Ormes. En Montbéliarde, c’est à nouveau Chartreuse qui terminait première. Deuxièmes prix pour Cigale du Gaec Galoche et Ethiopie du Gaec de la Noue à Gibles. Au Sommet de l’élevage, c’est la Holstein Chance qui représentait la Saône-et-Loire laitière. Fin octobre, le Show Open Génisses à Saint-Etienne clôturait la saison.

Les rendez-vous de 2013

L’année 2013 a débuté avec une nouvelle participation de Chartreuse au Salon de l’agriculture qui a cette année été classée troisième. La semaine dernière, Lait'lite 71 faisait son retour à Euro Génétique Epinal avec deux montbéliardes (Chartreuse et Dora).
Suivront au programme 2013 : le Montbéliard Prestige à Besançon les 8 et 9 mai ; le concours "Avenir Génétique et Passion" le 25 mai à Fontaines ; la soirée "Avenir Génétique et Passion" le 15 juin à Loisy ; un voyage au Space à Rennes du 10 au 13 septembre ; le National Montbéliard au Sommet de l’élevage en octobre et le Show Open. 

Gen & Tech à Chalon en 2014


Enfin, le prochain salon Gen & Tech aura lieu en 2014 à Chalon-sur-Saône. La première édition avait eu lieu en 2011 à Charolles. Initiée par Coop’Evolia, son succès lui vaut d’être pérennisée. Gen et Tech a pour ambition de devenir un grand salon triennal qui prendra place à Chalon au printemps. Affaire à suivre.


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