Accès au contenu
Portes ouvertes Farminove SENOZAN
ODG beaujolais/beaujolais-villages

Gérard Presle élu président

Le conseil d’administration de l’ODG a élu lundi matin son nouveau président : Gérard Presle. Le quota de 25 hl/ha pour le primeur a été confirmé. « On a trop parlé de ce quota. Le plus gros enjeu, c’est la création de la structure de regroupement de l’offre », insiste le vigneron de Marcy.
Gerard_Presle_8.jpg
Depuis la démission annoncée de Daniel Bulliat, les pronostics allaient bon train sur le nom de son successeur. Le suspens a pris fin lundi matin. Vice-président en exercice, Denis Chilliet a refusé de se présenter au poste vacant pour des raisons d’emploi du temps personnel. Il a proposé la candidature de l’ex-président du CDB, Gérard Presle. Face à lui, Thierry Saint-Cyr s’est présenté avec un projet d’aménagement des 25 hl/ha, la pomme de discorde au sein du conseil d’administration. Le premier a reçu 16 voix, contre 10 pour le secrétaire général de l’UVB. Deux administrateurs se sont abstenus.

« Je ne suis pas élu par défaut »


« Ma volonté est de faire respecter les décisions prises par le conseil d’administration », insiste le nouvel homme fort de l’ODG. « Il faut savoir arrêter les débats après un vote. Je suis content d’avoir eut un candidat contre moi, Ainsi, le conseil s’est prononcé entre deux projets. C’est très démocratique. Je ne suis pas élu par défaut ». Dans la foulée, Gérard Presle a été élu au sein du conseil de l’UVB et d’Inter Beaujolais. Denis Chilliet a perdu ses mandats dans ces mêmes instances. Daniel Bulliat, quant à lui, reste vice-président de l’ODG.

Engagement de surfaces


Le nouveau président a confirmé le quota primeur de 25 hl/ha. « Je préfère parler de 48% des surfaces car on n’est plus sur la même gestion qu’autrefois. Ce carcan des quotas a ses défauts et il est appelé à disparaître avec la loi de modernisation agricole. Il faut aller vers la contractualisation collective. Demain, la gestion des volumes ne sera plus une décision politique mais des décisions d’entreprises ». De plus, le système de gestion des volumes à l’exploitation par affectation de surfaces permet la diversification de la production, ce qui est important pour notre vignoble. Comme son prédécesseur, Gérard Presle envisage à terme le passage à l’affectation parcellaire du primeur, « on s’y prépare ». Dès cette année, une demande d’engagement de surfaces pour le beaujolais nouveau sera envoyée aux vignerons avec retour avant le 31 août. « Nous aurons ainsi une idée précise de la production avant même la récolte ».

Besoin de 10 millions d’euros pour la structure


Mais c’est surtout sur la création de la structure de regroupement de l’offre que le nouveau président veut passer à la vitesse supérieure. « On n’aurait pas pu la mettre en place sans adéquation entre l’offre et la demande. Nous avons besoin de 10 millions de fonds de roulement pour faire des avances de trésorerie aux vignerons et pour les achats de vins. Nous allons prochainement rencontrer les banques. Nous espérons aussi obtenir des aides de la région à travers le Pida ». Plus de temps à perdre, les vendanges s’annoncent dans moins de 100 jours...

Et maintenant, l’apaisement ?

« [I]Daniel a eu le tort de vouloir faire plaisir à tout le monde. Quand on prend une décision comme celle-là, on sait qu’il y a forcément des mécontents. La raison l’a emporté »[i], estime Gérard Presle. Il est vrai que depuis quelques semaines, le débat avait pris une tournure passionnée. Même les élus locaux s’étaient inquiétés de la situation. Une ambiance jugée malsaine par certains vignerons. Daniel Bulliat n’avait pas caché espérer que sa démission serve à remettre en cause les 25 hl/ha, décision anti-commerciale selon lui. Pari perdu. Le vote de lundi va-t-il conduire à l’apaisement ? On aimerait le croire. Gérard Presle se dit prêt à [I]« travailler avec tout le monde. J’ai bon espoir que cela se passe bien. Hormis Denis Chilliet, on garde la même équipe. La page est tournée »[i].