Cuma de Neuvy-Grandchamp
Grande largeur et préfanage plutôt que conditionneur
Engraisseurs pour la plupart, les adhérents de la Cuma de Neuvy-Grandchamp ont pour habitude de récolter beaucoup d’ensilage d’herbe. Au fil des années, le chantier a évolué vers un itinéraire intégrant des opérations de préfanage permettant d’augmenter le taux de matière sèche de la marchandise. Dernière étape en date, l’abandon du conditionneur au profit d’une faucheuse à plat de grande largeur.
Cette année, les adhérents de la Cuma de Neuvy-Grandchamp disposeront d’une nouvelle faucheuse pour la récolte de leurs fourrages. Comptant parmi les plus importantes du département avec ses 190.000 € de chiffre d’affaires, la coopérative dispose d’un important parc de matériels : ensileuse, moissonneuse, matériel de fenaison, travail du sol, semoirs, transport, épandeurs… Quatre adhérents s’en remettent à la Cuma pour leurs travaux de fenaison. Excepté les faneuses qu’ils détiennent chacun individuellement, tout le reste de la chaîne est en commun : faucheuses, andaineur, presse. Dans une commune où l’engraissement est la règle sur des sols granitiques à pousse précoce, les éleveurs ont pour coutume de réaliser deux tiers d’ensilage d’herbe pour un tiers de foin. L’ensilage est d’ailleurs un peu à l’origine de l’essor de la Cuma. Historiquement, les éleveurs de la commune qui s’étaient lancés dans la finition de leurs animaux et la culture de maïs fourrage, confiaient leur chantier d’ensilage à l’un des leurs qui assurait la prestation en entreprise. A l’époque, l’herbe était récoltée en « coupe directe », sans fauche préalable. C’est lorsque le propriétaire de l’ensileuse a souhaité cesser son activité d’entreprise que le groupe s’est équipé de sa première ensileuse munie d’un pick-up de ramassage. La Cuma s’est alors également dotée d’une première faucheuse conditionneuse. La coupe se faisait à la conditionneuse et les andains étaient repris tels quels par le pick-up de l’ensileuse, sans aucune manipulation. Puis les adhérents se sont mis à regrouper les andains à raison de trois en un seul pour une largeur fauchée de 3 X 3 mètres. Ces reprises ont eu pour effet de faire augmenter la teneur en matière sèche des fourrages récoltés. Un des adhérents s’est même mis à faner la récolte lorsque le temps n’était pas assez séchant. Voyant que l’opération améliorait encore la teneur en matière sèche, l’idée a été reprise par l’ensemble du groupe.
Le coût du préfanage se retrouve sur la qualité
« Aujourd’hui, le surcoût de la reprise des andains et d’un éventuel fanage se retrouve sur la qualité de la marchandise récoltée », assure Thierry Lacroix, président de la Cuma. « Grâce à l’augmentation de matière sèche permise, on obtient un gain de temps d’environ 20 % sur le débit de chantier », renchérit Claude Desbrosses, trésorier.
Jusqu’à l’an dernier, la Cuma disposait de deux faucheuses conditionneuses traînées de 3 mètres. Au moment de renouveler l’une d’entre elles, les adhérents se sont demandés si l’option Conditionneuse était encore justifiée alors que le fourrage est désormais préfané avant d’être ensilé. Renseignements pris auprès de différents techniciens, il s’est avéré que l’efficacité du conditionneur était sujette à discussion. Le conditionneur ne ferait en tout cas pas sécher le fourrage. « Il a surtout la particularité d’ôter la pellicule de cire qui recouvre les tiges de graminée. Pour Arvalis, le meilleur séchage se fait avec du soleil, de l’air et un fourrage bien étalé… », rapportent Claude Desbrosses et Thierry Lacroix.
Beaucoup moins cher à l’achat
L’option Conditionneuse avait aussi l’inconvénient de revenir cher à l’achat et d’être gourmande en puissance et en carburant à l’usage. Une faucheuse conditionneuse traînée de 3,50 m aurait coûté près de 27.000 € à la Cuma alors que sans conditionneur, une faucheuse simple de 4,40 m de largeur revenait à 14.000 €… Et la première aurait nécessité l’acquisition d’un tracteur de forte puissance alors que la seconde pourra être entraînée par les mêmes tracteurs de 120 CV qui tiraient les anciennes conditionneuses de 3 m. A cela s’ajoute qu’une largeur de 3,50 aurait été mal adaptée à la largeur des faneuses utilisées par les adhérents. Nettement plus large, cette nouvelle faucheuse permettra également d’avancer moins vite ce qui aura pour effet de moins soulever de cailloux, dommageables pour le matériel, confient les deux éleveurs.
Coupe de 4,40 m portée
C’est donc une faucheuse portée “à plat” que les adhérents de la Cuma de Neuvy-Grandchamp ont achetée. De conception plus simple qu’une conditionneuse, elle est en revanche très large avec une coupe de 4,40 m. A la sortie, le fourrage s’étalera sur 90 % de la largeur. Un déflecteur fera en sorte que les roues du tracteur ne repassent pas sur le fourrage déjà fauché. La faucheuse est dotée d’un système pendulaire, gage de stabilité. « La pression au sol est réglable et une boule d’azote soulage le dispositif », expliquent Thierry et Claude. Portée, la machine devrait être plus maniable que les conditionneuses traînées.
Jusqu’alors, la faucheuse était facturée aux adhérents entre 10 et 15 € par hectare. Avec la nouvelle machine, le coût devrait être abaissé d’environ 25 % du fait d’un prix d’achat inférieur, calculent les responsables de la Cuma de Neuvy-Grandchamp.
Le coût du préfanage se retrouve sur la qualité
« Aujourd’hui, le surcoût de la reprise des andains et d’un éventuel fanage se retrouve sur la qualité de la marchandise récoltée », assure Thierry Lacroix, président de la Cuma. « Grâce à l’augmentation de matière sèche permise, on obtient un gain de temps d’environ 20 % sur le débit de chantier », renchérit Claude Desbrosses, trésorier.
Jusqu’à l’an dernier, la Cuma disposait de deux faucheuses conditionneuses traînées de 3 mètres. Au moment de renouveler l’une d’entre elles, les adhérents se sont demandés si l’option Conditionneuse était encore justifiée alors que le fourrage est désormais préfané avant d’être ensilé. Renseignements pris auprès de différents techniciens, il s’est avéré que l’efficacité du conditionneur était sujette à discussion. Le conditionneur ne ferait en tout cas pas sécher le fourrage. « Il a surtout la particularité d’ôter la pellicule de cire qui recouvre les tiges de graminée. Pour Arvalis, le meilleur séchage se fait avec du soleil, de l’air et un fourrage bien étalé… », rapportent Claude Desbrosses et Thierry Lacroix.
Beaucoup moins cher à l’achat
L’option Conditionneuse avait aussi l’inconvénient de revenir cher à l’achat et d’être gourmande en puissance et en carburant à l’usage. Une faucheuse conditionneuse traînée de 3,50 m aurait coûté près de 27.000 € à la Cuma alors que sans conditionneur, une faucheuse simple de 4,40 m de largeur revenait à 14.000 €… Et la première aurait nécessité l’acquisition d’un tracteur de forte puissance alors que la seconde pourra être entraînée par les mêmes tracteurs de 120 CV qui tiraient les anciennes conditionneuses de 3 m. A cela s’ajoute qu’une largeur de 3,50 aurait été mal adaptée à la largeur des faneuses utilisées par les adhérents. Nettement plus large, cette nouvelle faucheuse permettra également d’avancer moins vite ce qui aura pour effet de moins soulever de cailloux, dommageables pour le matériel, confient les deux éleveurs.
Coupe de 4,40 m portée
C’est donc une faucheuse portée “à plat” que les adhérents de la Cuma de Neuvy-Grandchamp ont achetée. De conception plus simple qu’une conditionneuse, elle est en revanche très large avec une coupe de 4,40 m. A la sortie, le fourrage s’étalera sur 90 % de la largeur. Un déflecteur fera en sorte que les roues du tracteur ne repassent pas sur le fourrage déjà fauché. La faucheuse est dotée d’un système pendulaire, gage de stabilité. « La pression au sol est réglable et une boule d’azote soulage le dispositif », expliquent Thierry et Claude. Portée, la machine devrait être plus maniable que les conditionneuses traînées.
Jusqu’alors, la faucheuse était facturée aux adhérents entre 10 et 15 € par hectare. Avec la nouvelle machine, le coût devrait être abaissé d’environ 25 % du fait d’un prix d’achat inférieur, calculent les responsables de la Cuma de Neuvy-Grandchamp.