Grêle sur Issy l’Evêque : les attentes sont immenses, la tension palpable, …
Suite aux violents orages de grêle des 5 et 6 juillet dernier qui ont frappé Issy l’Eveque et ses environs, la sous-préfète de Charolles, Hélène Geronimi a réuni le 16 juillet dernier l’ensemble des acteurs : DDT, Chambre d’Agriculture, FDSEA, JA, assureurs, etc… afin d’apporter des premiers éléments de réponse aux agriculteurs sinistrés. Des réponses jugées pas toujours à la hauteur des enjeux. Retour sur une réunion et sur des échanges parfois tendus.

C’est devant une salle comble que la sous-préfète de Charolles a introduit ce 16 juillet la réunion à destination des agriculteurs sinistrés sur Issy l’Evêque. Commençant le tour de table des intervenants, Laurent Charasse de la DDT rappelait que le fonds de calamité ne pourrait être mobilisé que pour les pertes sur fourrages dues à la grêle, les pertes sur cultures étant en un risque assurable donc non couvertes par le fonds de calamités. De son côté, Luc Jeannin, vice-président de la Chambre d’Agriculture se montrait volontaire : « on ne va pas rappeler la situation de l’élevage actuellement, chacun la connait. Le but de cette réunion à Issy l’Eveque, c’est de recenser les besoins. La priorité c’est que les bâtiments se reconstruisent au plus vite ». Jean-François Lacroix, secrétaire général de la FDSEA rappelait le travail déjà engagé puisque « des recensements ont été lancés auprès des syndicats locaux, par rapport à la sécheresse mais aussi par rapport aux dégâts de grêle sur Issy l’Evêque ». Et d’ajouter, « l’objectif de la réunion est de mettre de l’huile dans les rouages pour accélèrer les démarches pour les exploitants touchés ». Enfin, il insistait sur la nécessité de « s’organiser par rapport aux fourrages », rappelant que la FDSEA peut apporter un appui pour favoriser les mises en relation offre / demande sur ce sujet. Pour le président des JA, Joffrey Beaudot soulignait encore et toujours l’importance de « jouer collectif » entre toutes les structures qui accompagnent les exploitants. Pour la MSA, Armelle Rutkowski, directrice, indiquait que des prises en charge (et pas des étalements) pourraient être mis en place pour accompagner les exploitants touchés. Pour cela, la FDSEA va fournir aux exploitants concernés un courrier type de demande afin de leur simplifier les démarches. Toujours dans ce souci de simplifier les démarches, la FDSEA a d’ores-et-déjà fourni aux maires des communes touchées un courrier type de demande collective de dégrèvement sur la TFNB à renvoyer aux services fiscaux. L’objectif est bien d’avoir une approche collective et d’éviter à chaque exploitant de faire individuellement des démarches pour la TFNB.
Des réponses clairement insuffisantes sur la gestion de l’amiante…
Si la sous-préfète de Charolles rappelait qu’il y a possibilité de réduire les délais par rapport à la déclaration de travaux sur demande du maire, il n’en restait pas moins que les réponses étaient insuffisantes sur les questions relatives au désamiantage, qu’il s’agisse de la dépose d’une part ou de la collecte et du traitement d’autre part. D’autant qu’en parallèle, les assureurs expliquaient que s’ils déplafonnent les montants pour la dépose de l’amiante en cas d’aléa, en revanche le traitement et le transport de celui-ci restent plafonnés… Face à cela, les réactions fusaient dans la salle, de nombreux éleveurs soulignant, « aujourd’hui on a tout perdu, qui va payer ? l’Etat doit prendre ses responsabilités ! ». De son côté, Luc Jeannin insistait : « le principal problème c’est la reconstruction de nos bâtiments avec la vétusté. Avec la situation de l’élevage actuelle, alors que le gouvernement va signer l’accord Ceta, comment on fait pour que les éleveurs qui sont dans la salle soient encore éleveurs demain ? ». Dans une ambiance houleuse, et reconnaissant l’insuffisance des éléments apportés, la sous-préfète de Charolles s’engageait à revenir rapidement vers les exploitants concernés après avoir pris l’attache des services de l’Etat compétents sur ce sujet de l’amiante, à savoir la DREAL. Résumant bien le sentiment général, Serge Briet, président du Syndicat agricole Intercommunal d’Issy l’Evêque concluait, « maintenant, il faut que ça aille vite ! ».
Thibault Laugâa
Grêle sur Issy l’Evêque : les attentes sont immenses, la tension palpable, …

C’est devant une salle comble que la sous-préfète de Charolles a introduit ce 16 juillet la réunion à destination des agriculteurs sinistrés sur Issy l’Evêque. Commençant le tour de table des intervenants, Laurent Charasse de la DDT rappelait que le fonds de calamité ne pourrait être mobilisé que pour les pertes sur fourrages dues à la grêle, les pertes sur cultures étant en un risque assurable donc non couvertes par le fonds de calamités. De son côté, Luc Jeannin, vice-président de la Chambre d’Agriculture se montrait volontaire : « on ne va pas rappeler la situation de l’élevage actuellement, chacun la connait. Le but de cette réunion à Issy l’Eveque, c’est de recenser les besoins. La priorité c’est que les bâtiments se reconstruisent au plus vite ». Jean-François Lacroix, secrétaire général de la FDSEA rappelait le travail déjà engagé puisque « des recensements ont été lancés auprès des syndicats locaux, par rapport à la sécheresse mais aussi par rapport aux dégâts de grêle sur Issy l’Evêque ». Et d’ajouter, « l’objectif de la réunion est de mettre de l’huile dans les rouages pour accélèrer les démarches pour les exploitants touchés ». Enfin, il insistait sur la nécessité de « s’organiser par rapport aux fourrages », rappelant que la FDSEA peut apporter un appui pour favoriser les mises en relation offre / demande sur ce sujet. Pour le président des JA, Joffrey Beaudot soulignait encore et toujours l’importance de « jouer collectif » entre toutes les structures qui accompagnent les exploitants. Pour la MSA, Armelle Rutkowski, directrice, indiquait que des prises en charge (et pas des étalements) pourraient être mis en place pour accompagner les exploitants touchés. Pour cela, la FDSEA va fournir aux exploitants concernés un courrier type de demande afin de leur simplifier les démarches. Toujours dans ce souci de simplifier les démarches, la FDSEA a d’ores-et-déjà fourni aux maires des communes touchées un courrier type de demande collective de dégrèvement sur la TFNB à renvoyer aux services fiscaux. L’objectif est bien d’avoir une approche collective et d’éviter à chaque exploitant de faire individuellement des démarches pour la TFNB.
Des réponses clairement insuffisantes sur la gestion de l’amiante…
Si la sous-préfète de Charolles rappelait qu’il y a possibilité de réduire les délais par rapport à la déclaration de travaux sur demande du maire, il n’en restait pas moins que les réponses étaient insuffisantes sur les questions relatives au désamiantage, qu’il s’agisse de la dépose d’une part ou de la collecte et du traitement d’autre part. D’autant qu’en parallèle, les assureurs expliquaient que s’ils déplafonnent les montants pour la dépose de l’amiante en cas d’aléa, en revanche le traitement et le transport de celui-ci restent plafonnés… Face à cela, les réactions fusaient dans la salle, de nombreux éleveurs soulignant, « aujourd’hui on a tout perdu, qui va payer ? l’Etat doit prendre ses responsabilités ! ». De son côté, Luc Jeannin insistait : « le principal problème c’est la reconstruction de nos bâtiments avec la vétusté. Avec la situation de l’élevage actuelle, alors que le gouvernement va signer l’accord Ceta, comment on fait pour que les éleveurs qui sont dans la salle soient encore éleveurs demain ? ». Dans une ambiance houleuse, et reconnaissant l’insuffisance des éléments apportés, la sous-préfète de Charolles s’engageait à revenir rapidement vers les exploitants concernés après avoir pris l’attache des services de l’Etat compétents sur ce sujet de l’amiante, à savoir la DREAL. Résumant bien le sentiment général, Serge Briet, président du Syndicat agricole Intercommunal d’Issy l’Evêque concluait, « maintenant, il faut que ça aille vite ! ».
Thibault Laugâa