Fête de l’agriculture
Gros succès à La Guiche
Plus de 7.000 visiteurs se sont rendus à la fête de l’agriculture des JA le week-end dernier à La Guiche. Un nouveau succès qui doit beaucoup à l’audace des jeunes des cantons de La Guiche et de Mont-Saint-Vincent qui ont su donner un nouveau souffle à la traditionnelle finale des concours de labours.
La fête de l’agriculture des jeunes agriculteurs s’est tenue le week-end dernier à La Guiche. Avancée au pont du 15 août, la manifestation a drainé plus de 7.000 visiteurs sur deux jours. Une prouesse pour l’équipe organisatrice dont le slogan était « notre campagne vous a’Guiche ». En plein charolais, les JA des cantons de La Guiche et de Mont-Saint-Vincent sont parvenus à s’approcher du record établi à Chatenoy-le Royal un an plus tôt. Parmi les ingrédients du succès : la météo. La veille, la pluie arrosait encore le département et quinze jours plus tôt, la parcelle de céréales (exploitée par le Gaec Bonnot) destinée à accueillir la fête n’était toujours pas récoltée faute de soleil. A trois jours de l’ouverture, les jeunes ont même essuyé une petite tempête qui a arraché une partie des chapiteaux qu’ils venaient d’installer. Heureusement, tous ces incidents climatiques ont été oubliés samedi et dimanche derniers. Mieux, le retour du beau temps aurait contribué à faire sortir les familles. Combiné à de gros efforts de communication, tant par les JA que par leurs partenaires, cela a débouché sur une fréquentation exceptionnelle. Plus de 2.000 repas ont été servis samedi soir et dimanche midi et le récital de chanson française ainsi que le feu d’artifice du samedi ont été très appréciés.
Le « moiss batt cross » ressuscité
Mais le clou du spectacle appartient au domaine des sports mécaniques. En ressuscitant le « moiss’batt cross » dont la dernière édition avait eu lieu à la Guiche vingt quatre ans plus tôt, l’équipe d’Anthony Decerle a eu le nez creux. Chacune des manches de cette délirante démonstration a véritablement drainé les foules. Sept machines, préparées par des CCJA, ont pris part à ce rodéo loufoque. Exception faite d’une participante venue de la Nièvre, tous les concurrents départementaux sortaient pour la première fois leur « moiss bat ». Des machines récupérées à droite et à gauche et « retapées » collectivement. Chaque équipe y est allée de ses petites « combines » pour mener à bien la préparation de son bolide. Démontage des éléments de coupe et de battage pour alléger la machine ; pose d’un carénage de protection et d’arceaux de sécurité ; installation d’un siège baquet muni d’un harnais, révision du moteur et modification des boîtes de vitesse le cas échéant : chaque "team" a accompli de véritables prouesses techniques (mécanique, soudures, etc…) en seulement quelques mois de temps. Certains se sont fait aider gracieusement par des professionnels de leur entourage. La plupart des CCJA ont reçu le soutien de sponsors locaux, tout heureux d’associer leur nom à cette sympathique aventure. Touche finale à l’exercice, chacune des moiss’batt étaient peintes aux couleurs de son écurie et munie d’un klaxon caractéristique…
Bruit, poussière et sensations fortes…
A l’arrêt, les bolides carénés, colorés, décorés ne passaient pas inaperçus. En action, ces « moiss’batt » modifiées offraient un spectacle impressionnant, à la fois chaotique et bruyant. Lancées jusqu’à 45 km/h, ces machines lourdes du devant et virant de l’arrière, ne touchaient pas toujours terre et chassaient quelque peu dans les virages. Dépassements, sorties de route, accrochages... étaient fréquents. Dimanche matin, l’une des machines s’est même renversée en course. Bien protégé, le chauffeur qui n’était autre que le président du comité organisateur de la fête s’en est sorti indemne. Durant les deux jours, plusieurs « moiss batt » ont du déclarer forfait. Mais cela n’aura pas empêché les protagonistes, exaltés par l’aventure, de penser d’ores et déjà à une prochaine manche de ce cross agricole.
Une fois les « moiss batt » rentrées aux paddocks, c’était au tour des buggys ou « cart cross » de prendre possession de la piste. Là, c’était de véritables pratiquants de sport automobiles qui assuraient le show. Au volant de leurs engins à moteurs de moto – 600 cc, 130 cv, les pilotes ont fait vrombir les moteurs et voler la poussière à bord de leurs bolides nerveux.
Messages à la société et aux décideurs
Au terme de ce week-end festif, un mélange de satisfaction et de fierté se lisait sur le visage des organisateurs. A commencer par le président du comité organisateur Anthony Decerle, heureux de l’affluence suscitée par l’évènement et du succès indiscutable des animations mécaniques. Le jeune homme rendait hommage à son équipe et à l’ensemble du JA de La Guiche et de Mont-Saint-Vincent, lesquels se sont investis durant de longs mois pour préparer cette fête. Remerciements aussi aux bénévoles venus donner la main aux derniers préparatifs.
A son tour, le président du CCJA Joffrey Beaudot remerciait ses troupes, preuve que « des jeunes sont derrière » pour assurer l’avenir. Une façon de « montrer la dynamique de l’agriculture », commentait pour sa part Christian Bajard pour le FDSEA. Car « c’est ensemble qu’on pourra trouver des solutions pour le département », poursuivait-il. « C’est un rendez-vous où l’agriculture veut montrer ce qu’elle sait faire », résumait le président de la Chambre d’agriculture Christian Decerle. « Un message à l’ensemble de la société et à l’ensemble des décideurs. (…) L’agriculture est un atout. Il ne faut pas briser la volonté d’entreprendre ». Une mise en garde reprise par le président des JA 71 Guillaume Gauthier qui faisait part d’un véritable ras-le-bol des jeunes vis-à-vis de la réglementation, laquelle risquerait de mettre en péril les installations. Un coup de gueule qui, en dépit des festivités réussies du week-end, rappelait aux personnalités présentes la difficile conjoncture que traverse la profession dans son ensemble, malmenée par les cours, la météo et les incohérences franco-européennes et mondiales.
Concours de labours
Palmarès finale départementale
Le « moiss batt cross » ressuscité
Mais le clou du spectacle appartient au domaine des sports mécaniques. En ressuscitant le « moiss’batt cross » dont la dernière édition avait eu lieu à la Guiche vingt quatre ans plus tôt, l’équipe d’Anthony Decerle a eu le nez creux. Chacune des manches de cette délirante démonstration a véritablement drainé les foules. Sept machines, préparées par des CCJA, ont pris part à ce rodéo loufoque. Exception faite d’une participante venue de la Nièvre, tous les concurrents départementaux sortaient pour la première fois leur « moiss bat ». Des machines récupérées à droite et à gauche et « retapées » collectivement. Chaque équipe y est allée de ses petites « combines » pour mener à bien la préparation de son bolide. Démontage des éléments de coupe et de battage pour alléger la machine ; pose d’un carénage de protection et d’arceaux de sécurité ; installation d’un siège baquet muni d’un harnais, révision du moteur et modification des boîtes de vitesse le cas échéant : chaque "team" a accompli de véritables prouesses techniques (mécanique, soudures, etc…) en seulement quelques mois de temps. Certains se sont fait aider gracieusement par des professionnels de leur entourage. La plupart des CCJA ont reçu le soutien de sponsors locaux, tout heureux d’associer leur nom à cette sympathique aventure. Touche finale à l’exercice, chacune des moiss’batt étaient peintes aux couleurs de son écurie et munie d’un klaxon caractéristique…
Bruit, poussière et sensations fortes…
A l’arrêt, les bolides carénés, colorés, décorés ne passaient pas inaperçus. En action, ces « moiss’batt » modifiées offraient un spectacle impressionnant, à la fois chaotique et bruyant. Lancées jusqu’à 45 km/h, ces machines lourdes du devant et virant de l’arrière, ne touchaient pas toujours terre et chassaient quelque peu dans les virages. Dépassements, sorties de route, accrochages... étaient fréquents. Dimanche matin, l’une des machines s’est même renversée en course. Bien protégé, le chauffeur qui n’était autre que le président du comité organisateur de la fête s’en est sorti indemne. Durant les deux jours, plusieurs « moiss batt » ont du déclarer forfait. Mais cela n’aura pas empêché les protagonistes, exaltés par l’aventure, de penser d’ores et déjà à une prochaine manche de ce cross agricole.
Une fois les « moiss batt » rentrées aux paddocks, c’était au tour des buggys ou « cart cross » de prendre possession de la piste. Là, c’était de véritables pratiquants de sport automobiles qui assuraient le show. Au volant de leurs engins à moteurs de moto – 600 cc, 130 cv, les pilotes ont fait vrombir les moteurs et voler la poussière à bord de leurs bolides nerveux.
Messages à la société et aux décideurs
Au terme de ce week-end festif, un mélange de satisfaction et de fierté se lisait sur le visage des organisateurs. A commencer par le président du comité organisateur Anthony Decerle, heureux de l’affluence suscitée par l’évènement et du succès indiscutable des animations mécaniques. Le jeune homme rendait hommage à son équipe et à l’ensemble du JA de La Guiche et de Mont-Saint-Vincent, lesquels se sont investis durant de longs mois pour préparer cette fête. Remerciements aussi aux bénévoles venus donner la main aux derniers préparatifs.
A son tour, le président du CCJA Joffrey Beaudot remerciait ses troupes, preuve que « des jeunes sont derrière » pour assurer l’avenir. Une façon de « montrer la dynamique de l’agriculture », commentait pour sa part Christian Bajard pour le FDSEA. Car « c’est ensemble qu’on pourra trouver des solutions pour le département », poursuivait-il. « C’est un rendez-vous où l’agriculture veut montrer ce qu’elle sait faire », résumait le président de la Chambre d’agriculture Christian Decerle. « Un message à l’ensemble de la société et à l’ensemble des décideurs. (…) L’agriculture est un atout. Il ne faut pas briser la volonté d’entreprendre ». Une mise en garde reprise par le président des JA 71 Guillaume Gauthier qui faisait part d’un véritable ras-le-bol des jeunes vis-à-vis de la réglementation, laquelle risquerait de mettre en péril les installations. Un coup de gueule qui, en dépit des festivités réussies du week-end, rappelait aux personnalités présentes la difficile conjoncture que traverse la profession dans son ensemble, malmenée par les cours, la météo et les incohérences franco-européennes et mondiales.
Concours de labours
Palmarès finale départementale
Planches
1er Stéphane Desroche, Mont ; 2è Florian Aurousseau, Issy-l’Evêque ; 3è Marc Roux (21).
A plat
1er Fabien Guillot, Les Bizots ; 2è Matthieu Gronfier, Issy-l’Evêque ; 3è Julien Rostaingt, La Guiche ; 4è Nicolas Dury, La Guiche.
Finale régionale les 30 et 31 août à Sainpuis (89).
