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Incendie volontaire de l’abattoir Gesler dans l'Ain

Incendie volontaire de l’abattoir Gesler : après le choc, la solidarité s’organise

L’entreprise a été victime d’une attaque préméditée et bien organisée vendredi 28 septembre. Cet acte criminel a suscité colère et tristesse dans l’ensemble de la filière.

Par Publié par Cédric Michelin
Incendie volontaire de l’abattoir Gesler : après le choc, la solidarité s’organise

Dans la nuit de vendredi à samedi à Haut-Valromey, dans l’Ain, l’abattoir Gesler a été gravement touché par les flammes. L’incendie s’est déclaré vers 00h30, détruisant une partie des bureaux, la salle de salaison et salle de découpe. La salle d’abattage, bien qu’indemne des flammes, est momentanément inutilisable, en raison des poussières qui l’ont envahie et de la destruction du réseau électrique.

Très vite, les éléments de l’enquête ont permis de conclure à la piste criminelle : six départs de feu ont été identifiés. Des remorques, et des camions stationnés à proximité des bâtiments, incendiés à l’aide d’hydrocarbures et une brèche dans la clôture du site témoignent de la méthode utilisée par les malfaiteurs. Le feu s’est ensuite propagé aux bâtiments.

Très vite, les regards se sont tournés vers la piste d’antispecistes, dont les militants avaient multiplié les actions chocs les jours précédant le sinistre, en s’attaquant notamment à des boucheries.

D’abord, sauver les animaux

La nuit même, aussitôt la nouvelle ébruitée, les solidarités se sont organisées. Les éleveurs se sont relayés pour extraire une cinquantaine de bovins parqués dans la bouverie et les emmener dans les fermes. Lundi, certains s’afféraient encore à sortir les carcasses calcinées des ruines de l’abattoir. Beaucoup ont aussitôt témoigné de leur soutien et leur affection à Myriam Gesler, patronne emblématique de l’établissement et son équipe.

« Gesler, c’est la famille »

La stupeur a laissé place à un mélange de colère et de tristesse. Car dans ce petit village enclavé de l’Ain, Gesler, c’est bien plus qu’un abatteur. Avec 80 salariés, des centaines de fournisseurs et prestataires, des dizaines d’exploitations partenaires, l’entreprise fait figure de poumon économique local depuis plus de 60 ans. L’abatteur a toujours entretenu des liens très étroits avec les éleveurs du secteur. « Gesler, c’est la famille. Là-bas, on n’est pas que des numéros. Chacun s’appelle par son prénom et on sait que notre vache sera payée le prix qu’elle vaut », résume Nicolas Conty, éleveurs de 240 bovins allaitants avec son frère Sébastien (voir témoignage par ailleurs).

L’acte criminel paraît d’autant plus absurde qu’on est très loin de l’image d’Épinal des gros abattoirs industriels. « Ces criminels s’en sont pris à une entreprise familiale. Un outil de proximité qui a mis en place depuis de nombreuses années des démarches de qualité, qui a établi des partenariats avec les éleveurs, les bouchers et les restaurateurs du secteur. Par la réalisation de travail à façon pour les éleveurs, ils ont aussi permis l’essor des filières courtes et de la vente directe, répondant ainsi aux attentes sociétales et mettant ainsi en valeur le savoir-faire des éleveurs du département », soulignaient, vendredi, Adrien Bourlez et Gaëtan Richard, respectivement président de la FDSEA et de JA de l’Ain.

Un abattoir pionnier du bien-être animal

Une entreprise pionnière du bien-être animal, qui n’a pas attendu que cela devienne obligatoire pour installer des caméras de surveillance à l’intérieur des locaux, sonoriser la bouverie pour tranquilliser les bêtes et qui refuse l’abattage sans étourdissement préalable.

L’echo de l’indignation aindinoise a dépassé les frontières départementales. Une fois n’est pas coutume, tous les syndicats agricoles ont cosigné un texte dénonçant cet acte criminel et plus généralement la multiplication d’actions militantes violentes contre l’élevage au sens large.

Le malaise des agriculteurs

Des attaques qui atteignent la profession au cœur. Ainsi, c‘est avec émotion que Gaëtan Richard a interpellé le président de la région, Laurent Wauquiez, dimanche sur le site du sinistre. Son intervention, filmée et diffusée sur Facebook, a été largement partagée. Le jeune syndicaliste y explique que la colère monte. « J’ai un réseau derrière moi. J’essaye de le contenir... Quand on chargeait les bétaillère vendredi (NDLR : pour sauver les animaux parqués dans la bouverie), on avait peur de se faire attaquer (...) On est des pacifistes. Mais si on touche à nos vaches ou à nos familles... »

Et d’évoquer l’angoisse des éleveurs, « de quitter la ferme le soir sans être sûr de la retrouver le lendemain (...) On est jeunes, on a envie de travailler, mais des attaques comme ça, on en a les bras coupés. »

Etienne Grosjean - Ain Agricole

Incendie volontaire de l’abattoir Gesler : après le choc, la solidarité s’organise

Incendie volontaire de l’abattoir Gesler : après le choc, la solidarité s’organise

Dans la nuit de vendredi à samedi à Haut-Valromey, dans l’Ain, l’abattoir Gesler a été gravement touché par les flammes. L’incendie s’est déclaré vers 00h30, détruisant une partie des bureaux, la salle de salaison et salle de découpe. La salle d’abattage, bien qu’indemne des flammes, est momentanément inutilisable, en raison des poussières qui l’ont envahie et de la destruction du réseau électrique.

Très vite, les éléments de l’enquête ont permis de conclure à la piste criminelle : six départs de feu ont été identifiés. Des remorques, et des camions stationnés à proximité des bâtiments, incendiés à l’aide d’hydrocarbures et une brèche dans la clôture du site témoignent de la méthode utilisée par les malfaiteurs. Le feu s’est ensuite propagé aux bâtiments.

Très vite, les regards se sont tournés vers la piste d’antispecistes, dont les militants avaient multiplié les actions chocs les jours précédant le sinistre, en s’attaquant notamment à des boucheries.

D’abord, sauver les animaux

La nuit même, aussitôt la nouvelle ébruitée, les solidarités se sont organisées. Les éleveurs se sont relayés pour extraire une cinquantaine de bovins parqués dans la bouverie et les emmener dans les fermes. Lundi, certains s’afféraient encore à sortir les carcasses calcinées des ruines de l’abattoir. Beaucoup ont aussitôt témoigné de leur soutien et leur affection à Myriam Gesler, patronne emblématique de l’établissement et son équipe.

« Gesler, c’est la famille »

La stupeur a laissé place à un mélange de colère et de tristesse. Car dans ce petit village enclavé de l’Ain, Gesler, c’est bien plus qu’un abatteur. Avec 80 salariés, des centaines de fournisseurs et prestataires, des dizaines d’exploitations partenaires, l’entreprise fait figure de poumon économique local depuis plus de 60 ans. L’abatteur a toujours entretenu des liens très étroits avec les éleveurs du secteur. « Gesler, c’est la famille. Là-bas, on n’est pas que des numéros. Chacun s’appelle par son prénom et on sait que notre vache sera payée le prix qu’elle vaut », résume Nicolas Conty, éleveurs de 240 bovins allaitants avec son frère Sébastien (voir témoignage par ailleurs).

L’acte criminel paraît d’autant plus absurde qu’on est très loin de l’image d’Épinal des gros abattoirs industriels. « Ces criminels s’en sont pris à une entreprise familiale. Un outil de proximité qui a mis en place depuis de nombreuses années des démarches de qualité, qui a établi des partenariats avec les éleveurs, les bouchers et les restaurateurs du secteur. Par la réalisation de travail à façon pour les éleveurs, ils ont aussi permis l’essor des filières courtes et de la vente directe, répondant ainsi aux attentes sociétales et mettant ainsi en valeur le savoir-faire des éleveurs du département », soulignaient, vendredi, Adrien Bourlez et Gaëtan Richard, respectivement président de la FDSEA et de JA de l’Ain.

Un abattoir pionnier du bien-être animal

Une entreprise pionnière du bien-être animal, qui n’a pas attendu que cela devienne obligatoire pour installer des caméras de surveillance à l’intérieur des locaux, sonoriser la bouverie pour tranquilliser les bêtes et qui refuse l’abattage sans étourdissement préalable.

L’echo de l’indignation aindinoise a dépassé les frontières départementales. Une fois n’est pas coutume, tous les syndicats agricoles ont cosigné un texte dénonçant cet acte criminel et plus généralement la multiplication d’actions militantes violentes contre l’élevage au sens large.

Le malaise des agriculteurs

Des attaques qui atteignent la profession au cœur. Ainsi, c‘est avec émotion que Gaëtan Richard a interpellé le président de la région, Laurent Wauquiez, dimanche sur le site du sinistre. Son intervention, filmée et diffusée sur Facebook, a été largement partagée. Le jeune syndicaliste y explique que la colère monte. « J’ai un réseau derrière moi. J’essaye de le contenir... Quand on chargeait les bétaillère vendredi (NDLR : pour sauver les animaux parqués dans la bouverie), on avait peur de se faire attaquer (...) On est des pacifistes. Mais si on touche à nos vaches ou à nos familles... »

Et d’évoquer l’angoisse des éleveurs, « de quitter la ferme le soir sans être sûr de la retrouver le lendemain (...) On est jeunes, on a envie de travailler, mais des attaques comme ça, on en a les bras coupés. »

Etienne Grosjean - Ain Agricole

Incendie volontaire de l’abattoir Gesler : après le choc, la solidarité s’organise

Incendie volontaire de l’abattoir Gesler : après le choc, la solidarité s’organise

Dans la nuit de vendredi à samedi à Haut-Valromey, dans l’Ain, l’abattoir Gesler a été gravement touché par les flammes. L’incendie s’est déclaré vers 00h30, détruisant une partie des bureaux, la salle de salaison et salle de découpe. La salle d’abattage, bien qu’indemne des flammes, est momentanément inutilisable, en raison des poussières qui l’ont envahie et de la destruction du réseau électrique.

Très vite, les éléments de l’enquête ont permis de conclure à la piste criminelle : six départs de feu ont été identifiés. Des remorques, et des camions stationnés à proximité des bâtiments, incendiés à l’aide d’hydrocarbures et une brèche dans la clôture du site témoignent de la méthode utilisée par les malfaiteurs. Le feu s’est ensuite propagé aux bâtiments.

Très vite, les regards se sont tournés vers la piste d’antispecistes, dont les militants avaient multiplié les actions chocs les jours précédant le sinistre, en s’attaquant notamment à des boucheries.

D’abord, sauver les animaux

La nuit même, aussitôt la nouvelle ébruitée, les solidarités se sont organisées. Les éleveurs se sont relayés pour extraire une cinquantaine de bovins parqués dans la bouverie et les emmener dans les fermes. Lundi, certains s’afféraient encore à sortir les carcasses calcinées des ruines de l’abattoir. Beaucoup ont aussitôt témoigné de leur soutien et leur affection à Myriam Gesler, patronne emblématique de l’établissement et son équipe.

« Gesler, c’est la famille »

La stupeur a laissé place à un mélange de colère et de tristesse. Car dans ce petit village enclavé de l’Ain, Gesler, c’est bien plus qu’un abatteur. Avec 80 salariés, des centaines de fournisseurs et prestataires, des dizaines d’exploitations partenaires, l’entreprise fait figure de poumon économique local depuis plus de 60 ans. L’abatteur a toujours entretenu des liens très étroits avec les éleveurs du secteur. « Gesler, c’est la famille. Là-bas, on n’est pas que des numéros. Chacun s’appelle par son prénom et on sait que notre vache sera payée le prix qu’elle vaut », résume Nicolas Conty, éleveurs de 240 bovins allaitants avec son frère Sébastien (voir témoignage par ailleurs).

L’acte criminel paraît d’autant plus absurde qu’on est très loin de l’image d’Épinal des gros abattoirs industriels. « Ces criminels s’en sont pris à une entreprise familiale. Un outil de proximité qui a mis en place depuis de nombreuses années des démarches de qualité, qui a établi des partenariats avec les éleveurs, les bouchers et les restaurateurs du secteur. Par la réalisation de travail à façon pour les éleveurs, ils ont aussi permis l’essor des filières courtes et de la vente directe, répondant ainsi aux attentes sociétales et mettant ainsi en valeur le savoir-faire des éleveurs du département », soulignaient, vendredi, Adrien Bourlez et Gaëtan Richard, respectivement président de la FDSEA et de JA de l’Ain.

Un abattoir pionnier du bien-être animal

Une entreprise pionnière du bien-être animal, qui n’a pas attendu que cela devienne obligatoire pour installer des caméras de surveillance à l’intérieur des locaux, sonoriser la bouverie pour tranquilliser les bêtes et qui refuse l’abattage sans étourdissement préalable.

L’echo de l’indignation aindinoise a dépassé les frontières départementales. Une fois n’est pas coutume, tous les syndicats agricoles ont cosigné un texte dénonçant cet acte criminel et plus généralement la multiplication d’actions militantes violentes contre l’élevage au sens large.

Le malaise des agriculteurs

Des attaques qui atteignent la profession au cœur. Ainsi, c‘est avec émotion que Gaëtan Richard a interpellé le président de la région, Laurent Wauquiez, dimanche sur le site du sinistre. Son intervention, filmée et diffusée sur Facebook, a été largement partagée. Le jeune syndicaliste y explique que la colère monte. « J’ai un réseau derrière moi. J’essaye de le contenir... Quand on chargeait les bétaillère vendredi (NDLR : pour sauver les animaux parqués dans la bouverie), on avait peur de se faire attaquer (...) On est des pacifistes. Mais si on touche à nos vaches ou à nos familles... »

Et d’évoquer l’angoisse des éleveurs, « de quitter la ferme le soir sans être sûr de la retrouver le lendemain (...) On est jeunes, on a envie de travailler, mais des attaques comme ça, on en a les bras coupés. »

Etienne Grosjean - Ain Agricole

Incendie volontaire de l’abattoir Gesler : après le choc, la solidarité s’organise

Incendie volontaire de l’abattoir Gesler : après le choc, la solidarité s’organise

Dans la nuit de vendredi à samedi à Haut-Valromey, dans l’Ain, l’abattoir Gesler a été gravement touché par les flammes. L’incendie s’est déclaré vers 00h30, détruisant une partie des bureaux, la salle de salaison et salle de découpe. La salle d’abattage, bien qu’indemne des flammes, est momentanément inutilisable, en raison des poussières qui l’ont envahie et de la destruction du réseau électrique.

Très vite, les éléments de l’enquête ont permis de conclure à la piste criminelle : six départs de feu ont été identifiés. Des remorques, et des camions stationnés à proximité des bâtiments, incendiés à l’aide d’hydrocarbures et une brèche dans la clôture du site témoignent de la méthode utilisée par les malfaiteurs. Le feu s’est ensuite propagé aux bâtiments.

Très vite, les regards se sont tournés vers la piste d’antispecistes, dont les militants avaient multiplié les actions chocs les jours précédant le sinistre, en s’attaquant notamment à des boucheries.

D’abord, sauver les animaux

La nuit même, aussitôt la nouvelle ébruitée, les solidarités se sont organisées. Les éleveurs se sont relayés pour extraire une cinquantaine de bovins parqués dans la bouverie et les emmener dans les fermes. Lundi, certains s’afféraient encore à sortir les carcasses calcinées des ruines de l’abattoir. Beaucoup ont aussitôt témoigné de leur soutien et leur affection à Myriam Gesler, patronne emblématique de l’établissement et son équipe.

« Gesler, c’est la famille »

La stupeur a laissé place à un mélange de colère et de tristesse. Car dans ce petit village enclavé de l’Ain, Gesler, c’est bien plus qu’un abatteur. Avec 80 salariés, des centaines de fournisseurs et prestataires, des dizaines d’exploitations partenaires, l’entreprise fait figure de poumon économique local depuis plus de 60 ans. L’abatteur a toujours entretenu des liens très étroits avec les éleveurs du secteur. « Gesler, c’est la famille. Là-bas, on n’est pas que des numéros. Chacun s’appelle par son prénom et on sait que notre vache sera payée le prix qu’elle vaut », résume Nicolas Conty, éleveurs de 240 bovins allaitants avec son frère Sébastien (voir témoignage par ailleurs).

L’acte criminel paraît d’autant plus absurde qu’on est très loin de l’image d’Épinal des gros abattoirs industriels. « Ces criminels s’en sont pris à une entreprise familiale. Un outil de proximité qui a mis en place depuis de nombreuses années des démarches de qualité, qui a établi des partenariats avec les éleveurs, les bouchers et les restaurateurs du secteur. Par la réalisation de travail à façon pour les éleveurs, ils ont aussi permis l’essor des filières courtes et de la vente directe, répondant ainsi aux attentes sociétales et mettant ainsi en valeur le savoir-faire des éleveurs du département », soulignaient, vendredi, Adrien Bourlez et Gaëtan Richard, respectivement président de la FDSEA et de JA de l’Ain.

Un abattoir pionnier du bien-être animal

Une entreprise pionnière du bien-être animal, qui n’a pas attendu que cela devienne obligatoire pour installer des caméras de surveillance à l’intérieur des locaux, sonoriser la bouverie pour tranquilliser les bêtes et qui refuse l’abattage sans étourdissement préalable.

L’echo de l’indignation aindinoise a dépassé les frontières départementales. Une fois n’est pas coutume, tous les syndicats agricoles ont cosigné un texte dénonçant cet acte criminel et plus généralement la multiplication d’actions militantes violentes contre l’élevage au sens large.

Le malaise des agriculteurs

Des attaques qui atteignent la profession au cœur. Ainsi, c‘est avec émotion que Gaëtan Richard a interpellé le président de la région, Laurent Wauquiez, dimanche sur le site du sinistre. Son intervention, filmée et diffusée sur Facebook, a été largement partagée. Le jeune syndicaliste y explique que la colère monte. « J’ai un réseau derrière moi. J’essaye de le contenir... Quand on chargeait les bétaillère vendredi (NDLR : pour sauver les animaux parqués dans la bouverie), on avait peur de se faire attaquer (...) On est des pacifistes. Mais si on touche à nos vaches ou à nos familles... »

Et d’évoquer l’angoisse des éleveurs, « de quitter la ferme le soir sans être sûr de la retrouver le lendemain (...) On est jeunes, on a envie de travailler, mais des attaques comme ça, on en a les bras coupés. »

Etienne Grosjean - Ain Agricole

Incendie volontaire de l’abattoir Gesler : après le choc, la solidarité s’organise

Incendie volontaire de l’abattoir Gesler : après le choc, la solidarité s’organise

Dans la nuit de vendredi à samedi à Haut-Valromey, dans l’Ain, l’abattoir Gesler a été gravement touché par les flammes. L’incendie s’est déclaré vers 00h30, détruisant une partie des bureaux, la salle de salaison et salle de découpe. La salle d’abattage, bien qu’indemne des flammes, est momentanément inutilisable, en raison des poussières qui l’ont envahie et de la destruction du réseau électrique.

Très vite, les éléments de l’enquête ont permis de conclure à la piste criminelle : six départs de feu ont été identifiés. Des remorques, et des camions stationnés à proximité des bâtiments, incendiés à l’aide d’hydrocarbures et une brèche dans la clôture du site témoignent de la méthode utilisée par les malfaiteurs. Le feu s’est ensuite propagé aux bâtiments.

Très vite, les regards se sont tournés vers la piste d’antispecistes, dont les militants avaient multiplié les actions chocs les jours précédant le sinistre, en s’attaquant notamment à des boucheries.

D’abord, sauver les animaux

La nuit même, aussitôt la nouvelle ébruitée, les solidarités se sont organisées. Les éleveurs se sont relayés pour extraire une cinquantaine de bovins parqués dans la bouverie et les emmener dans les fermes. Lundi, certains s’afféraient encore à sortir les carcasses calcinées des ruines de l’abattoir. Beaucoup ont aussitôt témoigné de leur soutien et leur affection à Myriam Gesler, patronne emblématique de l’établissement et son équipe.

« Gesler, c’est la famille »

La stupeur a laissé place à un mélange de colère et de tristesse. Car dans ce petit village enclavé de l’Ain, Gesler, c’est bien plus qu’un abatteur. Avec 80 salariés, des centaines de fournisseurs et prestataires, des dizaines d’exploitations partenaires, l’entreprise fait figure de poumon économique local depuis plus de 60 ans. L’abatteur a toujours entretenu des liens très étroits avec les éleveurs du secteur. « Gesler, c’est la famille. Là-bas, on n’est pas que des numéros. Chacun s’appelle par son prénom et on sait que notre vache sera payée le prix qu’elle vaut », résume Nicolas Conty, éleveurs de 240 bovins allaitants avec son frère Sébastien (voir témoignage par ailleurs).

L’acte criminel paraît d’autant plus absurde qu’on est très loin de l’image d’Épinal des gros abattoirs industriels. « Ces criminels s’en sont pris à une entreprise familiale. Un outil de proximité qui a mis en place depuis de nombreuses années des démarches de qualité, qui a établi des partenariats avec les éleveurs, les bouchers et les restaurateurs du secteur. Par la réalisation de travail à façon pour les éleveurs, ils ont aussi permis l’essor des filières courtes et de la vente directe, répondant ainsi aux attentes sociétales et mettant ainsi en valeur le savoir-faire des éleveurs du département », soulignaient, vendredi, Adrien Bourlez et Gaëtan Richard, respectivement président de la FDSEA et de JA de l’Ain.

Un abattoir pionnier du bien-être animal

Une entreprise pionnière du bien-être animal, qui n’a pas attendu que cela devienne obligatoire pour installer des caméras de surveillance à l’intérieur des locaux, sonoriser la bouverie pour tranquilliser les bêtes et qui refuse l’abattage sans étourdissement préalable.

L’echo de l’indignation aindinoise a dépassé les frontières départementales. Une fois n’est pas coutume, tous les syndicats agricoles ont cosigné un texte dénonçant cet acte criminel et plus généralement la multiplication d’actions militantes violentes contre l’élevage au sens large.

Le malaise des agriculteurs

Des attaques qui atteignent la profession au cœur. Ainsi, c‘est avec émotion que Gaëtan Richard a interpellé le président de la région, Laurent Wauquiez, dimanche sur le site du sinistre. Son intervention, filmée et diffusée sur Facebook, a été largement partagée. Le jeune syndicaliste y explique que la colère monte. « J’ai un réseau derrière moi. J’essaye de le contenir... Quand on chargeait les bétaillère vendredi (NDLR : pour sauver les animaux parqués dans la bouverie), on avait peur de se faire attaquer (...) On est des pacifistes. Mais si on touche à nos vaches ou à nos familles... »

Et d’évoquer l’angoisse des éleveurs, « de quitter la ferme le soir sans être sûr de la retrouver le lendemain (...) On est jeunes, on a envie de travailler, mais des attaques comme ça, on en a les bras coupés. »

Etienne Grosjean - Ain Agricole

Incendie volontaire de l’abattoir Gesler : après le choc, la solidarité s’organise

Incendie volontaire de l’abattoir Gesler : après le choc, la solidarité s’organise

Dans la nuit de vendredi à samedi à Haut-Valromey, dans l’Ain, l’abattoir Gesler a été gravement touché par les flammes. L’incendie s’est déclaré vers 00h30, détruisant une partie des bureaux, la salle de salaison et salle de découpe. La salle d’abattage, bien qu’indemne des flammes, est momentanément inutilisable, en raison des poussières qui l’ont envahie et de la destruction du réseau électrique.

Très vite, les éléments de l’enquête ont permis de conclure à la piste criminelle : six départs de feu ont été identifiés. Des remorques, et des camions stationnés à proximité des bâtiments, incendiés à l’aide d’hydrocarbures et une brèche dans la clôture du site témoignent de la méthode utilisée par les malfaiteurs. Le feu s’est ensuite propagé aux bâtiments.

Très vite, les regards se sont tournés vers la piste d’antispecistes, dont les militants avaient multiplié les actions chocs les jours précédant le sinistre, en s’attaquant notamment à des boucheries.

D’abord, sauver les animaux

La nuit même, aussitôt la nouvelle ébruitée, les solidarités se sont organisées. Les éleveurs se sont relayés pour extraire une cinquantaine de bovins parqués dans la bouverie et les emmener dans les fermes. Lundi, certains s’afféraient encore à sortir les carcasses calcinées des ruines de l’abattoir. Beaucoup ont aussitôt témoigné de leur soutien et leur affection à Myriam Gesler, patronne emblématique de l’établissement et son équipe.

« Gesler, c’est la famille »

La stupeur a laissé place à un mélange de colère et de tristesse. Car dans ce petit village enclavé de l’Ain, Gesler, c’est bien plus qu’un abatteur. Avec 80 salariés, des centaines de fournisseurs et prestataires, des dizaines d’exploitations partenaires, l’entreprise fait figure de poumon économique local depuis plus de 60 ans. L’abatteur a toujours entretenu des liens très étroits avec les éleveurs du secteur. « Gesler, c’est la famille. Là-bas, on n’est pas que des numéros. Chacun s’appelle par son prénom et on sait que notre vache sera payée le prix qu’elle vaut », résume Nicolas Conty, éleveurs de 240 bovins allaitants avec son frère Sébastien (voir témoignage par ailleurs).

L’acte criminel paraît d’autant plus absurde qu’on est très loin de l’image d’Épinal des gros abattoirs industriels. « Ces criminels s’en sont pris à une entreprise familiale. Un outil de proximité qui a mis en place depuis de nombreuses années des démarches de qualité, qui a établi des partenariats avec les éleveurs, les bouchers et les restaurateurs du secteur. Par la réalisation de travail à façon pour les éleveurs, ils ont aussi permis l’essor des filières courtes et de la vente directe, répondant ainsi aux attentes sociétales et mettant ainsi en valeur le savoir-faire des éleveurs du département », soulignaient, vendredi, Adrien Bourlez et Gaëtan Richard, respectivement président de la FDSEA et de JA de l’Ain.

Un abattoir pionnier du bien-être animal

Une entreprise pionnière du bien-être animal, qui n’a pas attendu que cela devienne obligatoire pour installer des caméras de surveillance à l’intérieur des locaux, sonoriser la bouverie pour tranquilliser les bêtes et qui refuse l’abattage sans étourdissement préalable.

L’echo de l’indignation aindinoise a dépassé les frontières départementales. Une fois n’est pas coutume, tous les syndicats agricoles ont cosigné un texte dénonçant cet acte criminel et plus généralement la multiplication d’actions militantes violentes contre l’élevage au sens large.

Le malaise des agriculteurs

Des attaques qui atteignent la profession au cœur. Ainsi, c‘est avec émotion que Gaëtan Richard a interpellé le président de la région, Laurent Wauquiez, dimanche sur le site du sinistre. Son intervention, filmée et diffusée sur Facebook, a été largement partagée. Le jeune syndicaliste y explique que la colère monte. « J’ai un réseau derrière moi. J’essaye de le contenir... Quand on chargeait les bétaillère vendredi (NDLR : pour sauver les animaux parqués dans la bouverie), on avait peur de se faire attaquer (...) On est des pacifistes. Mais si on touche à nos vaches ou à nos familles... »

Et d’évoquer l’angoisse des éleveurs, « de quitter la ferme le soir sans être sûr de la retrouver le lendemain (...) On est jeunes, on a envie de travailler, mais des attaques comme ça, on en a les bras coupés. »

Etienne Grosjean - Ain Agricole

Incendie volontaire de l’abattoir Gesler : après le choc, la solidarité s’organise

Incendie volontaire de l’abattoir Gesler : après le choc, la solidarité s’organise

Dans la nuit de vendredi à samedi à Haut-Valromey, dans l’Ain, l’abattoir Gesler a été gravement touché par les flammes. L’incendie s’est déclaré vers 00h30, détruisant une partie des bureaux, la salle de salaison et salle de découpe. La salle d’abattage, bien qu’indemne des flammes, est momentanément inutilisable, en raison des poussières qui l’ont envahie et de la destruction du réseau électrique.

Très vite, les éléments de l’enquête ont permis de conclure à la piste criminelle : six départs de feu ont été identifiés. Des remorques, et des camions stationnés à proximité des bâtiments, incendiés à l’aide d’hydrocarbures et une brèche dans la clôture du site témoignent de la méthode utilisée par les malfaiteurs. Le feu s’est ensuite propagé aux bâtiments.

Très vite, les regards se sont tournés vers la piste d’antispecistes, dont les militants avaient multiplié les actions chocs les jours précédant le sinistre, en s’attaquant notamment à des boucheries.

D’abord, sauver les animaux

La nuit même, aussitôt la nouvelle ébruitée, les solidarités se sont organisées. Les éleveurs se sont relayés pour extraire une cinquantaine de bovins parqués dans la bouverie et les emmener dans les fermes. Lundi, certains s’afféraient encore à sortir les carcasses calcinées des ruines de l’abattoir. Beaucoup ont aussitôt témoigné de leur soutien et leur affection à Myriam Gesler, patronne emblématique de l’établissement et son équipe.

« Gesler, c’est la famille »

La stupeur a laissé place à un mélange de colère et de tristesse. Car dans ce petit village enclavé de l’Ain, Gesler, c’est bien plus qu’un abatteur. Avec 80 salariés, des centaines de fournisseurs et prestataires, des dizaines d’exploitations partenaires, l’entreprise fait figure de poumon économique local depuis plus de 60 ans. L’abatteur a toujours entretenu des liens très étroits avec les éleveurs du secteur. « Gesler, c’est la famille. Là-bas, on n’est pas que des numéros. Chacun s’appelle par son prénom et on sait que notre vache sera payée le prix qu’elle vaut », résume Nicolas Conty, éleveurs de 240 bovins allaitants avec son frère Sébastien (voir témoignage par ailleurs).

L’acte criminel paraît d’autant plus absurde qu’on est très loin de l’image d’Épinal des gros abattoirs industriels. « Ces criminels s’en sont pris à une entreprise familiale. Un outil de proximité qui a mis en place depuis de nombreuses années des démarches de qualité, qui a établi des partenariats avec les éleveurs, les bouchers et les restaurateurs du secteur. Par la réalisation de travail à façon pour les éleveurs, ils ont aussi permis l’essor des filières courtes et de la vente directe, répondant ainsi aux attentes sociétales et mettant ainsi en valeur le savoir-faire des éleveurs du département », soulignaient, vendredi, Adrien Bourlez et Gaëtan Richard, respectivement président de la FDSEA et de JA de l’Ain.

Un abattoir pionnier du bien-être animal

Une entreprise pionnière du bien-être animal, qui n’a pas attendu que cela devienne obligatoire pour installer des caméras de surveillance à l’intérieur des locaux, sonoriser la bouverie pour tranquilliser les bêtes et qui refuse l’abattage sans étourdissement préalable.

L’echo de l’indignation aindinoise a dépassé les frontières départementales. Une fois n’est pas coutume, tous les syndicats agricoles ont cosigné un texte dénonçant cet acte criminel et plus généralement la multiplication d’actions militantes violentes contre l’élevage au sens large.

Le malaise des agriculteurs

Des attaques qui atteignent la profession au cœur. Ainsi, c‘est avec émotion que Gaëtan Richard a interpellé le président de la région, Laurent Wauquiez, dimanche sur le site du sinistre. Son intervention, filmée et diffusée sur Facebook, a été largement partagée. Le jeune syndicaliste y explique que la colère monte. « J’ai un réseau derrière moi. J’essaye de le contenir... Quand on chargeait les bétaillère vendredi (NDLR : pour sauver les animaux parqués dans la bouverie), on avait peur de se faire attaquer (...) On est des pacifistes. Mais si on touche à nos vaches ou à nos familles... »

Et d’évoquer l’angoisse des éleveurs, « de quitter la ferme le soir sans être sûr de la retrouver le lendemain (...) On est jeunes, on a envie de travailler, mais des attaques comme ça, on en a les bras coupés. »

Etienne Grosjean - Ain Agricole

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