Inconditionnels du raclage
Les Jacquet ont toujours eu des stabulations "à pente paillée" donnant sur une aire raclée. La dernière qu’ils ont construite, en 2009, est équipée de deux racleurs hydrauliques pour 98 vaches. L’un des deux racleurs parcourt une aire bétonnée située juste derrière la stalle d’alimentation et au pied d’une pente paillée en terre battue. De l’autre côté du couloir d’alimentation, la stalle d’alimentation et le couloir de raclage sont disposés de manière sensiblement identique, mais la topographie plus plate du terrain n’a permis que d’aménager une simple aire paillée non pentue.
Vêlages précoces et enrubannage
Pour les éleveurs, le recours au raclage permet d’avoir des vaches propres tout en économisant de la paille. Et cela, malgré des vêlages précoces et une part importante d’enrubannage dans l’alimentation. Le raclage a lieu une fois par jour « sans avoir à trier les animaux ni fermer les barrières », précisent les associés qui signalent cependant la lenteur du rabot. Le raclage permet de limiter la consommation de paille en litière à 5 - 6 kg par jour et par vache contre 10 - 12 kg pour une aire paillée en litière accumulée. Les éleveurs précisent que leurs racleurs hydrauliques ne nécessitent aucun entretien, excepté une vidange par an. Quant à la pente paillée, elle n’est curée qu’une fois par an.
Fumières couvertes
Deux fumières couvertes reçoivent le fumier issu des raclages. Elles sont assorties d’une fosse de stockage. Au total, la stabulation de 98 places, équipée avec raclage et fumières couvertes représente un investissement de près de 220.000 € (plus de 2.100 € par vache logée). Le coût de la partie stockage des déjections approche les 30.000 €. « Heureusement, un tel projet peut bénéficier d’une subvention globale de près de 70.000 € (PMBE règles 2012 ; trois exploitations regroupées en Gaec avec un JA et deux non JA), ce qui ramène le coût global par vache à 1.300 € », indique Philippe Comte, technicien bâtiments à la chambre d’agriculture.
Libre-service
Economie de gasoil et de matériel
A la construction de leur dernière stabulation, la famille Jacquet a opté pour le libre-service foin. Sur cette exploitation herbagère, où les stocks sont constitués d’enrubannage et de foin, le libre-service dispense de devoir s’équiper en dérouleuse, justifient les associés. Et opter pour le libre-service, « c’est ne pas dépenser de gasoil quand les vaches peuvent le faire elles-mêmes », argumente Fabien Jacquet. Dans leur système, le foin est la base de l’alimentation. « Des vaches qui vêlent en octobre mangent beaucoup. Donc autant qu’elles puissent ingurgiter une pleine panse de foin », complète l’éleveur.
Systèmes à “festons”
D’une longueur d’environ 6,50 m, les "râteliers" de libre-service (un par case) sont implantés en lieu et place d’une série de postes de cornadis. Ils sont équipés de “festons”. Contrairement à une barre au garrot, ce système oblige la vache à « rentrer sa tête » dans le râtelier pour aller cherche le foin. Ce principe évite le gaspillage. A noter, que la forme des “festons” offre un passage d’homme aisé pour accéder aux cases. Au Gaec de La Rivolière, on apprécie la simplification du travail permise par le libre-service ainsi que le calme dont bénéficient les bovins ainsi affouragés.