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Innov’Action

Innovaction fait le plein de solutions pour moderniser ses pratiques de la vigne au chai

Le 20 juillet à Gamay, entre Saint-Aubin et Chassagne-Montrachet, la chambre d’Agriculture de Bourgogne a organisé une journée technique (Innov’Action) pour présenter et évaluer différents pulvérisateurs à jet porté ainsi que plusieurs effeuilleuses. L’occasion également de revenir sur la conception d’aire de remplissage/lavage au Domaine Gilles Bouton ou de visiter la nouvelle cuverie du Domaine Bachelet pour s’en inspirer.

Par Publié par Cédric Michelin
Innovaction fait le plein de solutions pour moderniser ses pratiques de la vigne au chai

« La Côte d’Or a un des parc de pulvés le plus vieux de France ». Le conseiller viticole de la chambre d’agriculture de Côte d’Or, Pierre Petitot campait d’emblée l’ampleur de la tâche devant quelques 200 viticulteurs présents sur la journée, venus principalement de ce département. Pour les techniciens, le « meilleur compromis »  - entre qualité de pulvérisation et environnement – pointent vers les jets portés. L’atelier permettait alors d’en comparer trois « au top » : Tecnoma Précijet, Berthoud Air Drive et Faupin TB, donnant des résultats « équivalents à de nombreux pneumatiques ». Un enjambeur de « faible » puissance suffit (60 chevaux au minimum pour 6 descentes ; excepté Berthoud) et rend donc ce type de matériel « accessible ». Ils présentent aussi l’intérêt de pouvoir « s’adapter » lorsque la réglementation va évoluer pour une meilleure protection (antidérive) aux abords des lieux sensibles (riverains, écoles…). Tous trois étaient équipés de buses à turbulences Teejet (TXA, TXB).

L’enjeu étant d’aller sur la face inférieur des feuilles, là où se développe l’oïdium et le mildiou, le flux d’air des jets portés « créer du vide pour amener les gouttelettes chargées ». Il est donc important de vérifier les "bonnes" vitesses de sorties d’air et qu’elles soient « homogènes » partout.

Trois pulvés à jet porté au top

Le Précijet l’est et fait un « rideau d’air régulier (230 km/h) continu de haut en bas ». Ses descentes en composite peuvent comporter trois ou quatre hauteurs de buses pour traiter des vignes palisées au-dessus de 125 cm. Trois filtres empêchent les produits de boucher les buses, tout comme la circulation continue (buses coupées) de la bouillie en option, utile notamment lors des remises en route. Avec une pression entre 4 et 6 bars au niveau des buses, le volume par hectare oscille entre 170-180 litres. L’utilisant depuis trois campagnes, Joseph Colin, viticulteur à Saint-Aubin, ne met pas la turbine en route lors du premier traitement sur les jeunes pousses.

Le Faupin TB était présenté avec la turbine Jet 6000 de Bobard en 7 rangs. Les descentes en plastique souple « se plient bien » en cas d’accrochage. Trois hauteurs de buses peuvent être disposées sur chacune. En configuration classique à 6 rangs avec son caisson de répartition en « champignon », les vitesses d’air sont régulières. Ces dernières oscillent autour de 170 et 200 km/h et donne une « bonne qualité » de pulvérisation, « très bien » répartis entre faces supérieures et inférieures des feuilles. « Pas de prise de tête » pour les réglages des buses à l’horizontal ou légèrement orientées de 10° vers le haut afin de bien couvrir les repiquages.

Le Berthoud Air Drive a des descentes en polymère, « donc théoriquement incassable », avec ici trois diffuseurs, tous réglés à l’horizontal. Pour sa première année en essai, les conseillers ont observés que les flux d’air aux sorties « ne sont pas totalement homogènes » (de 210 à 280 km/h). La qualité de pulvérisation est – malgré ce point - « bonne », tenaient à rassurer les techniciens. Tous les résultats seront compilés cet automne par la chambre d’Agriculture.

Effeuiller sans blesser

Pour réduire l’emploi de phytos, il peut être intéressant dans certaines vignes vigoureuses de réduire la masse foliaire au niveau de la zone fructifère, surtout s’il s’agit de parcelles sensibles au botrytis/oïdium. Si la période cruciale de protection reste autour de la floraison, l’effeuillage mécanique se pratique plutôt à partir de nouaison. En prenant le cout d’achat et d’utilisation d’une effeuilleuse classique, il faut compter entre 350 et 500 €/ha au total. Même si le taux de blessure est un peu plus important qu’un effeuillage manuel, les nouveaux matériels minimisent ces dégâts tout en assurant une très bonne qualité d’effeuillage. De plus, le gain de temps peut être intéressant. Cette campagne – avec un printemps au pas de course – en est la preuve. Conseillers viticoles à la chambre d’Agriculture de Côte d’or, Thomas Gouroux et Clément Bertrand présentaient la KMS Rinklin et l’AWS Amos, toute deux fonctionnant avec des « rouleaux extirpateurs pour une meilleure qualité d’effeuillage ». La première aspire, broie et projette vers l’avant les feuilles tandis que la seconde, arrache et dépose les feuilles dans le rang. Toutes deux se disputent de faible fréquence (2 % de baies blessées) de blessures surtout côté intensité.

Deux vignerons « contents »

Viticulteur à Change, Stéphane Ponsard est « très content » d’utiliser l’effeuilleuse KMS Rinklin. Cette dernière est compacte avec deux têtes sous le châssis ou réversibles. Le montage/démontage est rapide. Stéphane passe avec lorsque ses baies sont au stade « taille de pois ». Une puissance de sept chevaux par tête suffit mais il faut tout de même un « gros débit » d’huile (140 l/min). Il compte 4 à 6 heures par ha (2,2 à 2,5 km/h) avec une seule tête réversible (14.000 €) pour une consommation de 8l/h de fioul.

Viticulteur à Nolay, Christophe Pauchard utilise lui l’AWS Amos dont il est aussi « content ». Il rappelle également qu’il faut prendre « l’habitude » au départ d’effeuiller avec et ne pas hésiter à incliner les bras bien dans le rang de vigne. Il travaille également entre 2,2 et 2,4 km/h avec ses deux têtes (15.000 €). La puissance minimum par tête est de 7 chevaux avec des besoins en débit d’huile « conséquents ». L’AWS Amos est compact sous le châssis et se (dé)monte rapidement.

Principale limite dans les deux cas d’utilisation, le nettoyage est à effectuer régulièrement pour ne pas perdre en efficacité. Mais, en aucun cas, une excuse pour ne pas moderniser ses pratiques...

Innovaction fait le plein de solutions pour moderniser ses pratiques de la vigne au chai

Innovaction fait le plein de solutions pour moderniser ses pratiques de la vigne au chai

« La Côte d’Or a un des parc de pulvés le plus vieux de France ». Le conseiller viticole de la chambre d’agriculture de Côte d’Or, Pierre Petitot campait d’emblée l’ampleur de la tâche devant quelques 200 viticulteurs présents sur la journée, venus principalement de ce département. Pour les techniciens, le « meilleur compromis »  - entre qualité de pulvérisation et environnement – pointent vers les jets portés. L’atelier permettait alors d’en comparer trois « au top » : Tecnoma Précijet, Berthoud Air Drive et Faupin TB, donnant des résultats « équivalents à de nombreux pneumatiques ». Un enjambeur de « faible » puissance suffit (60 chevaux au minimum pour 6 descentes ; excepté Berthoud) et rend donc ce type de matériel « accessible ». Ils présentent aussi l’intérêt de pouvoir « s’adapter » lorsque la réglementation va évoluer pour une meilleure protection (antidérive) aux abords des lieux sensibles (riverains, écoles…). Tous trois étaient équipés de buses à turbulences Teejet (TXA, TXB).

L’enjeu étant d’aller sur la face inférieur des feuilles, là où se développe l’oïdium et le mildiou, le flux d’air des jets portés « créer du vide pour amener les gouttelettes chargées ». Il est donc important de vérifier les "bonnes" vitesses de sorties d’air et qu’elles soient « homogènes » partout.

Trois pulvés à jet porté au top

Le Précijet l’est et fait un « rideau d’air régulier (230 km/h) continu de haut en bas ». Ses descentes en composite peuvent comporter trois ou quatre hauteurs de buses pour traiter des vignes palisées au-dessus de 125 cm. Trois filtres empêchent les produits de boucher les buses, tout comme la circulation continue (buses coupées) de la bouillie en option, utile notamment lors des remises en route. Avec une pression entre 4 et 6 bars au niveau des buses, le volume par hectare oscille entre 170-180 litres. L’utilisant depuis trois campagnes, Joseph Colin, viticulteur à Saint-Aubin, ne met pas la turbine en route lors du premier traitement sur les jeunes pousses.

Le Faupin TB était présenté avec la turbine Jet 6000 de Bobard en 7 rangs. Les descentes en plastique souple « se plient bien » en cas d’accrochage. Trois hauteurs de buses peuvent être disposées sur chacune. En configuration classique à 6 rangs avec son caisson de répartition en « champignon », les vitesses d’air sont régulières. Ces dernières oscillent autour de 170 et 200 km/h et donne une « bonne qualité » de pulvérisation, « très bien » répartis entre faces supérieures et inférieures des feuilles. « Pas de prise de tête » pour les réglages des buses à l’horizontal ou légèrement orientées de 10° vers le haut afin de bien couvrir les repiquages.

Le Berthoud Air Drive a des descentes en polymère, « donc théoriquement incassable », avec ici trois diffuseurs, tous réglés à l’horizontal. Pour sa première année en essai, les conseillers ont observés que les flux d’air aux sorties « ne sont pas totalement homogènes » (de 210 à 280 km/h). La qualité de pulvérisation est – malgré ce point - « bonne », tenaient à rassurer les techniciens. Tous les résultats seront compilés cet automne par la chambre d’Agriculture.

Effeuiller sans blesser

Pour réduire l’emploi de phytos, il peut être intéressant dans certaines vignes vigoureuses de réduire la masse foliaire au niveau de la zone fructifère, surtout s’il s’agit de parcelles sensibles au botrytis/oïdium. Si la période cruciale de protection reste autour de la floraison, l’effeuillage mécanique se pratique plutôt à partir de nouaison. En prenant le cout d’achat et d’utilisation d’une effeuilleuse classique, il faut compter entre 350 et 500 €/ha au total. Même si le taux de blessure est un peu plus important qu’un effeuillage manuel, les nouveaux matériels minimisent ces dégâts tout en assurant une très bonne qualité d’effeuillage. De plus, le gain de temps peut être intéressant. Cette campagne – avec un printemps au pas de course – en est la preuve. Conseillers viticoles à la chambre d’Agriculture de Côte d’or, Thomas Gouroux et Clément Bertrand présentaient la KMS Rinklin et l’AWS Amos, toute deux fonctionnant avec des « rouleaux extirpateurs pour une meilleure qualité d’effeuillage ». La première aspire, broie et projette vers l’avant les feuilles tandis que la seconde, arrache et dépose les feuilles dans le rang. Toutes deux se disputent de faible fréquence (2 % de baies blessées) de blessures surtout côté intensité.

Deux vignerons « contents »

Viticulteur à Change, Stéphane Ponsard est « très content » d’utiliser l’effeuilleuse KMS Rinklin. Cette dernière est compacte avec deux têtes sous le châssis ou réversibles. Le montage/démontage est rapide. Stéphane passe avec lorsque ses baies sont au stade « taille de pois ». Une puissance de sept chevaux par tête suffit mais il faut tout de même un « gros débit » d’huile (140 l/min). Il compte 4 à 6 heures par ha (2,2 à 2,5 km/h) avec une seule tête réversible (14.000 €) pour une consommation de 8l/h de fioul.

Viticulteur à Nolay, Christophe Pauchard utilise lui l’AWS Amos dont il est aussi « content ». Il rappelle également qu’il faut prendre « l’habitude » au départ d’effeuiller avec et ne pas hésiter à incliner les bras bien dans le rang de vigne. Il travaille également entre 2,2 et 2,4 km/h avec ses deux têtes (15.000 €). La puissance minimum par tête est de 7 chevaux avec des besoins en débit d’huile « conséquents ». L’AWS Amos est compact sous le châssis et se (dé)monte rapidement.

Principale limite dans les deux cas d’utilisation, le nettoyage est à effectuer régulièrement pour ne pas perdre en efficacité. Mais, en aucun cas, une excuse pour ne pas moderniser ses pratiques...

Innovaction fait le plein de solutions pour moderniser ses pratiques de la vigne au chai

Innovaction fait le plein de solutions pour moderniser ses pratiques de la vigne au chai

« La Côte d’Or a un des parc de pulvés le plus vieux de France ». Le conseiller viticole de la chambre d’agriculture de Côte d’Or, Pierre Petitot campait d’emblée l’ampleur de la tâche devant quelques 200 viticulteurs présents sur la journée, venus principalement de ce département. Pour les techniciens, le « meilleur compromis »  - entre qualité de pulvérisation et environnement – pointent vers les jets portés. L’atelier permettait alors d’en comparer trois « au top » : Tecnoma Précijet, Berthoud Air Drive et Faupin TB, donnant des résultats « équivalents à de nombreux pneumatiques ». Un enjambeur de « faible » puissance suffit (60 chevaux au minimum pour 6 descentes ; excepté Berthoud) et rend donc ce type de matériel « accessible ». Ils présentent aussi l’intérêt de pouvoir « s’adapter » lorsque la réglementation va évoluer pour une meilleure protection (antidérive) aux abords des lieux sensibles (riverains, écoles…). Tous trois étaient équipés de buses à turbulences Teejet (TXA, TXB).

L’enjeu étant d’aller sur la face inférieur des feuilles, là où se développe l’oïdium et le mildiou, le flux d’air des jets portés « créer du vide pour amener les gouttelettes chargées ». Il est donc important de vérifier les "bonnes" vitesses de sorties d’air et qu’elles soient « homogènes » partout.

Trois pulvés à jet porté au top

Le Précijet l’est et fait un « rideau d’air régulier (230 km/h) continu de haut en bas ». Ses descentes en composite peuvent comporter trois ou quatre hauteurs de buses pour traiter des vignes palisées au-dessus de 125 cm. Trois filtres empêchent les produits de boucher les buses, tout comme la circulation continue (buses coupées) de la bouillie en option, utile notamment lors des remises en route. Avec une pression entre 4 et 6 bars au niveau des buses, le volume par hectare oscille entre 170-180 litres. L’utilisant depuis trois campagnes, Joseph Colin, viticulteur à Saint-Aubin, ne met pas la turbine en route lors du premier traitement sur les jeunes pousses.

Le Faupin TB était présenté avec la turbine Jet 6000 de Bobard en 7 rangs. Les descentes en plastique souple « se plient bien » en cas d’accrochage. Trois hauteurs de buses peuvent être disposées sur chacune. En configuration classique à 6 rangs avec son caisson de répartition en « champignon », les vitesses d’air sont régulières. Ces dernières oscillent autour de 170 et 200 km/h et donne une « bonne qualité » de pulvérisation, « très bien » répartis entre faces supérieures et inférieures des feuilles. « Pas de prise de tête » pour les réglages des buses à l’horizontal ou légèrement orientées de 10° vers le haut afin de bien couvrir les repiquages.

Le Berthoud Air Drive a des descentes en polymère, « donc théoriquement incassable », avec ici trois diffuseurs, tous réglés à l’horizontal. Pour sa première année en essai, les conseillers ont observés que les flux d’air aux sorties « ne sont pas totalement homogènes » (de 210 à 280 km/h). La qualité de pulvérisation est – malgré ce point - « bonne », tenaient à rassurer les techniciens. Tous les résultats seront compilés cet automne par la chambre d’Agriculture.

Effeuiller sans blesser

Pour réduire l’emploi de phytos, il peut être intéressant dans certaines vignes vigoureuses de réduire la masse foliaire au niveau de la zone fructifère, surtout s’il s’agit de parcelles sensibles au botrytis/oïdium. Si la période cruciale de protection reste autour de la floraison, l’effeuillage mécanique se pratique plutôt à partir de nouaison. En prenant le cout d’achat et d’utilisation d’une effeuilleuse classique, il faut compter entre 350 et 500 €/ha au total. Même si le taux de blessure est un peu plus important qu’un effeuillage manuel, les nouveaux matériels minimisent ces dégâts tout en assurant une très bonne qualité d’effeuillage. De plus, le gain de temps peut être intéressant. Cette campagne – avec un printemps au pas de course – en est la preuve. Conseillers viticoles à la chambre d’Agriculture de Côte d’or, Thomas Gouroux et Clément Bertrand présentaient la KMS Rinklin et l’AWS Amos, toute deux fonctionnant avec des « rouleaux extirpateurs pour une meilleure qualité d’effeuillage ». La première aspire, broie et projette vers l’avant les feuilles tandis que la seconde, arrache et dépose les feuilles dans le rang. Toutes deux se disputent de faible fréquence (2 % de baies blessées) de blessures surtout côté intensité.

Deux vignerons « contents »

Viticulteur à Change, Stéphane Ponsard est « très content » d’utiliser l’effeuilleuse KMS Rinklin. Cette dernière est compacte avec deux têtes sous le châssis ou réversibles. Le montage/démontage est rapide. Stéphane passe avec lorsque ses baies sont au stade « taille de pois ». Une puissance de sept chevaux par tête suffit mais il faut tout de même un « gros débit » d’huile (140 l/min). Il compte 4 à 6 heures par ha (2,2 à 2,5 km/h) avec une seule tête réversible (14.000 €) pour une consommation de 8l/h de fioul.

Viticulteur à Nolay, Christophe Pauchard utilise lui l’AWS Amos dont il est aussi « content ». Il rappelle également qu’il faut prendre « l’habitude » au départ d’effeuiller avec et ne pas hésiter à incliner les bras bien dans le rang de vigne. Il travaille également entre 2,2 et 2,4 km/h avec ses deux têtes (15.000 €). La puissance minimum par tête est de 7 chevaux avec des besoins en débit d’huile « conséquents ». L’AWS Amos est compact sous le châssis et se (dé)monte rapidement.

Principale limite dans les deux cas d’utilisation, le nettoyage est à effectuer régulièrement pour ne pas perdre en efficacité. Mais, en aucun cas, une excuse pour ne pas moderniser ses pratiques...

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