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Plan apicole

Installer 200 à 300 jeunes apiculteurs par an

Présentant son “plan abeilles” le 8 février dans la Sarthe, le
ministre de l’Agriculture a déclaré qu’il faut installer 200 à 300
jeunes apiculteurs par an pour relever la production de miel et rajeunir
la profession, et aussi pour polliniser les cultures. La production
française de miel n’est que de 18.500 tonnes par an pour une
consommation de 40.000 tonnes et la moyenne d’âge des apiculteurs est de
45 ans.
Par Publié par Cédric Michelin
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Pour développer la filière apicole, fortement déficitaire, et répondre aux enjeux soulevés par les mortalités importantes d’abeilles enregistrées en divers points du globe et en France, le ministre Stéphane le Foll a annoncé un plan pour une filière « compétitive et durable ».
Il a fait cette annonce chez un couple d’apiculteurs professionnels, Patrice et Sophie Dugué, installés au Grand-lucé, dans la Sarthe. les abeilles sont non seulement indispensables à la production nationale de miel et d’autres produits de l’apiculture, mais aussi à la pollinisation et donc à l’agriculture, a souligné le ministre de l’Agriculture, rappelant que dans sa conception on n’a pas à considérer la compétitivité et les pratiques environnementales comme antinomiques.

Le soutien à l’investissement



Ce plan doté de 40 millions d’euros incitera à l’installation de nouveaux apiculteurs, soutiendra l’investissement et financera des formations. des formations aux métiers de l’apiculture seront mises en place ainsi que l’introduction d’éléments d’apiculture dans toutes les formations généralistes
de l’enseignement agricole. une partie de l’enveloppe sera affectée à l’amplification financière de la mesure agroenvironnementale incitant à la pollinisation des zones sensibles. l’enveloppe de 40 millions d’euros sera alimentée par le Feader (Fonds européen agricole pour le développement
rural), FranceAgriMer et les régions, a précisé le ministre.
Un comité pour rapprocher les agriculteurs et les apiculteurs sera créé sous l’égide de FranceAgriMer, a ajouté Stéphane le Foll. L’agriculture « a besoin des abeilles pour polliniser les cultures et l’apiculture a besoin des cultures pour la production de miel ».
Rapprocher les points de vue des agriculteurs et des apiculteurs consistera par exemple à inciter à ce que les surfaces dites d’intérêt écologique prévues par la nouvelle Pac, avec à la clé des soutiens financiers, puissent servir, entre autres, à l’implantation de plantes mellifères.
Concernant sa politique des molécules phytosanitaires, Stéphane le Foll a indiqué qu’il soutient la Commission européenne dans sa proposition de suspendre quatre néonicotinoïdes, et que les mesures de suspension doivent être appliquées à tous les pays membres, pour éviter que seuls les producteurs français se voient imposer des contraintes. Mais « j’entends déjà des récriminations du côté de la Grande-Bretagne et de l’Allemagne », a-t-il évoqué.