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Conseil d’administration d’Interbev BFC

Interbev BFC entre attentisme et inquiétude

Le conseil d’administration d’Interbev Bourgogne Franche-Comté s’est tenu jeudi 27 septembre à Beaune. Dans le contexte économique que l’on connaît, sur lequel viennent se greffer les mouvements vegan et la sécheresse, les discussions n’ont pas manqué. L’interprofessionnelle balance entre attentisme et inquiétude.

Interbev BFC entre attentisme et inquiétude

Les chiffres de la conjoncture économique ont été l’un des premiers sujets abordés. Dans un contexte national d’une baisse de cheptel tant en vaches allaitantes qu’en vaches laitières, les chiffres régionaux semblent corroborer cette tendance. Les chiffres des effectifs bovins en Bourgogne témoignent d’une perte de plus de 30.000 naissances annuelles en deux ans sur les bovins viande et de plus de 4.000 naissances en race laitière. Il se dénombre aussi  8.000 vaches allaitantes de moins (- 90.000 au niveau national).
Pour ces deux derniers chiffres, la tendance peut s’expliquer par « une augmentation de la productivité en lait de chaque vache. Pour le même volume, on a besoin de moins de bêtes, intervient Emmanuel Bernard de la FNB, et le processus de décapitalisation va se poursuivre. Mais ne perdons pas de vue que 30.000 naissance en moins, cela représente une baisse de 30 milions d’euros de chiffre d’affaires pour la ferme Bourgogne ».
« Attention cependant, alerte Claude Cornu, le délégué régional d'Interbev, ces chiffres ne prennent pas encore en compte les conséquences de la sécheresse ».
Concernant les chiffres d’abattage, par rapport à l’an passé même période, moins de JB ont été abattus, il se dénombre en revanche plus de vaches, et un cumul annuel sensiblement le même pour les gros bovins.
Pour l’instant cependant, pour Jean-Pierre Fleury, président d'Interbev BFC, « il est difficile de savoir s’il y a baisse de consommation de viande ou non puisque la restauration hors domicile, la RHD, et les exportations ne sont pas comptabilisées dans les panels consommateurs ».
Au sujet de la RHD justement, Interbev BFC a été sollicité par la Draaf, par la Région (pour ses lycées) et par le CHU pour proposer des solutions permettant de mieux répondre aux besoins des collectivités formulés dans les appels d’offre. La démarche en est à ses débuts et il apparait que l’une des difficulté « est que le renouvellement des marchés pour les 180 lycées n’est pas simultané, a précisé Jean-Pierre Fleury. Mais ils pourront s’inspirer des recommandations qu’Interbev va leur faire ».

Phase d’attente inconfortable

Autre sujet qui a occupé l’assemblée a été le point sur les États généraux de l’alimentation. « Le Sénat a refusé intégralement le texte ce qui est du jamais vu », a rappelé le président d’Interbev BFC.
« L’Assemblée nationale a revoté le texte avec quelques avancées à la marge, a poursuivi Emmanuel Bernard, mais entre les objectifs initiaux et ce qu’il reste à faire… il nous manque des choses. La rédaction de trois ordonnances est en cours , notamment sur la question des seuils de revente à perte. Une chose est sûre : il y a unanimité au niveau des producteurs de ne rien faire valider par Interbev s’il n’y a pas reconnaissance du coût du travail. » Le gouvernement a convoqué les interprofessions une à une. Une rencontre avec le Premier ministre doit avoir lieu.
Interpellé sur la question, Emmanuel Meunier du groupe Bigard s’est dit lui très inquiet du climat latent actuel. « Nous devons faire face à un problème culturel qui pousse à manger moins de viande. Le report de consommation du muscle se fait sur le haché. Le muscle n’est donc plus valorisé. Si les vegans sont encore peu nombreux, il y a 30 % de flexitariens qui sont ceux qui mangent moins de viande. Avec la période de sécheresse actuelle, on va voir une augmentation de vente de broutards car les éleveurs n’auront pas les moyens d’en faire des jeunes bovins ou d’élever les génisses ». Et Emmanuel Bernard d’intervenir « on a des chiffres d’abattage en augmentation depuis le début de l’année, mais uniquement parce qu’on décapitalise. Le processus de baisse de cheptel est enclenché et le cycle n’est peut-être pas prêt de s’arrêter ».
À l’heure actuelle, la consommation s’oriente vers le haché et la restauration hors domicile, or les producteurs présents s’estiment en marge à ces changements de formule. « Ces États généraux étaient enfin l’occasion de mettre tout le monde autour de la table, or on continue de se tirer dans les pattes, ce n’est pas comme ça qu’on va s’en sortir », a déploré de son côté Michel Joly, président de la FRB.
Parmi les signes encourageants, l’étude montrant que les jeunes de 15-25 ans sont toujours, eux, adeptes de viande et les possibilités que laissent entrevoir la construction de la nouvelle Pac, le bio, la vente par circuits courts et le travail sur la tendreté.

Interbev BFC entre attentisme et inquiétude

Interbev BFC entre attentisme et inquiétude

Les chiffres de la conjoncture économique ont été l’un des premiers sujets abordés. Dans un contexte national d’une baisse de cheptel tant en vaches allaitantes qu’en vaches laitières, les chiffres régionaux semblent corroborer cette tendance. Les chiffres des effectifs bovins en Bourgogne témoignent d’une perte de plus de 30.000 naissances annuelles en deux ans sur les bovins viande et de plus de 4.000 naissances en race laitière. Il se dénombre aussi  8.000 vaches allaitantes de moins (- 90.000 au niveau national).
Pour ces deux derniers chiffres, la tendance peut s’expliquer par « une augmentation de la productivité en lait de chaque vache. Pour le même volume, on a besoin de moins de bêtes, intervient Emmanuel Bernard de la FNB, et le processus de décapitalisation va se poursuivre. Mais ne perdons pas de vue que 30.000 naissance en moins, cela représente une baisse de 30 milions d’euros de chiffre d’affaires pour la ferme Bourgogne ».
« Attention cependant, alerte Claude Cornu, le délégué régional d'Interbev, ces chiffres ne prennent pas encore en compte les conséquences de la sécheresse ».
Concernant les chiffres d’abattage, par rapport à l’an passé même période, moins de JB ont été abattus, il se dénombre en revanche plus de vaches, et un cumul annuel sensiblement le même pour les gros bovins.
Pour l’instant cependant, pour Jean-Pierre Fleury, président d'Interbev BFC, « il est difficile de savoir s’il y a baisse de consommation de viande ou non puisque la restauration hors domicile, la RHD, et les exportations ne sont pas comptabilisées dans les panels consommateurs ».
Au sujet de la RHD justement, Interbev BFC a été sollicité par la Draaf, par la Région (pour ses lycées) et par le CHU pour proposer des solutions permettant de mieux répondre aux besoins des collectivités formulés dans les appels d’offre. La démarche en est à ses débuts et il apparait que l’une des difficulté « est que le renouvellement des marchés pour les 180 lycées n’est pas simultané, a précisé Jean-Pierre Fleury. Mais ils pourront s’inspirer des recommandations qu’Interbev va leur faire ».

Phase d’attente inconfortable

Autre sujet qui a occupé l’assemblée a été le point sur les États généraux de l’alimentation. « Le Sénat a refusé intégralement le texte ce qui est du jamais vu », a rappelé le président d’Interbev BFC.
« L’Assemblée nationale a revoté le texte avec quelques avancées à la marge, a poursuivi Emmanuel Bernard, mais entre les objectifs initiaux et ce qu’il reste à faire… il nous manque des choses. La rédaction de trois ordonnances est en cours , notamment sur la question des seuils de revente à perte. Une chose est sûre : il y a unanimité au niveau des producteurs de ne rien faire valider par Interbev s’il n’y a pas reconnaissance du coût du travail. » Le gouvernement a convoqué les interprofessions une à une. Une rencontre avec le Premier ministre doit avoir lieu.
Interpellé sur la question, Emmanuel Meunier du groupe Bigard s’est dit lui très inquiet du climat latent actuel. « Nous devons faire face à un problème culturel qui pousse à manger moins de viande. Le report de consommation du muscle se fait sur le haché. Le muscle n’est donc plus valorisé. Si les vegans sont encore peu nombreux, il y a 30 % de flexitariens qui sont ceux qui mangent moins de viande. Avec la période de sécheresse actuelle, on va voir une augmentation de vente de broutards car les éleveurs n’auront pas les moyens d’en faire des jeunes bovins ou d’élever les génisses ». Et Emmanuel Bernard d’intervenir « on a des chiffres d’abattage en augmentation depuis le début de l’année, mais uniquement parce qu’on décapitalise. Le processus de baisse de cheptel est enclenché et le cycle n’est peut-être pas prêt de s’arrêter ».
À l’heure actuelle, la consommation s’oriente vers le haché et la restauration hors domicile, or les producteurs présents s’estiment en marge à ces changements de formule. « Ces États généraux étaient enfin l’occasion de mettre tout le monde autour de la table, or on continue de se tirer dans les pattes, ce n’est pas comme ça qu’on va s’en sortir », a déploré de son côté Michel Joly, président de la FRB.
Parmi les signes encourageants, l’étude montrant que les jeunes de 15-25 ans sont toujours, eux, adeptes de viande et les possibilités que laissent entrevoir la construction de la nouvelle Pac, le bio, la vente par circuits courts et le travail sur la tendreté.

Interbev BFC entre attentisme et inquiétude

Interbev BFC entre attentisme et inquiétude

Les chiffres de la conjoncture économique ont été l’un des premiers sujets abordés. Dans un contexte national d’une baisse de cheptel tant en vaches allaitantes qu’en vaches laitières, les chiffres régionaux semblent corroborer cette tendance. Les chiffres des effectifs bovins en Bourgogne témoignent d’une perte de plus de 30.000 naissances annuelles en deux ans sur les bovins viande et de plus de 4.000 naissances en race laitière. Il se dénombre aussi  8.000 vaches allaitantes de moins (- 90.000 au niveau national).
Pour ces deux derniers chiffres, la tendance peut s’expliquer par « une augmentation de la productivité en lait de chaque vache. Pour le même volume, on a besoin de moins de bêtes, intervient Emmanuel Bernard de la FNB, et le processus de décapitalisation va se poursuivre. Mais ne perdons pas de vue que 30.000 naissance en moins, cela représente une baisse de 30 milions d’euros de chiffre d’affaires pour la ferme Bourgogne ».
« Attention cependant, alerte Claude Cornu, le délégué régional d'Interbev, ces chiffres ne prennent pas encore en compte les conséquences de la sécheresse ».
Concernant les chiffres d’abattage, par rapport à l’an passé même période, moins de JB ont été abattus, il se dénombre en revanche plus de vaches, et un cumul annuel sensiblement le même pour les gros bovins.
Pour l’instant cependant, pour Jean-Pierre Fleury, président d'Interbev BFC, « il est difficile de savoir s’il y a baisse de consommation de viande ou non puisque la restauration hors domicile, la RHD, et les exportations ne sont pas comptabilisées dans les panels consommateurs ».
Au sujet de la RHD justement, Interbev BFC a été sollicité par la Draaf, par la Région (pour ses lycées) et par le CHU pour proposer des solutions permettant de mieux répondre aux besoins des collectivités formulés dans les appels d’offre. La démarche en est à ses débuts et il apparait que l’une des difficulté « est que le renouvellement des marchés pour les 180 lycées n’est pas simultané, a précisé Jean-Pierre Fleury. Mais ils pourront s’inspirer des recommandations qu’Interbev va leur faire ».

Phase d’attente inconfortable

Autre sujet qui a occupé l’assemblée a été le point sur les États généraux de l’alimentation. « Le Sénat a refusé intégralement le texte ce qui est du jamais vu », a rappelé le président d’Interbev BFC.
« L’Assemblée nationale a revoté le texte avec quelques avancées à la marge, a poursuivi Emmanuel Bernard, mais entre les objectifs initiaux et ce qu’il reste à faire… il nous manque des choses. La rédaction de trois ordonnances est en cours , notamment sur la question des seuils de revente à perte. Une chose est sûre : il y a unanimité au niveau des producteurs de ne rien faire valider par Interbev s’il n’y a pas reconnaissance du coût du travail. » Le gouvernement a convoqué les interprofessions une à une. Une rencontre avec le Premier ministre doit avoir lieu.
Interpellé sur la question, Emmanuel Meunier du groupe Bigard s’est dit lui très inquiet du climat latent actuel. « Nous devons faire face à un problème culturel qui pousse à manger moins de viande. Le report de consommation du muscle se fait sur le haché. Le muscle n’est donc plus valorisé. Si les vegans sont encore peu nombreux, il y a 30 % de flexitariens qui sont ceux qui mangent moins de viande. Avec la période de sécheresse actuelle, on va voir une augmentation de vente de broutards car les éleveurs n’auront pas les moyens d’en faire des jeunes bovins ou d’élever les génisses ». Et Emmanuel Bernard d’intervenir « on a des chiffres d’abattage en augmentation depuis le début de l’année, mais uniquement parce qu’on décapitalise. Le processus de baisse de cheptel est enclenché et le cycle n’est peut-être pas prêt de s’arrêter ».
À l’heure actuelle, la consommation s’oriente vers le haché et la restauration hors domicile, or les producteurs présents s’estiment en marge à ces changements de formule. « Ces États généraux étaient enfin l’occasion de mettre tout le monde autour de la table, or on continue de se tirer dans les pattes, ce n’est pas comme ça qu’on va s’en sortir », a déploré de son côté Michel Joly, président de la FRB.
Parmi les signes encourageants, l’étude montrant que les jeunes de 15-25 ans sont toujours, eux, adeptes de viande et les possibilités que laissent entrevoir la construction de la nouvelle Pac, le bio, la vente par circuits courts et le travail sur la tendreté.