Abattoirs de proximité
Inversion de tendance…
Pendant de nombreuses années, la politique conduite en matière d’abattoirs a été de fermer les établissements les plus petits tout comme ceux qui ne répondaient pas aux normes sanitaires. La nécessité d’en ouvrir de nouveaux ou d’éviter la fermeture de certains est de plus en plus à l’ordre du jour. « Rien de tel qu’un abattoir de proximité pour assurer le maillage du territoire, développer les circuits courts et les filières territorialisées et apporter de la valeur ajoutée », assure Jean-Louis Cazaubon, vice-président de l’Assemblée permanente des chambres d’agriculture, laquelle a organisé une journée, le 5 juin, sur le maintien des abattoirs de proximité. Leur rôle en la matière est de porter les projets auprès des administrations, de sensibiliser et de convaincre les élus. En effet, le développement des circuits courts fait apparaître de nouveaux besoins, les éleveurs - comme les bouchers la plupart du temps - ne disposent plus à proximité d’établissements susceptibles de leur rendre le service souhaité. « Aujourd’hui, 23 % des exploitations agricoles ont une activité de circuit court, contre 2,5 % il y a quinze ans », complète souligne Gilles Tonnaire, responsable du réseau Bienvenue à la Ferme en Franche-Comté pour souligner l’importance prise par les circuits de proximité en quelques années. La mobilisation autour de la sauvegarde de l’abattoir d’Autun est une illustration concrète de ce mouvement de fond.