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InVivo accélère dans la réduction des phytos et le numérique

Le groupe InVivo souhaite « embarquer » ses 201 coopératives dans la « transition agricole et alimentaire », a-t-il indiqué fin d'année dernière à Paris. Le groupe a par ailleurs annoncé le lancement de la plateforme d’achats d'intrants en ligne Aladin.


 

Par Publié par Cédric Michelin
InVivo accélère dans la réduction des phytos et le numérique

« On sent une prise de conscience depuis les EGA », a déclaré le DG Thierry Blandinières : les coopératives admettent qu’« il faut réduire l’utilisation des phytos ». InVivo veut « être le catalyseur » de ce mouvement. Son plan stratégique s’articule autour de la « troisième voie » de l’agriculture, entre bio et conventionnel. A l’horizon 2030, l’objectif est de garantir « zéro résidu de pesticide dans l’assiette du consommateur », indique le DG de Bioline Laurent Martel. Le groupe s’engage à travailler avec des agriculteurs sous démarche HVE (haute valeur environnementale), en les accompagnant jusqu’à la certification (niveau 3). Il promet aussi de réduire les coûts de production de 50 euros par hectare de blé, notamment via l’agriculture de précision.

Un objectif de 100M€ pour Aladin

Présentée comme vecteur de la « 3e voie », sa plateforme numérique d’achats aladin.farm met en avant des pratiques alternatives pour l’agriculteur. L’outil, dédié dans un premier temps aux intrants et quelques services, est lancé officiellement le 18 décembre avec neuf coopératives. Une trentaine sont visées l’an prochain, pour un volume d’affaires de 100 M€ auprès de 100.000 producteurs. Aladin couvrira à terme tous les besoins des agriculteurs dans la conduite de l’exploitation, y compris l’agroéquipement, la santé et nutrition animale. Cette plateforme est conçue pour accompagner les coopératives dans la transition digitale.

Par-là, elle « donne une idée de leur choix » par rapport à la loi Egalim et la séparation entre vente et conseil en phytos, estime Stéphane Marcel, DG d’InVivo Digital Factory. Elles pencheraient donc plutôt vers la vente. Sous réserve des textes d’application, qui restent à publier par le gouvernement, Thierry Blandinières « recommande de s’organiser autour de la vente de biens et services » plutôt que le conseil. C’est « le moteur » du business model coopératif, explique-t-il. Ce qui n'est pas forcément le cas en Saône-et-Loire, puisque plusieurs coopératives ont annoncé privilégier le conseil à la vente.