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Prix du broutard

Jouez la carte de la rétention

Face à l'arrêt de l'exportation en vif vers la Turquie et les pays du Maghreb pour cause de la fête de l'Aïd el Kébir et les sorties plus importantes en prévision des premiers froids, l'effet mécanique de la baisse des cours a joué à plein. Pourtant, rappellent les responsables de la section bovine de la FDSEA, les fondamentaux sont et demeurent bons.
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Cette baisse des cours des broutards s'explique avant tout par l'effet mécanique et intervient :
- alors que notre pays dispose cette année de 200.000 veaux de moins ;
- alors que les autres pays potentiellement fournisseurs ont subi également une forte décapitalisation ;
- alors que les exportations pays-tiers restent dynamiques, même si temporairement et pour cause de fête de l'Aïd el Kébir suspendues ;
- alors que les autres pays du monde sont en baisse de production ;
- alors que les prix de la viande ont été en constante augmentation, notamment en Italie.
Et si certains opérateurs ont pu en profiter pour "peser" sur les prix, cette baisse doit être stoppée dans les plus brefs délais sous peine d’avoir de grandes conséquences sur la rentabilité des élevages et donc sur le potentiel de production français.
Dans ce contexte, les responsables du Grand bassin allaitant appellent d’une part les éleveurs à la plus grande fermeté dans le cadre de leur vente, quitte à jouer sur la rétention d'animaux, et d’autre part les principaux directeurs commerciaux des structures d’exportation à respecter des prix corrects envers les éleveurs français dans le cadre des discussions notamment pour l’export vers l’Italie.