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Congrès de la FNSEA

L’accent sur la décentralisation

Pour son 67e congrès - qui s’est tenu à Troyes du 26 au 28 mars -, la FNSEA a consacré son rapport moral à
l’organisation de son réseau et avait invité la ministre déléguée à la
décentralisation. L’occasion de revoir en profondeur l’organisation
agricole sur le territoire.
Par Publié par Cédric Michelin
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« Un financement syndical qui transitera par l’échelon régional ». C’est ce qu’a annoncé Dominique Barrau, le secrétaire général de la FNSEA, lors du 67e congrès de la FNSEA à Troyes dans l'Aube. En d’autre terme, le financement public du syndicalisme serait dispatché entre les fédérations régionales pour que toutes les instances de la région débattent ensemble et définissent les priorités de l’agriculture sur le territoire. La décision n’est pas encore actée, mais est révélatrice d’une volonté de restructuration dans le réseau et du renforcement de l’échelon régional. C’est d’ailleurs ce qui a été présenté par les secrétaires généraux de la FNSEA lors de la deuxième matinée du congrès. « Nous devons renforcer les FRSEA tout en gardant les liens directs avec les départements, lance Jérôme Despey, le secrétaire général adjoint de la FNSEA, avant de reprendre : Nous ferons valoir les intérêts des producteurs en renforçant les relations entre les départements et en mutualisant les moyens ». Des stratégies pourraient ainsi être mises en place pour travailler avec les conseils régionaux et l’Etat. Pour Jérôme Despey, « la FRSEA doit aussi être le lieu de synthèse entre le département et le niveau national ».


Loi de décentralisation


Anne-Marie Escoffier, la ministre déléguée à la décentralisation est intervenue pendant le congrès de la FNSEA pour préciser les contours de la future loi de la décentralisation. La commune, le département, la région, l’économie, la formation, l’orientation, l’apprentissage sont les priorités fixées par la ministre. « Il faut qu’on puisse répondre aux spécificités locales, mais l’Etat sera garant des grandes politiques au niveau national », rassurait la ministre. Au niveau régional, des conférences de l’action publique pourrait être mis en place « pour que les collectivités territoriales et l’Etat se retrouvent dans un dialogue confiant ». Pour que les compétences soient reconnues à chacun des niveaux de l’échelon territorial, Anne-Marie Escoffier propose plusieurs axes de travail : les compétences propres aux départements plutôt axés sur le social à savoir les solidarités des territoires (APA, RSA), l’action et le développement social ainsi que l’aménagement numérique. L’échelon régional est largement renforcé avec l’économie, la répartition des fonds européens, la formation et l’organisation des transports. Pour les communes, reste la transition écologique et énergétique et enfin la qualité de l’air. Des sujets qui ne manqueront pas de faire débat au sein du milieu agricole D’autres part, ce projet donne plus de pouvoir aux intercommunalités et aux métropoles qui deviendraient un échelon décisionnel. Le projet de loi sur la décentralisation et de réforme de l’action publique doit être examiné le 10 avril en Conseil des ministres, le texte pourrait être voté à l’automne.


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