L'agriculteur, parfait sapeur-pompier volontaire
Lorsque le 18 ou le 112 est composé, c’est qu’il y a urgence et que les secours sont attendus dans les minutes qui suivent. Encore faut-il que l’effectif des secours permette une telle réactivité... Alors que le nombre d’interventions est en constante progression, le Sdis 71 est particulièrement intéressé par le profil des agriculteurs pour étoffer ses équipes de sapeurs-pompiers volontaires.

Avec soixante centres de secours répartis sur le grand territoire de Saône-et-Loire, le centre départemental d’intervention et de secours n’a d’autre choix que de compter sur l’investissement des sapeurs-pompiers volontaires. Ainsi, les 316 pompiers professionnels sont secondés par plus de 2.500 pompiers volontaires en sachant que ces derniers gèrent entièrement une cinquantaine de centres de secours du département. Ces pros et ces volontaires se répartissent la centaine d’interventions quotidiennes.
« Il n’y a pas trop de baisse de vocation, explique le lieutenant-colonel Philippe Demousseau du Sdis 71, par contre nous constatons une augmentation constante du nombre d’appels et d’interventions. Par exemple en 2017, les secours à la personne ont représenté 26.000 des 36.000 interventions annuelles, une progression de 2 % par rapport à 2016. »
Un savoir-faire recherché
Le recours à des pompiers volontaires est indispensable, encore faut-il que ces volontaires soient disponibles. « Pour le soir et le week-end, nos effectifs sont tout à fait corrects. Par contre pour les journées en semaine, c’est souvent très critique ». Ainsi il n’est pas rare qu’un centre affiche un seul pompier disponible ! En cas d’urgence, il n’y aura d’autre choix que de faire appel au centre suivant, mais ce qui augmentera le délai de trajet et donc d’intervention. Et chacun a conscience que dans nombre de situations chaque minute compte…
« C’est pour cela que le profil des agriculteurs nous intéresse particulièrement, précise le lieutenant colonel. Un agriculteur est un candidat idéal pour nous : disponible en journée, souvent chef de sa propre exploitation donc pouvant gérer plus facilement son emploi du temps, à l’aise avec les engins. Entre la conduite d’un tracteur dans un champ et celle d’un camion 4x4 intervenant sur un feu de forêt, il n’y a pas beaucoup de différence ! ». S’ajoute à cela une connaissance du terrain, des chemins d’accès et de la localisation des points d’eau, l’implication dans la vie locale et l’attachement à leur territoire. Il en est de même pour tous ceux qui gravitent autour du milieu agricole, « les mécaniciens agricoles sont particulièrement manuels et débrouillards ».
Depuis 2016, un partenariat a été signé avec le service de remplacement qui permet aux agriculteurs d’être prioritaires pour le remplacement lors des sessions de formation, les frais engagés étant en partie compensés par l’indemnité perçue.
Il y a chaque année environ cinq jours de formation, contre une dizaine de jours les trois premières années de l’engagement. Ces formations sont placées en semaine ou en week-end selon les disponibilités des SPV.
Une disponibilité maitrisée
Quotidiennement, chaque pompier volontaire indique sur le bip sélectif dont il est équipé son degré de disponibilité selon une graduation allant de 1 à 3, 1 étant une disponibilité immédiate. Il peut aussi se noter en indisponibilité totale.
Ainsi le Lieutenant-Colonel Demousseau a bien conscience qu’un agriculteur a une relative autonomie dans la gestion de son emploi du temps, mais que sur certaines périodes, il ne sera pas du tout mobilisable. L’idée est de constituer pour chaque secteur un effectif suffisant pour couvrir les besoins. Chaque centre est invité à communiquer sur ses besoins en termes de créneaux horaires à couvrir. Le Sdis 71 propose également des périodes de découverte, lors de laquelle un candidat potentiel peut mettre à l’épreuve sa motivation et sa capacité à intégrer cette belle famille des sapeurs-pompiers. La question mérite pour le moins réflexion.
L'agriculteur, parfait sapeur-pompier volontaire

Avec soixante centres de secours répartis sur le grand territoire de Saône-et-Loire, le centre départemental d’intervention et de secours n’a d’autre choix que de compter sur l’investissement des sapeurs-pompiers volontaires. Ainsi, les 316 pompiers professionnels sont secondés par plus de 2.500 pompiers volontaires en sachant que ces derniers gèrent entièrement une cinquantaine de centres de secours du département. Ces pros et ces volontaires se répartissent la centaine d’interventions quotidiennes.
« Il n’y a pas trop de baisse de vocation, explique le lieutenant-colonel Philippe Demousseau du Sdis 71, par contre nous constatons une augmentation constante du nombre d’appels et d’interventions. Par exemple en 2017, les secours à la personne ont représenté 26.000 des 36.000 interventions annuelles, une progression de 2 % par rapport à 2016. »
Un savoir-faire recherché
Le recours à des pompiers volontaires est indispensable, encore faut-il que ces volontaires soient disponibles. « Pour le soir et le week-end, nos effectifs sont tout à fait corrects. Par contre pour les journées en semaine, c’est souvent très critique ». Ainsi il n’est pas rare qu’un centre affiche un seul pompier disponible ! En cas d’urgence, il n’y aura d’autre choix que de faire appel au centre suivant, mais ce qui augmentera le délai de trajet et donc d’intervention. Et chacun a conscience que dans nombre de situations chaque minute compte…
« C’est pour cela que le profil des agriculteurs nous intéresse particulièrement, précise le lieutenant colonel. Un agriculteur est un candidat idéal pour nous : disponible en journée, souvent chef de sa propre exploitation donc pouvant gérer plus facilement son emploi du temps, à l’aise avec les engins. Entre la conduite d’un tracteur dans un champ et celle d’un camion 4x4 intervenant sur un feu de forêt, il n’y a pas beaucoup de différence ! ». S’ajoute à cela une connaissance du terrain, des chemins d’accès et de la localisation des points d’eau, l’implication dans la vie locale et l’attachement à leur territoire. Il en est de même pour tous ceux qui gravitent autour du milieu agricole, « les mécaniciens agricoles sont particulièrement manuels et débrouillards ».
Depuis 2016, un partenariat a été signé avec le service de remplacement qui permet aux agriculteurs d’être prioritaires pour le remplacement lors des sessions de formation, les frais engagés étant en partie compensés par l’indemnité perçue.
Il y a chaque année environ cinq jours de formation, contre une dizaine de jours les trois premières années de l’engagement. Ces formations sont placées en semaine ou en week-end selon les disponibilités des SPV.
Une disponibilité maitrisée
Quotidiennement, chaque pompier volontaire indique sur le bip sélectif dont il est équipé son degré de disponibilité selon une graduation allant de 1 à 3, 1 étant une disponibilité immédiate. Il peut aussi se noter en indisponibilité totale.
Ainsi le Lieutenant-Colonel Demousseau a bien conscience qu’un agriculteur a une relative autonomie dans la gestion de son emploi du temps, mais que sur certaines périodes, il ne sera pas du tout mobilisable. L’idée est de constituer pour chaque secteur un effectif suffisant pour couvrir les besoins. Chaque centre est invité à communiquer sur ses besoins en termes de créneaux horaires à couvrir. Le Sdis 71 propose également des périodes de découverte, lors de laquelle un candidat potentiel peut mettre à l’épreuve sa motivation et sa capacité à intégrer cette belle famille des sapeurs-pompiers. La question mérite pour le moins réflexion.