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Emplois d’avenir

L’agriculture aussi !

La FRSEA de Bourgogne vient de signer une convention de partenariat avec
l'Etat, représenté par le préfet de région, Pascal Mailhos, pour la
mise en œuvre et le suivi des Emplois d'avenir dans l'agriculture
bourguignonne.
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Avec 15.000 jeunes non qualifiés et sans emploi, la situation de la Bourgogne est critique, et « c'est un mauvais signe pour une société » que ce risque de « désocialisation » lié au sous-emploi de jeunes, dont le profil ne correspond pas à la demande du marché. La signature d'une convention de partenariat pour la mise en œuvre et le suivi des Emplois d'avenir en agriculture prend donc tout son sens. Francis Letellier, président de la FRSEA de Bourgogne, et Pascal Mailhos, préfet de région, ont donc choisi de solennellement marquer l'engagement de l'Etat et du réseau des FDSEA des quatre départements bourguignons pour l'insertion durable des jeunes dans les entreprises du secteur agricole.

Une formule adaptée


Situation emblématique d'ailleurs que celle de Florent Zicola, bénéficiaire d'un Emploi d'avenir au Domaine Drouhin, lequel domaine accueillait la signature officielle de la convention, à Beaune, le 11 juillet dernier. Ce domaine –qui compte 73 hectares de vignes en Côte de Nuits, Côte de Beaune et Chablis– peine à recruter des personnels qualifiés et compétents, comme conducteurs de machines notamment. Florent Zicola, d'un niveau CAP/Bepa non validé, était à la recherche d'un emploi pérenne. Philippe Drouhin a donc saisi l'opportunité des Emplois d'avenir pour former en interne et « à façon » ce jeune demandeur d'emploi. Cette formule est apparue « parfaitement adaptée à la situation de recherche du domaine ».
Francis Letellier –qui représentait alors les employeurs de main-d'œuvre agricole et viticole de Bourgogne– s'est félicité du bon achèvement du travail engagé avec l'Etat, par l'intermédiaire de la Direccte, sur ces Emplois d'avenir. Des emplois qui ne concernaient pas au début le secteur agricole… Et la demande des professionnels, formulée dès janvier 2013, a été entendue et, après le BTP, l'Agriculture est le second secteur marchand en Bourgogne à s'engager dans cette formule. La convention prévoit la conclusion de cinquante Emplois d'avenir d'ici la fin de l'année.

Au-delà…


Les Emplois d'avenir concernent tous les secteurs agricoles, à partir du moment où il s'agit de professionnaliser et de pérenniser un emploi destiné à un jeune et pour lequel un tutorat et un encadrement de qualité sont prévus. De ce point de vue, le représentant de la FRSEA a souligné que, s'il faut effectivement développer des Emplois d'avenir, « il faut aussi penser à l'après » et réfléchir « à des dispositifs qui ne reposent pas uniquement sur les soutiens publics, comme des baisses de charges ou un cadre général qui soient véritablement favorables à l'emploi ».
Ces Emplois d'avenir viennent aujourd'hui compléter l'éventail des moyens mis en place par la profession agricole pour mieux faire coïncider au mieux l'offre et la demande, dans un secteur où de nombreux métiers sont en tension. Francis Letellier a ainsi rappelé qu'en agriculture comme en viticulture, les formations courtes et qualifiantes « marchent très bien », tout comme « les groupements d'employeurs qui offrent de réelles opportunités d'emploi partagé ». « La machine est lancée » et toutes les opportunités favorables à l'emploi sont bonnes à saisir.
Anne-Marie Klein




Les emplois d'avenir en Bourgogne


1.204 contrats conclus. 60 % des jeunes recrutés ont un niveau de formation inférieur ou égal au BEPC/CAP. 24 % des contrats conclus le sont dans le secteur marchand. 78 % des emplois d'avenir sont répartis dans six secteurs d'activité : administration publique ; action sociale, hébergement médico-social ; activité Santé humaine ; autres activités de service ; hébergement, restauration, commerce, réparation automobile. La Bourgogne se classe au 6e rang des régions en nombre de contrats conclus. L'objectif assigné à la région est de 2.742 contrats d'ici la fin de l'année 2013, soit un engagement financier de l'Etat de 66 millions d'€.