Environnement
« L’agriculture est un bouc émissaire »
La conférence environnementale se déroulera les 20 et 21 septembre 2013.
La FNSEA sera présente pour les discussions. En charge du
dossier environnement, Pascal Ferey revient sur les propositions professionnelles. Rencontre.
La FNSEA sera présente pour les discussions. En charge du
dossier environnement, Pascal Ferey revient sur les propositions professionnelles. Rencontre.
Comment la FNSEA aborde-t-elle cette nouvelle conférence environnementale ?
Pascal Ferey : nous sommes confiants, mais restons prudents. Dans ces discussions en table ronde, tout dépend de la qualité de la synthèse des rapporteurs et, par expérience, nous savons qu’il faut toujours un bouc émissaire. Malheureusement, l’agriculture en est trop souvent un. Deux sujets risquent d’être épineux : la gestion qualitative de l’eau car là il y a un vrai document à charge à l’encontre de l’agriculture ainsi que la formation citoyenne. Je ne serais pas surpris de retrouver des associations environnementales devenir formateurs dans des projets et bénéficiant d’une aide financière non négligeable...
Pourquoi le sujet de l’eau est-il « épineux » ?
P. F. : j’ai l’impression que l’on réécrit la loi sur l’eau de 2006 avec un objectif purement financier et mercantile qui est de ratisser tout ce qui bouge autour des Agences de l’eau pour mettre en place l’Agence française de biodiversité. Nous avons souscrit à l’Agence française de biodiversité, mais sous réserve que l’on ne se trompe pas d’objectif. En second lieu, le rapport du député Lesage sur la politique de l’eau fait beaucoup de tort à l’agriculture. On y parle des polluants chimiques, des mesures de protection de captage, d’un arsenal juridique pour contraindre les acteurs autour des points d’eau... Or il existe déjà une abondante législation sur la protection des masses d’eau. Je trouve ce rapport particulièrement dur avec le monde agricole et particulièrement clément avec les déchets de la vie civile. Par exemple, on ne parle pas des stations d’épurations urbaines, des polluants venant de la médecine humaine, etc. La discussion va être difficile d’autant plus que les ministres de l’Agriculture et de l’Ecologie ont déjà validé la feuille de route du groupe Eau.
Certains sujets comme la fiscalité écologique, la transition énergétique ou la taxe carbone n’apparaissent peu ou pas dans les documents de présentation de la conférence environnementale, pourquoi ?
P. F. : dans la fiscalité écologique il est question de taxer de plus en plus les intrants, ça pourrait être une fois de plus un document à charge. La fiscalité globalement commence à être très contraignante, on sent une forme de ras-le-bol. Et pas que dans l’agriculture. Le retour de la taxe carbone a été annoncé cet été par Philippe Martin, le ministre de l’Ecologie, puis par Jean-Marc Ayrault, le Premier ministre. Sur la transition énergétique, nous pensons vraiment que les agriculteurs français peuvent apporter beaucoup avec le photovoltaïque, la méthanisation, etc. Nous regardons le modèle allemand avec attention : il assure la préservation de l’activité agricole tout en permettant une rémunération par la production d’énergie.
Que va défendre la FNSEA lors de ces deux jours ?
P. F. : nous allons rappeler que l’agriculture française est d’abord communautaire. Les règles européennes doivent s’appliquer en France pour sauvegarder la compétitivité. Nous serons attentifs à l’économie circulaire c'est-à-dire à tout ce qui va se développer de positif autour de la thématique environnement. Pendant les discussions, il faudra s’abstenir de fustiger une production, une catégorie socio-professionnelle ou autre. En terme général, les questions sont intéressantes mais certains éléments de la feuille de route laissent à penser que certains ont tendance à aller chercher la paille dans l’œil du voisin… Et pourtant, le bilan de l’agriculture lié à l’environnement est loin d’être si négatif, bien au contraire même, il est positif.
Pascal Ferey : nous sommes confiants, mais restons prudents. Dans ces discussions en table ronde, tout dépend de la qualité de la synthèse des rapporteurs et, par expérience, nous savons qu’il faut toujours un bouc émissaire. Malheureusement, l’agriculture en est trop souvent un. Deux sujets risquent d’être épineux : la gestion qualitative de l’eau car là il y a un vrai document à charge à l’encontre de l’agriculture ainsi que la formation citoyenne. Je ne serais pas surpris de retrouver des associations environnementales devenir formateurs dans des projets et bénéficiant d’une aide financière non négligeable...
Pourquoi le sujet de l’eau est-il « épineux » ?
P. F. : j’ai l’impression que l’on réécrit la loi sur l’eau de 2006 avec un objectif purement financier et mercantile qui est de ratisser tout ce qui bouge autour des Agences de l’eau pour mettre en place l’Agence française de biodiversité. Nous avons souscrit à l’Agence française de biodiversité, mais sous réserve que l’on ne se trompe pas d’objectif. En second lieu, le rapport du député Lesage sur la politique de l’eau fait beaucoup de tort à l’agriculture. On y parle des polluants chimiques, des mesures de protection de captage, d’un arsenal juridique pour contraindre les acteurs autour des points d’eau... Or il existe déjà une abondante législation sur la protection des masses d’eau. Je trouve ce rapport particulièrement dur avec le monde agricole et particulièrement clément avec les déchets de la vie civile. Par exemple, on ne parle pas des stations d’épurations urbaines, des polluants venant de la médecine humaine, etc. La discussion va être difficile d’autant plus que les ministres de l’Agriculture et de l’Ecologie ont déjà validé la feuille de route du groupe Eau.
Certains sujets comme la fiscalité écologique, la transition énergétique ou la taxe carbone n’apparaissent peu ou pas dans les documents de présentation de la conférence environnementale, pourquoi ?
P. F. : dans la fiscalité écologique il est question de taxer de plus en plus les intrants, ça pourrait être une fois de plus un document à charge. La fiscalité globalement commence à être très contraignante, on sent une forme de ras-le-bol. Et pas que dans l’agriculture. Le retour de la taxe carbone a été annoncé cet été par Philippe Martin, le ministre de l’Ecologie, puis par Jean-Marc Ayrault, le Premier ministre. Sur la transition énergétique, nous pensons vraiment que les agriculteurs français peuvent apporter beaucoup avec le photovoltaïque, la méthanisation, etc. Nous regardons le modèle allemand avec attention : il assure la préservation de l’activité agricole tout en permettant une rémunération par la production d’énergie.
Que va défendre la FNSEA lors de ces deux jours ?
P. F. : nous allons rappeler que l’agriculture française est d’abord communautaire. Les règles européennes doivent s’appliquer en France pour sauvegarder la compétitivité. Nous serons attentifs à l’économie circulaire c'est-à-dire à tout ce qui va se développer de positif autour de la thématique environnement. Pendant les discussions, il faudra s’abstenir de fustiger une production, une catégorie socio-professionnelle ou autre. En terme général, les questions sont intéressantes mais certains éléments de la feuille de route laissent à penser que certains ont tendance à aller chercher la paille dans l’œil du voisin… Et pourtant, le bilan de l’agriculture lié à l’environnement est loin d’être si négatif, bien au contraire même, il est positif.