Accès au contenu
Pour notre économie et notre société

L’Agriculture est une chance

Voilà des années que notre agriculture est malmenée, les tensions récentes sur les marchés - y compris ceux de la viande -, les tensions politiques qui peuvent en résulter doivent rappeler à tous la place à part qu’occupe l’agriculture dans l’économie. Le président de la FDSEA de Saône-et-Loire revient sur les enjeux à venir.
Bonnot_Yves_n°1.JPG
« Si notre agriculture a trop souvent été malmenée ces dernières années, elle n’en demeure pas moins un maillon essentiel et indispensable de notre économie et de notre société. Plus largement, elle est un acteur central de l’aménagement de nos territoires.
Cet avis - que nous avons souvent porté bien seuls - semble enfin être de plus en plus partagé par le reste de la société. L’an dernier, les positions de la Commission européenne semblent ainsi s’être infléchies, pour preuve les prises de position de Dacian Ciolos, commissaire européen à l’Agriculture, mais aussi celles de Michel Barnier, commissaire européen en charge du marché intérieur et des services. En France, nous notons aussi avec satisfaction une nette inflexion du discours. C’est vrai au ministère de l’Agriculture, mais pas seulement. Cela est perceptible dans l’ensemble de l’échiquier politique.
Tout laisse désormais à penser que l’agriculture - autrefois vouée à être abandonnée aux seuls champs de l’ultralibéralisme - intéresse à nouveau et redevient une question centrale de notre société.
C’est une bonne nouvelle. Il est regrettable qu’il ait fallu tant et tant de crises - quand bien même celles-ci ne sont pas encore terminées pour nombre d’entre nous - pour parvenir à cette prise de conscience.

De nombreux atouts



Pour nos élus, il est plus qu’urgent de considérer non pas notre secteur agricole comme un boulet, mais bien au contraire comme une chance certaine pour nos économies nationale, régionale et départementale.
Les efforts visant à nous retrouver de la compétitivité face à nos concurrents, qu’ils soient européens ou d’ailleurs, doivent être la priorité. L’agriculture et l’industrie agroalimentaire françaises, hier premières en Europe, doivent sans délai retrouver cette première place qu’elles n’auraient jamais dû abandonner… Des milliers d’emplois situés pour l’essentiel dans nos campagnes sont en jeu.
Nos élus doivent développer des politiques pour encourager toutes celles et tous ceux qui entendent entreprendre dans notre secteur et dans nos territoires ruraux.
Quant à l’environnement, nous n’avons pas de leçon à recevoir de qui que ce soit. Il est grand temps, dans ce domaine là encore, qu’on nous fasse confiance !
Nos atouts sont nombreux : ils sont ceux de nos produits, de nos paysages, mais aussi ceux des hommes et des femmes qui en sont l’origine. Il y a aussi notre attractivité et notre capacité à générer des activités autres, à l’exemple du tourisme. Tous nos atouts - additionnés à notre capacité à entreprendre - doivent conduire à autant de plus-values pour nos territoires et pour nos productions de qualité.
Nous abordons une période cruciale pour notre agriculture et notre viticulture ainsi que pour l’ensemble de leurs partenaires. Gageons que celle-ci aboutisse à une image restaurée et plus juste de notre activité, que nos métiers redeviennent attractifs et nous permettent à tous de dégager un revenu digne. Notre agriculture doit retrouver la pleine et entière place qui doit être la sienne au cœur de notre société. Elle en est une vraie chance.
En accueillant le congrès de la FNB en Saône-et-Loire, c’est le message que les agriculteurs de Saône-et-Loire m’ont demandé de porter auprès de chacune et de chacun d’entre vous, comme auprès des nombreux élus et des pouvoirs publics qui participeront les 2 et 3 février aux travaux. Soyez tous les bienvenus à Autun, en Saône-et-Loire ».
Yves Bonnot, président du groupe FDSEA 71 (FDSEA 71, AS 71, FiscaConseil, L’Exploitant Agricole de Saône-et-Loire)

Images