L'Ambassade du charolais est déterminée à défendre la cause de l'élevage et de la viande
En assemblée générale, l'Ambassade du charolais a débattu sur les différentes attaques dont l'élevage - et les éleveurs - sont victimes. Face à l'invective et à la manipulation : jouer la transparence, montrer, démontrer, informer et défendre le charolais en étant présents sur tous les fronts. Programme chargé...

Fidèle à sa devise de « soutenir partout et toujours la race charolaise et ses éleveurs », l'Ambassade du charolais a abordé lors de sa dernière assemblée générale, le 26 mai à Saulieu, la délicate question de la remise en cause de la consommation de la viande bovine, par des groupes extrêmistes dont l'impact médiatique est démultiplié. La question "Quelle viande bovine consommerons-nous demain ?" revient à poser une question existentielle pour l’élevage même : « être ou ne pas être carnivore ? » comme le formulait l'un des invités au débat, spécialiste en alimentation et complément alimentaire. Pour les autres invités, un représentant de l'UFC Que choisir ? et un médecin coordinateur d'Epadh, il faut raison garder, alors que la viande bovine est aujourd'hui consommée en quantité limitée et que cette consommation reste à la baisse.
La viande demeure un produit à haute valeur alimentaire, qui permet d'ingérer des protéines de qualité indispensables à l'organisme, protéines difficiles à trouver dans le domaine végétal.
Une croisade à visée idéologique
Tous s'accordaient à penser, en écho à l'introduction du débat par Bernard Terrand, vice-président de la section Côte-d'Or, que cette croisade anti-viande ne se satisfait pas d'arguments rationnels, car ce que les activistes extrêmistes visent, c'est bel et bien la disparition totale de l'élevage. L'élevage est la cible « d'une guerre à visée idéologique autant qu'économique ».
Dans ce contexte, faut-il répondre à ces attaques et si oui, comment le faire ? L'Ambassade du charolais est tout à fait dans son rôle quand elle s'attache à participer - comme elle le fait chaque année en Côte-d'Or et en Saône-et-Loire - à de nombreuses manifestations où le grand public est présent et où l'on peut informer sans désinformer. Monique Mathieu vice-président de la section Saône-et-Loire, considère qu’« il faut montrer ce que l'on fait, ne pas se sentir coupable de faire correctement son métier, car dans l'élevage allaitant, le bien-être animal est le cœur du métier ». Et Bernard Terrand, qui remplaçait pour l’occasion le président de l'Ambassade, Bernard Martin, décédé en avril dernier, de compléter : « il faut jouer la transparence, expliquer les enjeux nutritionnels, montrer que la violence des attaques est sans commune mesure avec la réalité de l'élevage et celle d'une consommation équilibrée et raisonnable ». Invitée également au débat, Anne-Catherine Loisier, maire de Saulieu, insistait quant à elle sur la nécessité de rappeler que « les conséquences de tels agissements remettent en cause la viabilité économique des élevages, la durabilité des territoires ruraux et la biodiversité même, dont l’élevage allaitant est le garant ».
Anne-Marie Klein