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Amidonnerie

L'amidonnerie est un fleuron oublié de l’industrie

L’amidonnerie française, souhaite renforcer sa visibilité auprès du grand public et des représentants politiques afin de faire valoir ses atouts et son poids économique. 

Par Publié par Cédric Michelin
L'amidonnerie est un fleuron oublié de l’industrie

L’amidonnerie française bénéficie de peu de visibilité auprès du grand public. Elle souhaite amorcer un dialogue avec la société civile, l’Usipa (Union des Syndicats des industries des produits Amylacés et de leurs dérivés) a profité de son assemblée générale, du 21 septembre, pour communiquer sur sa filière et présenter ce qu’elle estime être un fleuron de l’industrie agroalimentaire française. Pour Éric Birlouez, sociologue, si « elle est peu connue et a une image archaïque, l’amidonnerie a pourtant de nombreux atouts à faire valoir ». Il s’agit en effet d’une industrie en croissance qui exporte les trois-quarts de sa production ce qui en fait le troisième exportateur des industries agroalimentaires. La France est ainsi située à la 4ème place des pays producteurs d’amidon, après les États-Unis, la Chine et le Brésil. Cependant, les industriels s’inquiètent des différents accords de libre-échange qui pourraient déséquilibrer la balance et pénaliser la France ; la mettant en concurrence directe avec les amidonneries brésiliennes et américaines. Pour faire face à ses nouveaux défis, Édouard Bourcieu (représentant de la Commission européenne) estime que l’industrie doit « avoir une approche offensive de l'export pour ouvrir de nouveaux marchés ».

10 % d’énergies renouvelables 

La filière est aussi un débouché pour 15 000 exploitants de grandes cultures fournissant l’industrie. Le blé français utilisé par l’amidonnerie représente 2,7 millions de tonnes en 2016, soit 17 % de l’utilisation domestique. L’hétérogénéité de la récolte de 2016 a rendu plus difficile le calibrage des machines industrielles et la stabilisation du procédé. De plus, la mauvaise qualité de la récolte a eu de lourdes conséquences, les rendements amidonniers ont été pénalisés. Christian Buisset, président de la chambre d’Agriculture des Hauts de France, a remercié « les amidonniers pour leur effort à valoriser la mauvaise campagne de blé 2016 », pour lui, la campagne « a été sauvée par la filière amidonnière ». Avec des prévisions favorables, Gauthier Le Molgat (Agritel) estime que « la récolte de 2017 va faire oublier l’épisode traumatisant de 2016 ». Philippe Mangin, Vice-Président de la région Grand Est, souligne tout de même que « cette récolte n’a pas été bonne dans toutes les régions françaises ». Avec une consommation de 10 terra water (soit 25 % du gaz et 10 % de l’électricité consommée par les industries agroalimentaires) l’amidonnerie reste, toutefois, une industrie très énergivore. L’énergie représente 10 à 15 % de ses coûts de production, la transition écologique est donc un sujet essentiel. Les efforts consentis par les industriels ont permis une diminution de 20 % des émissions de gaz de l'industrie amidonnière entre 2002 et 2015, soit 420 000 tonnes de CO2 en moins rejetées. 70 % de cette baisse est imputable à l’amélioration de l’efficacité énergétique et 30 % au développement des énergies renouvelables, qui représente 10 % de l’énergie utilisée par l’amidonnerie. Autre avantage pour la filière ; ses efforts pour réduire ses dépenses en énergie, mais également son ancrage dans les territoires. Éric Birlouez décrit l’amidonnerie comme « une industrie des champs au cœur des territoires ». Dans une tendance de fond ou le localisme est plébiscité, une industrie locale offrant des emplois dans des régions, comme les Hauts de France et le Grand Est, où l’industrie a souvent déserté, sont un atout considérable.

L'amidonnerie est un fleuron oublié de l’industrie

L'amidonnerie est un fleuron oublié de l’industrie

L’amidonnerie française bénéficie de peu de visibilité auprès du grand public. Elle souhaite amorcer un dialogue avec la société civile, l’Usipa (Union des Syndicats des industries des produits Amylacés et de leurs dérivés) a profité de son assemblée générale, du 21 septembre, pour communiquer sur sa filière et présenter ce qu’elle estime être un fleuron de l’industrie agroalimentaire française. Pour Éric Birlouez, sociologue, si « elle est peu connue et a une image archaïque, l’amidonnerie a pourtant de nombreux atouts à faire valoir ». Il s’agit en effet d’une industrie en croissance qui exporte les trois-quarts de sa production ce qui en fait le troisième exportateur des industries agroalimentaires. La France est ainsi située à la 4ème place des pays producteurs d’amidon, après les États-Unis, la Chine et le Brésil. Cependant, les industriels s’inquiètent des différents accords de libre-échange qui pourraient déséquilibrer la balance et pénaliser la France ; la mettant en concurrence directe avec les amidonneries brésiliennes et américaines. Pour faire face à ses nouveaux défis, Édouard Bourcieu (représentant de la Commission européenne) estime que l’industrie doit « avoir une approche offensive de l'export pour ouvrir de nouveaux marchés ».

10 % d’énergies renouvelables 

La filière est aussi un débouché pour 15 000 exploitants de grandes cultures fournissant l’industrie. Le blé français utilisé par l’amidonnerie représente 2,7 millions de tonnes en 2016, soit 17 % de l’utilisation domestique. L’hétérogénéité de la récolte de 2016 a rendu plus difficile le calibrage des machines industrielles et la stabilisation du procédé. De plus, la mauvaise qualité de la récolte a eu de lourdes conséquences, les rendements amidonniers ont été pénalisés. Christian Buisset, président de la chambre d’Agriculture des Hauts de France, a remercié « les amidonniers pour leur effort à valoriser la mauvaise campagne de blé 2016 », pour lui, la campagne « a été sauvée par la filière amidonnière ». Avec des prévisions favorables, Gauthier Le Molgat (Agritel) estime que « la récolte de 2017 va faire oublier l’épisode traumatisant de 2016 ». Philippe Mangin, Vice-Président de la région Grand Est, souligne tout de même que « cette récolte n’a pas été bonne dans toutes les régions françaises ». Avec une consommation de 10 terra water (soit 25 % du gaz et 10 % de l’électricité consommée par les industries agroalimentaires) l’amidonnerie reste, toutefois, une industrie très énergivore. L’énergie représente 10 à 15 % de ses coûts de production, la transition écologique est donc un sujet essentiel. Les efforts consentis par les industriels ont permis une diminution de 20 % des émissions de gaz de l'industrie amidonnière entre 2002 et 2015, soit 420 000 tonnes de CO2 en moins rejetées. 70 % de cette baisse est imputable à l’amélioration de l’efficacité énergétique et 30 % au développement des énergies renouvelables, qui représente 10 % de l’énergie utilisée par l’amidonnerie. Autre avantage pour la filière ; ses efforts pour réduire ses dépenses en énergie, mais également son ancrage dans les territoires. Éric Birlouez décrit l’amidonnerie comme « une industrie des champs au cœur des territoires ». Dans une tendance de fond ou le localisme est plébiscité, une industrie locale offrant des emplois dans des régions, comme les Hauts de France et le Grand Est, où l’industrie a souvent déserté, sont un atout considérable.